Au second tour de scrutin, l’académie de la Carpette anglaise a désigné Olivier Schrameck, président du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), pour avoir refusé d’exercer les pouvoirs qui lui incombent en matière de respect de la langue française dans les chaînes de radio et de télévision. Ce prix lui a été attribué par sept voix contre six à la Fédération du commerce et de la distribution pour la propagation agressive du Black Friday américain.
À titre étranger, l’académie de la Carpette anglaise a décerné son prix à Doug Ford, Premier ministre de la province canadienne de l’Ontario, pour avoir annoncé l’abandon du projet de l’université francophone de l’Ontario français à Toronto, province bilingue. Ce prix lui a été attribué par sept voix contre cinq à Louise Mushikiwabo, nommée secrétaire générale de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie), alors qu’elle n’a cessé de promouvoir l’anglais au détriment du français au Rwanda.
Le débat a fait rage pour délivrer le très déshonorant prix de la carpette anglaise 2018. C’est que le jury réunissant des personnalité telles que Natacha Polony, l’essayiste Albert Salon, ou encore, le journaliste Benoît Duteurtre ne manquait pas – malheureusement – de candidats pour recevoir cette distinction pour les mauvais coups et les attaques à l’encontre de la langue française et au profit du tout anglais. Emmanuel Macron s’est vu particulièrement distingué. Charitable, le jury n’a pas voulu tirer sur l’ambulance, tout en soulignant le mépris de la langue française de cet occupant de l’Elysée qui ne manque pas de s’exprimer en anglais dès qu’il en a l’occasion. Dernière attaque en date il a fait placer à la tête de l’OIF une… anglophone, qui plus est issue du fort peu démocratique et très inquiétant régime rwandais. Il récolte une mention spéciale.
C’est le chef du CSA qui est primé, ce gendarme de l’audiovisuel, qui refuse de faire appliquer la loi Toubon et les cahiers des charges des chaînes de télévision, laissant libre cours au remplacement du français et de la diversité linguistique par le globish de Wall Street déversé par les publicitaires et autres pseudo communicants.
En 2018, l’Académie crée ses « Tapis rouges », qui récompensent les personnalités défendant le mieux la langue française :
• Michel Serres, philosophe français, « pour l’ensemble de son combat et pour avoir, le 18 octobre 2017 à Lille, exigé des organisateurs d’un colloque que les orateurs utilisent la langue française ».
• Prix entreprise : le groupe hôtelier Jean-Claude Lavorel, « qui, après avoir racheté la flotille lyonnaise de bateaux d’excursion Lyon city boats a rebaptisé cette flotille Les bateaux lyonnais ».
• Prix international : Mathieu Bock-Côté, sociologue canadien, « pour la constance avec laquelle il fait vivre la coopération franco-québécoise ».