Un cadre de 47 ans placé en détention provisoire après une plainte pour viol s’est suicidé par pendaison dimanche dernier à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, a-t-on appris ce samedi auprès de son avocat, « résolu » à engager une action. Ce célibataire, qui occupait un poste à responsabilités dans une entreprise de l’agglomération toulousaine, avait fait l’objet d’une plainte d’une de ses collègues, a rapporté Me Laurent Boguet, confirmant une information de la Dépêche du Midi.
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Il juge surtout « insupportable » qu’on puisse incarcérer « sans la moindre ronde, ni dispositif élémentaire » de surveillance, un homme « fragile », qui avait « toutes les garanties de représentation » et pour lequel la prison signifiait une « mécanique infernale » de déchéance professionnelle et sociale. « Résolu à obtenir des explications », Me Boguet a prévu d’engager une action pour l’ouverture d’une enquête et « s’il le faut, remonter jusqu’à la cour de justice européenne des droits de l’homme où la France sera une fois de plus condamnée pour la gestion de ses prisons », a-t-il dit.