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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 08:36

«Si la gauche savait» avait titré Michel Rocard pour son livre souvenir des coulisses de la politique. Emmanuel Ratier quant à lui, journaliste-éditeur, publie aux éditions Facta une biographie choc de Manuel Valls, qui n’a rien a envier aux anecdotes du pétillant ministre de François Mitterrand.

Nous apprenons dans «le vrai visage de Manuel Valls», titre du livre, que notre ministre n’est absolument pas le fils d’un opposant au franquisme qui aurait dû quitter la Catalogne comme il voudrait le faire croire, mais bien au contraire le pur produit de la haute bourgeoisie espagnole, amie du régime de Franco, grand-père banquier et patron du journal très catholique «el Mati», père artiste et mère argentée grâce à son commerce de l’or des colonies, où elle possède mines et hôtels.

Au-delà de la tartufferie de Manuel Valls, dont on comprend bien qu’il conduit une carrière politique toute en communication et dirigée par son ambitieuse épouse, c’est le parallèle avec les mensonges de François Mitterrand qui sidère le plus : en effet, jusqu’à l’assassinat de François de Grossouvre au cœur même de l’Elysée, François Mitterrand était parvenu à cacher aux Français son passé vichyste et s’était cru obligé de s’inventer un passé dans la résistance. Quoi de plus naturel ? Valls suit l’exemple du maître.

Autrement dit, les normes de la bien-pensance socialiste impose à ses leaders de se réinventer un passé qu’ils n’ont pas, tout en cachant leur véritable histoire qui ternirait l’image sur laquelle ils prétendent construire leur ascension jusqu’à la fonction suprême. Pour Manuel Valls, c’est assez compromis. On voit mal comment il pourrait continuer à bluffer sur son passé après l’accumulation de preuves qui détruisent définitivement la fiction romanesque de son «éthique de vérité», selon sa propre expression.

Car Manuel Valls a décidé de tracer son chemin jusqu’à l’Elysée sans jamais se demander si c’était l’intérêt du peuple Français, mais seulement en espérant vendre à ses futurs électeurs le mythe d’un combattant de la liberté victime dans sa jeunesse des excès d’un régime totalitaire. Pas de chance pour lui, ce mythe est déjà défait : Valls est comme François Mitterrand un privilégié par la naissance, et l’image de lui-même qu’il veut imposer aux Français n’est qu’une vaste mystification.

Quelle conséquence tout cela pourra t-il bien avoir ? De la même manière que François Mitterrand avait bradé l’Europe du Traité de Rome aux banques mondialisées du Traité de Maastricht, nous pouvons nous attendre à ce que Manuel Valls brade l’Europe du traité de Lisbone au commerce trans-Atlantique. Et cela n’attendra pas 2017, nous y sommes déjà en 2015. Nous savons déjà que cet homme est un mystificateur sans parole rallié aux pires lobbies économiques mondialisés, nous pouvons nous attendre au pire.

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