Les « voyous à capuche » ne s’y trompent pas : ils savent où sont les « caïds ». N’a-t-on pas appris encore tout récemment que, grâce à des accords fiscaux secrets signés depuis 2002 par le Luxembourg, quelques 340 firmes transnationales (et non des moindres : Pepsi, Apple, FedEx, LVMH, AXA, la BNP, le Crédit agricole, la Banque populaire, etc.) ont pratiquement pu échapper à l’impôt, ce qui a fait perdre plusieurs dizaines de milliards d’euros de recettes fiscales aux États sur le territoire desquels elles réalisent leurs bénéfices ? Or, lesdits accords (« tax rulings ») ont été signés avec la bénédiction du nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui, en tant que Premier ministre du Luxembourg, a ainsi couvert de son autorité une vaste opération de spoliation « légale » des États. « Que dire d’une Europe qui prend le visage de M. Juncker, un homme qui, à la tête du gouvernement luxembourgeois, a organisé le pillage fiscal méthodique de tous les autres pays européens ? »