Vous avez sans doute vu le titre fracassant du journal « Le Monde » paru le 5 avril 2019 :
« Lévothyrox : une étude donne raison aux patients »
Une étude franco-britannique publiée dans la revue Clinical Pharmacokinetics montre que les patients ont dit vrai sur les méfaits de la nouvelle formule du Lévothyrox !!!
Les patients ont dit vrai sur les méfaits de la nouvelle formule
Cette étude montre que les deux formules « ne sont pas équivalentes » !!!
Elle confirme ce que se tuent à répéter les 31 000 patients qui endurent depuis deux ans douleurs, fatigues, pertes de cheveux, dépression, sans parler des morts par arrêt cardiaque.
Mais le plus grand scandale, c’est que les Autorités de Santé, main dans la main avec la multinationale Merck, ont nié, minimisé, et ridiculisé ces mêmes patients depuis deux ans.
« Il n’y a pas de fraude, il n’y a pas de complot, il n’y a pas d’erreur, il y a eu un problème d’information des malades », avait déclaré la ministre Agnès Buzyn le 9 septembre 2017.
Pour le Dr Catherine Noël, médecin angiologue près de Rennes, c’est un « scandale sanitaire pire que le Médiator ».
Le gouvernement a tout fait pour étouffer l’affaire, parce qu’il est mouillé jusqu’au cou dans le scandale.
En effet, le laboratoire Merck a modifié la formule du Lévothyrox à la demande de l’Agence du Médicament française.
C’était en 2012, et la demande venait du Professeur Lechat, qui travaillait pour Merck avant d’être nommé à l’Agence du Médicament.
Cette demande de modification de la formule est intervenue juste avant l’expiration du brevet de Merck sur le Lévothyrox, autrement dit juste avant que la formule ne tombe dans le domaine public, et que des génériques puissent être produits et vendus beaucoup moins cher.
Ni une ni deux, Merck a lancé la nouvelle formule en toute hâte, avant l’expiration du brevet qui risquait de priver la société d’une source de profit.
La nouvelle formule n’avait pas été testée
Les chercheurs qui ont réalisé cette nouvelle étude ont eu la puce à l’oreille quand ils se sont aperçus que l’Agence du Médicament (ANSM) avait approuvé telles quelles des conclusions d’une étude sur le Lévothyrox fournie par Merck (le fabricant) indiquant que la nouvelle formule ne posait aucun problème.
Ils ont réalisé que l’Agence du Médicament avait « oublié » de vérifier que les données du dossier étaient cohérentes avec les conclusions du rapport, exonérant la formule de toute responsabilité.
Ces courageux chercheurs menés par le biostatisticien toulousain Didier Concordet (Université de Toulouse, INRA, Ecole nationale vétérinaire de Toulouse), avec l'appui de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de l'université de Londres, ont décidé d’aller vérifier si les données fournies par Merck, à l’appui du dossier, confirmaient ces conclusions.