J’ai observé que, depuis des années déjà, les publications locales utilisent le terme « indrien », aussi bien comme substantif que comme adjectif.
Or, cet emploi du mot « indrien » me fait particulièrement plaisir, étant donné que (sauf si on peut me prouver le contraire, mais je doute que ce soit possible…) c’est dans une revue satirique qu’il apparaît pour la première fois : « Berrichons, vous êtes formidables ! », publiée le 10 décembre 1977 (dépôt légal n°54) et représentée pour la première fois le 28 janvier 1977 au Centre socio-culturel Saint Jean à Châteauroux. Il y eut d’ailleurs 7 représentations, à Déols, à Issoudun, à Lignières, à Valençay, à Veuil, 2 à Châteauroux.
Etant l’auteur de cette revue, je revendique la paternité du mot « indrien », mais je laisse son emploi libre de tout droit d’auteur. Au contraire, je suis prêt à me faire payer un verre de Reuilly à chaque fois qu’un journaliste utilisera ce vocable, qui immortalise mon nom dans un rayon de 50 kilomètres autour de Châteauroux, et pour une durée indéterminée, mais je crois que cette immortalité va durer longtemps.
Le mot « Indriens » est indiqué au pluriel, page 23, sur une carte du département 36, et, avant de désigner la totalité des habitants de l’Indre, il s’appliqua, du moins sur la carte, aux populations dispersées entre Valençay et Le Blanc.
D’autres termes n’eurent pas la même fortune (moi non plus d’ailleurs…), en particulier les « Mohicons », qui bivouaquaient entre Gargilesse et Nohant, un village bien connu pour ses élevages industriels.
La région de Châteauroux était livrée aux Indiens de la tribu des « Comme-des-manches », et la même carte représentait « l’axe Hambourg-Madrid », invention mythique de M Daniel Bernardet (déclaration faite à la Nouvelle République en Juin 1977 notamment et dans la phrase suivante : « Si l’autoroute Paris-Vierzon était prolongée jusqu’à Limoges, l’implantation d’un axe Hambourg-Madrid en serait facilitée. » (Cité dans « Le Berrichon sans peine » un fascicule dont je suis également l’auteur, et « destiné aux cadres et aux fonctionnaires de passage dans l’Indre ». Ces renseignements sont précieux pour les Gérards Coulons à venir, qui étudieront l’archéologie linguistique de notre région.
L’Eté Indrien fut également le titre d’une chanson interprétée par Elizabeth et déposée à la SACEM.