Bonjour,
J'ai finalement opté pour un envoi par la poste, avec un chèque à l'intérieur, car je n'y comprend pas toujours grand chose à internet. Donc, à l'ancienne, j"ai commandé deux albums d'Elizabeth aujourd'hui.
Ceci est juste un message de sympathie pour Elizabeth et Rolland, je ne sais pas s ils pourront le lire, mais merci de leur transférer si possible.
Tout simplement pour dire que j'aime bien les chansons écrites et composées...
C'est la revue S!lence qui m'a remis en selle, dans leur avant dernier numéro, ils font la promo de "Fermer sa gueule".
C'est en allant sur le blog que je me suis rendu compte que je n'avais que trois albums! Le reste va arriver chez moi rapidement!
Et merci aussi à Jean-Louis Foulquier qui m'a fait découvrir les chansons il y a peut-être dix ans ou plus!
Je dois encore avoir chez mes parents des vieilles K7 audio avec "Si la France" ou encore "Merde en français" en live, "mon grand succès que tout le monde connaît" disait Elizabeth...
J'en profite pour vous faire part de mon actualité aussi :
A Amiens, nous publions un journal d'enquêtes sociales appelé "Fakir ", distribué dans toute la France. On y parle de ce qui nous touche, nous énerve.
Il est assez proche de ce que pourrait être l'émission "La-bas si j'y suis" sur France-Inter mais en version "papier". D'ailleurs, notre rédac' chef, François Ruffin travaille régulièrement pour l'émission de Daniel Mermet.
Mais ici, nous sommes tous bénévoles, à l'exception d'un poste d'animateur de publication.
Journal d'enquête sociale, nous essayons de faire des articles sérieux sur le fond, avec des dossiers étoffés (en ce moment en kiosque "Contre l'oligarchie, la finance, les médias: que faire?), agréable sur la forme avec des dessins, des pages colorées, de l'humour sans trop nous prendre au sérieux, sans ennuyer le lecteur. Et aussi pour y proposer des pistes, des solutions pour l'avenir, pas seulement critiquer.
Il y a un an, avec "La-bas si j'y suis", nous avons fait un reportage sur Jean-Charles Naouri, 63 eme fortune du pays, PDG de Casino. Il nous réclame donc la modique somme de 75 000 Euros. Un procès doit avoir lieu le 28 et 30 novembre prochain.
Notre seul tort? Etre allés (une poignée de journalistes et quelques salariés du groupe Casino, ainsi que des anciens de chez Moulinex, ex groupe de Naouri qui se sont retrouvés licenciés après un "coup boursier") à l'AG des actionnaires de Casino pour poser quelques questions: pourquoi les dividendes des actionnaires ne cessent d'augmenter alors que les salariés triment pour des salaires de misère sans être augmentés?
Et parler aussi de la politique de "management" du groupe: certains salariés se sont suicidés à cause d'une pression trop forte pour faire grimper les bénéfices, ou encore le gérant du P'tit casino d'Arras qui tombe dans le coma...
Notre but est de faire un maximum de bruits autour de ce procès, car c'est aussi un symbole: le procès des actionnaires contre les salariés qui cherchent d'avantage de justice sociale.
Nous organisons également une fête le 9 novembre prochain sur Paris en prévision de notre procès: http://www.fakirpresse.info/La-nuit-des-rapaces,272.html
Vous êtes bien sûr les bienvenus.
Vous trouverez aussi sur notre site d'autres articles relatifs au reportage incriminé.
(ci-dessous le message que nous avions adressé à nos lecteurs l'été 2010)
Merci en tout cas pour les chansons
Fabian Lemaire
Fakir sort son numéro d’été, avec un reportage consacré à « Jean-Charles Naouri, l’économie casino ». Mais avant même la parution du dossier, nous avons reçu des assignations au tribunal : le Groupe Casino et son PDG réclament 75 000 € à notre multinationale…
« CASINO et son président, Monsieur Jean-Charles Naouri sont les victimes d’un véritable acharnement médiatique piloté par le journal FAKIR. »
Vous ignoriez, ça, vous. Nous aussi.
On se croyait un petit canard militant, brinquebalant, entièrement rédigé, dessiné, mis en page par des bénévoles, essaimant timidement depuis la Picardie, mais voilà qu’en dix minutes chez l’huissier, hier après-midi, mercredi 23 juin, d’un coup, il nous est poussé des ailes de géant. Mieux que l’Incroyable Hulk, hop, d’un coup, notre association se transformait en conglomérat médiatique, en super-lobby, capable de « piloter » un « véritable acharnement médiatique ». On est fortiches, non ?
On comprend qu’ils tremblent, en face. Ils sont si chétifs, si fragiles. Le pauvre Jean-Charles Naouri, seulement la 63ème fortune du pays, à la tête du petit Casino, 11 000 magasins dans le monde, 200 000 « collaborateurs », 26,8 milliards de chiffres d’affaires – et cette frêle société, contre l’énorme, la puissante, la gigantesque multinationale Fakir. Ce choc contre un titan de la presse doit leur donner des sueurs froides, la nuit.
On comprend, dès lors, que ces malheureux nous réclament plus de 75 000 €. C’est une paille, pour une holding comme la nôtre. 75 000 €, notre trésorière, Aline, elle va à peine s’en rendre compte : des chèques comme ça, avec plein de zéros, elle en signe deux trois chaque matin en prenant son café. Et au pire, en décembre, les dirigeants de la Fakirie diminueront un peu leurs stock-options…
On ne va pas pleurnicher. On le sait bien, en dix années d’enquête, que notre journalisme est un sport de combat. Que notre canard a frôlé la mort judiciaire, un paquet de fois, déjà. Et bizarrement, pourtant, de toutes ces batailles – dévoreuses de temps, d’énergie, d’argent – à chaque fois nous sommes sortis plus forts. Parce que vous étiez là, camarades lecteurs. Parce que vous serez là, on le devine déjà, enthousiastes, solidaires, combatifs. A la dernière Assemblée Générale de Casino, nous étions huit – et à huit seulement, nous avons perturbé le ronron. L’an prochain, prenons les paris : nous serons huit cents.
Pourquoi le cacher, enfin ? Il y a un soupçon de fierté. Jean-Charles Naouri, face à nous, c’est l’homme qui, dans les années 80, aux côtés de Pierre Bérégovoy, a libéré la Finance. Depuis, de fonds de pension en « private equity » (il a d’ailleurs fondé le sien), de rentabilité à 15 % en super-dividendes, la dictature des actionnaires dévaste l’économie comme un nuage de sauterelles : la crise, c’est un peu, beaucoup, sa crise. Dans une démocratie normale, Jean-Charles Naouri devrait s’expliquer, en pleine lumière, au journal de 20 heures, devant des commissions parlementaires, sur les choix qu’il a opérés, dans l’ombre, il y a un quart de siècle. Mais il n’a pas à s’expliquer. Il trône tranquillement sur sa fortune, qu’il a bâtie depuis – grâce à la Finance. Alors, il y aura un espace public, maintenant, où cette histoire sera évoquée : ce ne sera pas son procès, ce sera le nôtre.
Bon voilà.
Maintenant, c’est l’été. On va réfléchir à comment on se défend, comme on contre-attaque avec une gigantesque campagne nationale. Si vous avez des idées, si vous souhaitez nous soutenir, envoyez un courriel à laurent@fakirpresse.info
Et puis, on vous souhaite de bonnes vacances. Qui seront quand même plus belles avec un Fakir sur la plage…
Sans vous, on ne peut rien. Avec vous, on peut tout.
Et c’est pour ça qu’à la fin c’est nous qu’on va gagner…
L’équipe de Fakir.
Dans le numéro d’été de Fakir, vous trouverez surtout :
- Gros pognon et ballon rond : 50 ans de capitalisme racontés par le football
- Petits budgets : Bricolez votre sex machine
- Vie de famille : Mes cousins sont des terroristes, comment réagir ?
- Ecologie : L’échec de la technique (la preuve par le chasse d’eau de BP)
- Décomplexé : La France fière de ses patrons
- Agences de notation : la Voix de la finance