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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 09:16

Le démago de service Bénabar a encore frappé. S'adressant à sa clientèle de prédilection, le quarantenaire glandouillant dans la pub ou le consulting, il a décidé de lui frotter le poil dans le sens du vent par cette chanson fayotte de première bourre : "Politiquement correct". Et le voilà énumérant les quatre principes de base de la morale du bobo bien-pensant :

- trier les ordures ménagères

- respecter la femme et les travelos

- élever les enfants

- aimer les arabes et les juifs.

Et les autres, "il les emmerde". Sans préciser d'ailleurs de qui il s'agit. Car Bénabar est un gars prudent, le vent de l'histoire peut tourner. Il se réserve une porte de sortie : "Z'avez rien compris les gars, c'était du deuxième degré !"

C'est ça, mon garçon. Méfie-toi quand même : les collabos finissent toujours par payer et devant des tribunaux d'exception qui pratiquent rarement l'humour.

En attendant le sifflement des balles, je t'offre un extrait d'un vrai texte d'un vrai chanteur, Orelsan :

 

... Adieu ces pseudos artistes engagés
Plein de banalités démagogues dans la trachée
Écouter des chanteurs faire la morale ça me fait chier
Essaie d’écrire des bonnes paroles avant de la prêcher
Adieu les petits mongoles qui savent écrire qu’en abrégé
Adieu les sans papiers, les clochards, tous ces tas de déchets, je les hais
Les sportifs, les hooligans dans les stades, les citadins, les bouseux dans leur étables
Les marginaux, les gens respectables
Les chômeurs, les emplois stables, les génies, les gens passables
De la plus grande crapule à la médaille du mérite
De la première dame au dernier trav’ du pays…

 

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commentaires

O
Que voilà une descente en flammes (Hélas virtuelles !) qui me fait grand plaisir. Ce type Barnabé verlandisé, m'irrite au plus haut point avec ses banalités bien léchées. Pas le genre de lavette à<br /> se rallier aux divers mouvements d'indignés. Sûr, moi aussi je l'emmerde des orteils à la tronche que je lui conseillerai de se faire ravaler. Surtout de l'intérieur. J'ai profité de ce qu'Élise<br /> nous dit pour rendre visite à Orelsan villipendé il y a peu par la bienpensance pour avoir chanté "Sale pute", texte violent comme est violente la vie et que je ne censurerais certes pas. À bas<br /> Anastasie ou plutôt qu'elle vise des chanteurs-sirop tels que ce Bénabar. Barnabé du bénard. San Orel, me plaît par bien des côtés, quand il chante: "On s'en bat les couilles de ce que disent les<br /> gens, on vit pas dans le même monde on est différent". Comme Oldelaf et sa "tristitude" ou l'insolente GiedRé. OLE
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E
<br /> <br /> Eh oui Odette, il y a plus d'insolence aujourd'hui dans des textes de rap que dans cette chanson ramollie des Delerm, Dutronc et Cie. Encore une fois ta perspicacité t'honore... A te lire.<br /> Elizabeth<br /> <br /> <br /> <br />