Ça s’appelle France Music Week (pourquoi pas French ?) et ça ne s’invente pas : l’État macronien, qui n’a plus un flèche pour ses paysans (sauf les paysans ukrainiens), va refiler un demi-milliard sur cinq ans aux grands opérateurs de musique mainstream, c’est-à-dire les majors et les vendeurs de CD plus ou moins exportables.
Dans le détail, cette enveloppe comprend 125 millions d’euros d’accompagnement en fonds propres, c’est-à-dire des levées de fonds pour des sociétés françaises en forte croissance, des projets de développement à l’étranger ou encore des projets de consolidation par des rachats d’actifs. Elle inclut aussi 340 millions d’euros de prêts ou garanties pour « assurer le développement sur le moyen et long terme des entreprises françaises rentables de la filière musicale », d’après le ministère de la culture. Enfin, elle intègre 35 millions d’euros de soutien à l’innovation à travers différents dispositifs et appels à projets de la banque publique d’investissement. (Le Monde)
On sent derrière cette opération de subvention que le secteur se porte moyennement, malgré la locomotive Nakamura, qui vend sa daube dans le monde entier. Cela nous rappelle le cadeau de deux milliards à la filière culturelle que la Bachelot avait lâché en 2021 – ça s’appelait France Relance – pour que les artistes s’engagent dans la campagne de vaccination forcée : 200 vendus feront le sale boulot, sans états d'âme. Un casting de choix qui regroupait notamment Gérard Jugnot, Daniel Auteuil, Arielle Dombasle, Julie Gayet, Nagui, Grand Corps Malade…
Mais comment ne pas voir dans cette France Music Week une nouvelle mainmise de l’État sur la culture ? C’est un certain Jack – l’homme, pas le câble – qui lança cette idée il y a 45 ans. La plupart des artistes médiocres ou avides coururent à la gamelle, devenant de facto des soutiens du régime, avec l’obligation d’attirer les jeunes vers les points de vote socialistes, tout en enfumant – histoire de ne pas les réveiller – ces innocents destinés au chômage avec du shit contrôlé par SOS Racisme.
Le tout pendant que le régime détruisait sciemment l’industrie nationale au profit de l’Allemagne. Il n’est même pas certain que Mitterrand, fin politique mais nullité économique, avait saisi la manip.
Macron, secondé par Dati, futur maire de Paris, se paye avec de l’argent-dette des artistes qui loueront, à l’ancienne, leur roitelet en fin de règne.
Parce que, au fond, c’est nous qui finançons cette générosité à travers les abonnements aux opérateurs de téléphonie (qui nous imputent évidemment cette augmentation), eux-mêmes étant taxés par l’État. Vous avez dit Jarnac ?