Vous êtes jaloux, vous autres, les Limousins, les Marchois, les Charentais, les Corréziens, les Creusois, et autres tribus plus ou moins millevachiennes, oui, vous êtes jaloux, parce que vous enviez les Berrichons !
Avouez-le, vous avez honte, vous ruminez de sombres pensées. Vous éprouvez des aigreurs, vis-à-vis des maîtres du mondes, les Bituriges Cubi, vantés dès avant le Moyen Age, et, vu la nature du mot, vous vous dites, après avoir étudié l’étymologie : Ces Berrichons sont des Bituriges ? Je n’insiste pas auprès des érudits qui comprennent immédiatement : un Biturige, c’est un gaulois qui a la Bite qui s’érige ! Autrefois on disait « uriger » en lieu et place de « ériger » mais ça ne trompe personne chez les spécialistes.
Et en prime, vous êtes assommés sous leur virilité berrichonne, par ce mot terrible : « cubi ». Etymologiquement : « en forme de cubitainer » ! Mon voisin, qui vagabonde dans les vignobles, en pâlit de jalousie. Excuse-moi, vagabond !
Et pourquoi d’abord, cette maladive jalousie ?
Parce que, encore une fois depuis 1966, date du départ des Américains, le « complexe aéroportuaire » de Châteauroux va s’équiper encore davantage, et devenir à tout jamais la plus importante surface bétonnée de toute l’Europe. Avec un « plus » !
Je vous le dis ? Préparez-vous ! Voilà, je lâche le morceau : les Berrichons vont accueillir une quantité incroyable de Chinois ! Et rien que des industriels de haut de gamme ! On chiffre déjà le nombre d’habitants à venir : des milliers de berrichons asiatiques, avec les yeux bridés et la peau toute jaune ! On s’habituera facilement. Ils vont révolutionner l’aéroport de Déols ! Pourquoi ? Parce qu’ils sont les meilleurs, les Berrichons. Ils sont le peuple élu. C’est indiqué dans tous les journaux du mardi 1er décembre. Le président du Conseil Général de l’Indre, le maire de Châteauroux, tous les élus se frottent les mains ! Ils vont enfin pouvoir se polir le chinois, à volonté, le jour, la nuit, le matin et le soir.
C’est l’allégresse générale. Avant on rêvait du retour des Américains, c’était banal. Maintenant ce sont les Chinois, un milliard trois cent mille millions d’habitants !...ils arrivent enfin ! Pour nous sauver.
Je vous explique, les détails pratiques ont manqué depuis ce début d’article ! Eh bien ça vient !
Ils vont installer des entrepôts partout, des usines à découper les chiens pour les restaurants, des médecins spécialisés dans la chirurgie esthétique, qui vous feront un bridage d’yeux pour une somme dérisoire, d’autant plus que les employés seront payés selon les modèles chinois : au minimum. Les lois sociales, qui sont faites pour les taffiotes de la CGT, seront enfin abolies. On aura le droit de payer cher, plus cher qu’on gagnera !
Bref, ce sera encore mieux qu’avec les Yankee, dégénérés par ce pauvre Obama, qui veut leur faire croire que la Sécu ça sert à aider les pauvres ! Et même les nègres !
Grâce aux Chinois, nous n’aurons plus ces problèmes là ! Tout le monde à vélo et la queue bien retenue par un élastique, pas de familles avec plus d’un enfant. Remarquez, quand je vois comme ils sont emmerdants, les enfants de l’an 2010, je comprends cet engouement pour le système chinois.
Mais, évidemment, c’est sur le plan sexuel que les nouveautés nous arrivent ! Et là, c’est absolument génial. (Attention j’attire les parents sur le contrôle parental : cet article est interdit aux moins de 6 ans, ça les traumatiserait trop ! non, n’insistez pas…sept ans ? bon, d’accord ! mais je n’irai pas plus loin ! Je ne veux pas m’attirer les foudres des juges intègres et des avocats marron !)
Je rappelle d’abord que le « Chinois » désigne un habitant ou une personne originaire de la Chine. Toutefois, dans le sens non conventionnel, pour employer une expression chère à Alain Rey, le premier sens du mot, c’est le « pénis ». Pourquoi ? Parce que le « Chinois de paravent » est, selon la tradition, représenté comme un vieillard chauve, au crâne pointu, ce qui fait dire à Alain Rey que c’est « l’image du gland caressé par la masturbation ». Attention je re-précise à nouveau, c’est Alain Rey qui parle, qu’on ne vienne pas m’accuser de proférer des propos déplacés qui seraient une atteinte à l’honneur de la France !
C’est au début du 20ème siècle que ce nouveau sens serait apparu. Et l’expression « se polir le chinois », par la même occasion. Je cite une poésie, que me murmure à l’oreille le lubrique Alain Rey ?Allons-y :
« Du dieu Vulcain quand l’épouse mignonne
Va boxonner loin de son vieux sournois
Le noir époux, que l’amour aiguillonne
Tranquillement se polit le chinois ».
A l’occasion, Alain Rey donne deux expressions synonymes : « scalper le Mohican » ou « Charles le Chauve ». Il va sans dire que les fiers berrichons n’ont rien à cirer, ni même à reluire, avec les Mohicans ! Déjà que j’ai inventé (si c’est vrai, j’ai des preuves !) le mot « Indrien » et que tout le monde l’utilise, même dans la presse nationale, sans me refiler le moindre droit d’auteur ! Allez vous faire polir le chinois, ça se passe sur la base de Déols, 36130, vous trouverez facilement. Nous prélèverons une taxe, c’est bien normal, dans la société libérale.