Depuis l’arrivée au "pouvoir" de Sarkozy, la France est un pays totalement à la botte de l’impérialisme américano-sioniste. Le Qatar étant une société écran de cet impérialisme, il est tout à fait logique qu’il soit devenu une niche fiscale en France.
En Libye, 5000 soldats du Qatar ont combattu au service des Amerloques et des Israéliens contre la jamahiriya arabe libyenne et socialiste.
Al-Jazeera n’est pas une voix indépendante de l’Amérique : la célèbre chaîne de télévision arabe al-Jazeera fut créée le 1er novembre 1996 par le cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, émir du Qatar. Al-Jazeera est basée à Doha, la capitale du Qatar. C’est également le Qatar qui a hébergé le CentCom, le commandement opérationnel américain, qui a supervisé l’invasion de l’Irak en mars 2003. Sachez aussi qu’il existe un bureau commercial israélien à Doha.
Déjà, le Qatar avait joué un grand rôle dans la première guerre américaine contre l’Irak (Première guerre du Golfe, "Tempête du désert", en 1990-91) en permettant dès 1990 le déploiement de l’armée américaine sur son territoire.
En France en 2009, le Sénat a définitivement ratifié la convention franco-qatarie signée en janvier 2008 entre Nicolas Sarkozy et l’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani, lors d’un périple présidentiel à Doha. Sous prétexte de toilettage d’un ancien traité fiscal, elle exonère d’impôt sur les plus-values tous les investissements immobiliers réalisés dans l’Hexagone par « l’Etat du Qatar ou ses entités publiques », y compris la famille de l’émir.
Cette nouvelle convention tombe à pic, les Qataris multipliant les investissements à Paris. Après le rachat de l’hôtel d’Evreux, place Vendôme, par l’émir, de l’hôtel Lambert, île Saint-Louis, par son frère (1), du centre de conférences Kléber par le fonds souverain du Qatar (QIA), il était temps de soulager fiscalement ces éminences.
Pourquoi un tel régime de faveur ? Lors de sa ratification à l’Assemblée nationale, Marie-Louise Fort, rapporteure de la commission des finances, évoquait sans barguigner la libération des infirmières bulgares retenues en Libye : « Le Qatar a joué un rôle discret mais sans doute décisif. » En clair, l’émir a payé la rançon - pardon, a financé une fondation pour les enfants libyens présidée par le fils Khadafi. Au Sénat, le rapporteur Adrien Gouteyron va droit au but : « 80% des équipements de l’armée qatari sont d’origine française. » Et de rappeler les contrats signés par EDF, Suez, Total et Areva lors de la visite de Sarkozy à Doha.
Son rapport résume noir sur blanc : « L’Etat du Qatar ou les entités qu’il contrôle seront exonérés de plus-values immobilières. » Ce régime de faveur, bien qu’aligné sur celui du Koweït, est « non conforme au modèle OCDE ». Pas de quoi susciter la moindre polémique parlementaire, le texte étant adopté par la procédure simplifiée : sans débat public, après un « bref échange » en commission.
(1) Joyau architectural du XVIIe siècle, vendu en 2007 par le baron Guy de Rothschild au prince Hamad Al-Thani. Sa restauration fait polémique car le frère de l’émir veut y inclure ascenseurs et parking.