Patrick Cohen dit « Liste noire » annonce son retour à France Inter pour assurer l’éditorial politique de la matinale.
Se camouflant derrière une neutralité de façade, Patrick Cohen s’est longtemps fait le chantre de la liberté d’expression tant qu’elle demeurait dans les limites du politiquement correct.
Le 12 mars 2013, Frédéric Taddéi était invité sur le plateau de « C à vous », animé par Alessandra Sublet,.
L’ambiance se tend très vite et Patrick Cohen attaque bille en tête lorsque Taddéï soutient qu’il invite dans son émission des gens que l’on n’entend pas ailleurs.
« Vous invitez des gens qu’on n’entend pas ailleurs et qu’on n’a pas forcément envie d’entendre… », attaque-t-il en nommant ces « gens » quelques secondes plus tard : Tarik Ramadan, Dieudonné, Alain Soral, Marc-Edouard Nabe.
Taddéï répond qu’il n’y a pas d’invités qu’il refuse d’inviter par principe : « Je suis sur le service public, c’est pas à moi d’inviter les gens en fonction de mes sympathies ou de mes antipathies ».
« Ce n’est pas une question de sympathie, lui rétorque Cohen. On a une responsabilité quand on anime une émission de débat, de ne pas propager des thèses complotistes, de ne pas donner la parole à des cerveaux malades ».
Le débat s’envenime. Cohen glisse subrepticement du complotisme au négationnisme, Taddéï lui rétorque que personne n’a jamais tenu de propos hors la loi sur son plateau. Pour tenter de détendre l’atmosphère, Alessandra Sublet apostrophe soudain Cohen : « On a chacun le droit de penser ce qu’on veut, Patrick ! » Réponse spontanée de l’intéressé : «Non ». Puis après réflexion : « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les limites de la loi » !
« Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution ; tout ce qui n’est pas interdit est autorisé, et ce n’est pas moi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu’on a le droit de dire », affirme enfin Taddéï devant son adversaire de plus en plus hébété.
Celui-ci grille enfin sa dernière cartouche en indiquant que certains des invités de Taddéï avaient été « condamnés plusieurs fois ».
« Vous voulez que je vous fasse la liste d’un certain nombre de ministres qui ont été condamnés ? Ça ne vous a pas empêché de les inviter dans votre émission de radio le lendemain matin… », répond Taddéï du tac au tac. Cohen est au tapis.
Malheureusement il s'est relevé.