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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 09:55

Sur l’écran radar des médias bien-pensants, la Grèce a pour ainsi dire disparu. Quatre ans après les violentes cures d’austérité imposées au pays père de la démocratie, qu’en est-il dans le secteur de la santé, dont le budget a été amputé de près de 50% ?

Face au dé-remboursement massif des soins de santé, les patients renoncent complètement à se soigner. 

Le docteur Kostas Syrigos, chef du département d’oncologie de l’hôpital Sotiria d’Athènes, a ainsi vu se présenter une patiente dont la tumeur avait percé la peau et suintait sur ses vêtements. Elle souffre d’un cancer du sein depuis un an et n’a pas les moyens de se soigner.

Devant les impayés, la compagnie pharmaceutique Novo Nordisk a quitté le marché grec, privant cinquante mille diabétiques d’insuline.

Une épidémie du virus du Nil occidental a éclaté en août 2010, faisant 62 morts.

Le paludisme, disparu de Grèce depuis 1970, a fait son retour.

Les cas d’infections par le VIH explosent (jusqu’à dix fois dans les catégories les plus sensibles).

L’usage de l’héroïne a augmenté de 20% rien qu’entre 2010 et 2011, et plus particulièrement chez les jeunes.

 

Et toute cela pourquoi ? Le chômage atteint 27% de la population active (près de 50% des jeunes) et surtout la Grèce vient de dépasser le niveau d’endettement public par rapport au PIB (170%) qui était le sien avec l’imposition de ces plans d’austérité !

 

La plupart des faits relatés ici sont issus de Quand l’austérité tue, David Stuckler et Sanjay Basu, Le Monde diplomatique, octobre 2014.

 

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