Prêt·e, cheffe, artisan·e... L'écriture inclusive, vous connaissez ? Elle consiste à adopter des règles de syntaxe et d'orthographe qui permettent de ne plus faire systématiquement primer le masculin dans la langue française, grâce à l'utilisation du "point milieu", d'accorder les noms de métiers et fonctions selon le sexe, ou de faire usage du féminin et du masculin par ordre alphabétique.
Pour lutter contre les stéréotypes de genre, les éditions Hatier ont décidé de publier le premier manuel en écriture inclusive. Ce manuel d'histoire pour l'année scolaire 2017-2018 est destiné aux élèves de CE2.
Une initiative encouragée par le Haut conseil entre les femmes et les hommes, qui avait publié en 2015 un guide pratique "pour une communication publique sans stéréotype de sexe".
Les éditions Hatier "donnent l'exemple pour une écriture inclusive et une éducation égalitaire", a salué l'instance sur Twitter.
Si l'initiative a été approuvée par de nombreux internautes, elle a aussi ses détracteurs, à l'image de Raphaël Enthoven.
Dans sa chronique sur Europe 1, le philosophe a égratigné l'écriture inclusive, la comparant à la novlangue de "1984" de George Orwell, assurant qu'elle "appauvrit le langage", "c'est le cerveau qu'on vous lave quand on purge la langue".