Le jeudi 19 avril, à 18h30 et à l’auditorium de la Médiathèque,
etienne cornevin,
professeur de philosophie en retraite
et pluzoumoinfilozofe en activité,
présentera l’inclassable écrivain humoriste Alexandre Vialatte
en tant que « morophilosophe »,
philosophe de la trop réelle folie du monde
par la folie simulée
Le printemps est une des saisons les plus célèbres de l’année.
Il date des temps les plus lointains.
Le mouton moins gras est plus affectueux.
Combattez l’insomnie par un profond sommeil.
Ne labourez jamais par temps mou.
Le cor étant triste au fond des bois, on en sonnera de préférence dans les prairies.
Alexandre Vialatte (1901 – 1971), l’auteur de ces malicieuses bêtises et de milliers d’autres à faire rendre sa couronne au roi des idiots et pâlir pas mal de grands artistes du crétinisme volontaire, est un écrivain qui, 41 ans après sa mort, reste presque aussi « notoirement méconnu » que de son vivant.
Plus qu’aux traductions de Kafka (le fameux humoriste tchèque) ou aux romans de cet encyclopédiste anarchiste, inlassable explorateur du plus concret de nos vies par les voies d’inventaires systématiquement incohérents, éblouissant d’érudition paradoxale dans tous les savoirs populaires, génie discret des rapprochements incongrus, grand rassembleur d’hétéroclites, taoïste par l’absurde,
on s’intéressera à ses chroniques (pour La montagne, mais aussi pour Elle),
à ses almanachs,
à ses horoscopes
ou à ses proverbes bantous.
Et en attendant :
Évitez les grosses maladies,
les planches à clous,
les sièges trop mous.