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5 janvier 2019 6 05 /01 /janvier /2019 10:44

Depuis le 12 décembre, leur compte Facebook ne cesse de faire des adeptes. Les « stylos rouges », un collectif de profs né en pleine crise des « gilets jaunes », compte désormais 46.800 membres. Se décrivant comme un « groupe de profs en colère », ils réclament une revalorisation de leur métier, passant notamment par le dégel immédiat du point d’indice, une vraie bienveillance de l’Etat pour ses élèves via une baisse des effectifs en classe et une reconnaissance de la qualité de leur fonction (grâce à la participation de l’Etat à la mutuelle, le retrait du jour de carence…).

« Ce mouvement est détaché de toute appartenance politique et syndicale », précise le texte de présentation sur Facebook. Or, c’est la deuxième fois qu’un mouvement de contestation des enseignants naît en dehors des syndicats et sur les réseaux sociaux. En effet, en octobre, le mouvement #PasDeVague était né sur Twitter et avait permis aux enseignants de dénoncer les violences qu’ils subissaient dans l’exercice de leurs fonctions. Ce qui montre que pour certains enseignants, les syndicats ne sont plus les porte-paroles idéaux. « Dans leur tentative de porter les revendications de la profession, "les stylos rouges" expriment en effet, une forme de défiance vis-à-vis des syndicats. Elle est notamment due au fait que ces dernières années, les mots d’ordre portés par les syndicats n’ont généralement pas abouti, notamment sur le dégel du point d'indice », explique André Robert, professeur l’université Lumière Lyon 2 et spécialiste du syndicalisme enseignant.
« On privilégie un mode d’action 2.0 car c’est plus efficace »

Sur la page Facebook des « stylos rouges », certains membres critiquent même ouvertement les syndicats, leur reprochant de ne pas toujours monter au créneau comme ils le devraient. « J’ai vu les salaires s’effondrer année après année sans réactions de nos syndicats », écrit ainsi Franck. « Cela fait des années que je condamne les syndicats qui ne veulent pas se battre véritablement pour nos salaires. Ils préfèrent des combats sur des revendications certes importantes, mais périphériques », ajoute Karim dans un autre post.

Source

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commentaires

M
Entièrement d'accord, institutrice pendant quarante ans, maintenant à la retraite, j'ai vu comment des enseignants peu enclin à enseigner ont préféré aller pantoufler dans un syndicat, Leur manque d'imagination, leur paresse étaient légendaires !<br /> A part nos revendications salariales, il fallait inventer d'autres moyens de lutte : par ex ne plus passer par la la grève qui mettait bien souvent les enfants et adolescents à la rue, <br /> Sur quatre mois de "vacances" (puissance du lobby du tourisme) que j'appelais chômage technique, aucune propositions et incitations à la formation continue indispensable, Aucune propositions pour que l'école devienne la maison des enfants, c'est à dire le lieu de leur apprentissage et de leur formation avec un turn over d'enseignants permettant que l'établissement scolaire soit ouvert cinq jours par semaine (comme tous les gens qui travaillent cinq jours par semaine) avec des journées de 8h30 à 18h pour tous les enseignants. J'entends d'ici le tollé des instits ! La formation de la jeunesse est à prendre beaucoup plus au sérieux, que les 24h de cours par semaine (je me situe à l'école primaire, socle fondamental pour la suite des études). Et puis un syndicat aurait pu informer, faire circuler de la pédagogie qui doit se renouveler vers d'autres façons d'enseigner...<br /> marine baro<br /> http://marine.baro.free.fr/
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