Du nord au sud, d'est en ouest, Israël se barricade et s'isole de ses voisins. Jeudi dernier, on apprenait par la voix du Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'Israël avait débuté l'érection d'une clôture de 250 km de long la séparant de l’Égypte, via le Sinaï, afin d'endiguer les arrivées massives (environs 60.000 immigrations illégales) en provenance du Soudan et du Sud Soudan.
A sa frontière avec le Liban, un mur a commencé à être construit (en accord avec les forces de l'ONU présentes sur place) il y a quelques semaines (1km et 3 millions d'euros). Ces deux cloisons viennent s'ajouter à celles dont la construction a débuté en 2002; l'un encercle la Bande de Gaza, l'autre, illégale aux yeux du droit international, sinue entre les villages de Cisjordanie et s'étendra, à terme, sur une longueur de 760 km.
Pour justifier ses actes, Israël invoque deux raisons : sa sécurité d'une part et la préservation du caractère juif de l’État d'autre part. "Le phénomène de l'infiltration illégale à partir de l'Afrique est extrêmement grave et menace les fondements de la société israélienne, la sécurité nationale et l'identité nationale", résumait ainsi, il y a une dizaine de jours, Benjamin Netanyahu.
Lalibre.be analyse la situation avec Sébastien Boussois, spécialiste de la question israélo-palestinienne et chercheur associé à l'ULB : http://www.lalibre.be/actu/international/article/739989/israel-aveugle-entre-ses-murs.html