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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 09:24

Le documentaire de Lucio Mollica intitulé « Ex-Yougoslavie – Les procès du Tribunal pénal international » diffusé le 4 mai 2021 sur Arte ne dit pas un mot sur la campagne de terreur organisée par le SDA d’Alija Izetbegović à l’encontre des citoyens serbes de la partie de Sarajevo sous contrôle musulman de 1992 à 1995.

3 000 civils serbes ont été tués, uniquement dans cette partie de Sarajevo. Au cours de cette période, 1 665 civils serbes ont été gravement blessés et 800 ont disparu. La majorité de ces morts et de ces blessés n’était pas liée aux combats entre l’armée bosniaque et l’armée serbe, mais aux actes criminels planifiés par le SDA d’Alija Izetbegović contre des civils le plus souvent agressés dans leurs foyers. Cette campagne de terreur a conduit au grand exode des Serbes après les Accords de Dayton de décembre 1995 ; suite à ces accords, 435.000 Serbes sont devenus des déplacés internes en Bosnie-Herzégovine, au moment où 235.000 Serbes étaient forcés à l’exil face à l’opération de nettoyage ethnique en Croatie. Au final la population serbe d’une ville qui se veut tolérante et multiethnique, Sarajevo, a été totalement éliminée par ceux qui prétendent toujours être les principales victimes de ce conflit.

Dans la seconde partie du documentaire, la falsification est portée à son paroxysme. La responsabilité de tous les crimes commis dans la province méridionale de la Serbie, le Kosovo-Métochie, est attribuée au seul président serbe Slobodan Milošević. Aucun mot sur le massacre de Račak qui a mis le feu aux poudres ni sur les accords de Rambouillet qui constituaient un véritable diktat sur la Serbie. Pire, une vision simplificatrice et simpliste tend à démontrer que les militaires serbes s’en seraient pris à toute la population albanaise ; or une guerre terrible avait commencé dès 1998 entre l’armée yougoslave et l’UÇK, organisation désignée comme terroriste par les États-Unis. Vingt-cinq ans après les faits, Arte ose réaliser un documentaire faisant porter l’entière responsabilité de la «guerre du Kosovo» de 1999 sur les épaules de Slobodan Milošević, au moment même (2021) où plusieurs criminels de guerre albanais, dont l’ancien président Hashim Thaci, sont jugés par le «Tribunal spécial pour le Kosovo ». Encore un nouvel effort de falsification historique, 12.000 morts sont attribués à l’armée yougoslave alors que cette guerre du Kosovo a provoqué 6.500 morts albanais et 2.700 morts serbes.

Alors que toutes les autorités politiques et militaires serbes sont dénoncées dans ce documentaire, pas un nom de responsable bosniaque n’est cité. Les criminels sont serbes, les victimes bosniaques. Seuls les procureurs et les enquêteurs à charge s’expriment, jamais un avocat de la défense. Les crimes à l’encontre des Serbes n’ont jamais reçu la qualification appropriée. Alors qu’il s’agissait le plus souvent de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, ils ont été qualifiés de simples crimes de droit commun. Les auteurs bosniaques de ces crimes, à l’instar de Naser Orić, ont échappé à la justice : soit ils n’ont pas été inculpés, soit ils ont été déclarés pénalement irresponsables pour troubles psychiatriques, soit ils ont été acquittés ou condamnés à des peines dérisoires au regard de la gravité de leurs crimes. Ce déni de justice résultait notamment de menaces et de pressions exercées sur les juges et les témoins.

 

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