Le prix Nobel de la paix a été décerné à l’Union européenne. Le moins que l’on puisse dire, et France info le notait ce matin, cela ne suscite guère un enthousiasme généralisé du côté de la presse européenne. Et ne parlons pas des peuples, à commencer par les peuples grec, espagnol ou portugais. C’est dans ces conditions que nous diffusons à nouveau les deux textes écrits par Nabil el Haggar, durant le massacre qu’Israël accomplissait contre le peuple palestinien, depuis le 27 décembre 2008, à Gaza.

 L’Europe depuis cette date n’a pas retiré le « permis de tuer » délivré à Israël. Le crime à Gaza, comme en Cisjordanie et à Jérusalem se poursuit tandis que des millions de Palestiniens continuent de peupler les camps sans que l’Union européenne accomplisse les gestes, pourtant en son pouvoir capables d’arrêter le crime. Ne serait-ce que suspendre l’accord économique de 2002, entre Israël et l’Union européenne, en application même des clauses quant aux Droits de l’Homme.

 Le massacre contre la première  flottille de la Liberté  a pu se faire en toute impunité fin mai 2010, la seconde a été bloquée en Grèce, avec la complicité de l’Union européenne et de son fondé de pouvoir Papandréou, alors 1er ministre, et depuis appelé à d’autres responsabilités. Elle contribue ainsi à maintenir à Gaza un blocus illégal et inhumain. Les rehaussements des accords se poursuivent aujourd’hui, jusque dans les domaines les plus sensibles. 

 Non seulement l’Europe laisse faire le crime israélien contre le peuple palestinien, mais elle y participe. Les personnalités dont parle Nabil El Haggar ont pour certaines, au moins temporairement, disparu de la scène (Brown, Sarkozy ...). Ceux qui les ont remplacés poursuivent la même politique atlantiste. La France a bien rejoint le commandement intégré de l’OTAN avec Sarkozy dont le successeur n’a pas décidé de le quitter.