Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 08:48

Mais c’est toujours une boulangère.

Le boulanger est toujours occupé, dans une pièce située à l’arrière. Occupé à quoi ? Je ne sais pas, puisqu’on prétend qu’il travaille la nuit. Mais il est là, c’est certain, on l’entrevoit parfois, quand la boulangère a besoin d’aller dans son arrière salle, pour chercher de la monnaie, ou même du pain.

Le boulanger est tout blanc de farine, avec des sourcils noirs et il prend un air fatigué. Il évite de se montrer au client, comme s’il redoutait quelque reproche fondamental sur la qualité de son travail.

On ne peut que le deviner penché sur son pétrin, ou pétrissant même quelque créature féminine. Il paraît que la farine est un aphrodisiaque puissant.

Le boulanger serait-il un vieux cochon qui met sa femme, non pas sur le trottoir, mais sur le comptoir ? Un vieux cochon qui veille au grain ?

Je n’ose pas le croire.

boulangerie2.jpgEt si le boulanger n’était pas le vrai boulanger ? Mais un remplaçant, l’amant de la boulangère, déguisé en faux boulanger pendant que le vrai est parti en tournées, tournées au cours desquelles il s’envoie une cliente vite fait sur le coin de la table de la cuisine, pendant que le mari de ladite cliente s’envoie en l’air aussi, mais avec la bonne d’un gros agriculteur, derrière une meule de foin ? ou carrément avec la légitime du gros agriculteur, dans une chambre à coucher riche mais de mauvais goût, pendant que le gros agriculteur est parti à la capitale pour traiter des affaires importantes, et en fait il est à Pigalle et il s’envoie des putes de luxe ?

Et peut-être même des pédés ?

Et pendant ce temps-là, moi, j’attends que la boulangère me donne enfin ma baguette.

Ah ! quelle histoire ! Quand on a pensé à tout ça, il est bien difficile de croire à l’honnêteté foncière de l’humanité.

On est plutôt enclin à avoir des doutes.

On est même vachement enclin, croyez-moi !

Heureusement, on a quand même sa baguette, pour le repas du soir. Et on peut penser qu’ils se sont lavé les mains, tous ces gens-là, entre deux turpitudes !

Partager cet article
Repost0

commentaires