30 novembre 2013
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Le général américain Keith Alexandre avait donc raison. Fin octobre, le grand patron des services secrets américains avait jeté un pavé dans la mare en expliquant que les masses de données françaises ne provenaient pas d’une surveillance, mais d’un partenariat avec les services secrets français. Le Monde vient maintenant d’en donner confirmation sur la base de documents d’Edward Snowden, prouvant au passage que l’attitude indignée du gouvernement français ces dernières semaines était de façade.
En effet, selon le quotidien, la direction générale des services extérieurs (DGSE) s’est progressivement rapprochée de la NSA à partir de 2007 jusqu’à définir, fin 2011, un protocole d’échange de données massif. Ce qui intéresse les Américains ne sont pas tant les données des Français métropolitains, mais plutôt celles des étrangers qui transitent par les réseaux français. Et elles sont nombreuses, car la France dispose, un peu comme la Grande-Bretagne mais à moindre échelle, une position géographique intéressante pour intercepter les communications au niveau des câbles sous-marins.