En 1994, après la chute de l’Union soviétique, Michael Caputo travaillait pour l’administration Clinton. A la demande de Clinton, il part vivre en Russie en 1994 pour conseiller Boris Yeltsin tout en étant employé par l’Agence pour le développement international des Etats-Unis. Sa mission était d’aider Yeltsin à remporter un second terme au poste de Président de la Russie.
«J’ai été envoyé en Russie en 1994 par l’administration Clinton pour [que les Etats-Unis] fassent réélire Boris Yeltsin… je pense que la Russie s’est mêlée de notre élection [2016] tout comme elle intervient dans toutes les élections des pays importants– exactement comme nous le faisons. Nous ne piratons peut-être pas– encore que peut-être que si– mais je peux vous dire avec certitude, pour avoir été envoyé en Russie, pour avoir été impliqué dans leur élection, que tous les partis d’opposition russe ont été inquiets du travail que je faisais, et ont demandé que je cesse tout ingérence dans leur élection. [Alors que nous nous offusquons que la Russie se soit ingérée dans notre élection], je n’ai pas manqué de noter l’ironie de la situation.
[…]
J’ai été envoyé par l’administration Clinton pour m’impliquer dans l’élection. Je travaillais pour la Commision centrale électorale [russe], et je tentais de guider l’élection et d’aider le candidat [Yeltsin].
« Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, la candidate des Russes, c’était Hillary Clinton.
Poutine voulait la faire élire, et non Donald Trump, pour une raison simple : la prévisibilité.
Poutine déteste Hillary Clinton, mais elle est prévisible et il est capable d’anticiper ses décisions, alors qu’il ignorait totalement Trump– comme l’ensemble du monde– et ne pouvait pas savoir quel président il serait, ce qu’il ferait, comment il agirait et réagirait.
Dans ses manœuvres géopolitiques globales, une Hillary Clinton était bien plus facile à manipuler pour un russe ancien du KGB à la mentalité du joueur d’échec, qu’un inconnu dont les réactions sont imprévisibles. »