Autrefois, on parlait de « chanson engagée », de « chanson à texte » et on l’opposait à la « variété ».
Comme si les textes des chansons ne pouvaient pas être variés, sérieux, graves, et divertissants. Comme si on devait obligatoirement ne chanter que des choses très anodines, si anodines qu’on finit par se demander à quels types de décervelés on prétend s’adresser. Il est même devenu très difficile de faire la différence entre les émissions et les spots publicitaires. A la radio ce n’est pas autre chose ! Le public est chargé d’avaler sa soupe et les paroles et la musique en même temps. Et puis attention, pas trop de mots, si par hasard on faisait des phrases ! Danger ! Des phrases avec du sens. Le public est tellement assourdi par les voix de la connerie dominante qu’il en oublie sa propre vie, le sort qu’on lui fait. Les derniers « jeunes chanteurs » abordent la soixantaine ! Et c’est scandaleux, inadmissible. C’est la généralisation de la chanson du décervelage !
Elizabeth chante autre chose et autrement. Elle chante la vie que l’on nous fait mener, et les millions de gens hébétés qui seraient bien contents de l’entendre, car c’est une révolte permanente qui a échappé aux cours de communication, aux leçons de maintien, à la politesse de circonstance. Et ça tranche vraiment avec tout le reste ! On en demeure confondu ! On se dit : Tiens, ça existe des chansons sur les favelas, les gens qui couchent dehors, tous les parias de la société ? Et une chanteuse qui attaque parce que c’est intolérable ? Qui ose dire son fait au petit président d’on ne sait quoi, à sa pétasse, à ses larbins ? Une chanson qui n’aime pas la police, pas l’armée, une chanson pour les désobéissants ? Une chanson pour les vaincus de la vie, et tout ça dans la bonne humeur, parce que ça fait toujours jubiler d’insulter les exploiteurs ?
Et, en prime des musiques inclassables, qui viennent au gré des textes. Et en plus, on les entend, les textes, parce qu’on ne sautille pas devant la scène, on ne gesticule pas on est sidéré devant l’intelligence et la sensibilité du propos. On se croirait revenu trente ans en arrière, sauf qu’on n’imite personne.
Elizabeth chante la vie et ça fait du bien !
Ecoutez les chansons en ligne sur le site http://elize-chanson.overblog.com. Ecoutez les « Trente glorieuses » sur Youtube.
Et puis faites-la venir chez vous. Elle se déplace avec deux musiciens.