Chantons français !
Les organisateurs des Francofolies se réjouissent de la masse énorme de spectateurs en cet été 2011 : 89 000 personnes ont assisté à cette manifestation « culturelle ». Mais attendez un peu ! la majorité des artistes s’exprimaient en anglais !
Pourtant l’idée du fondateur Jean Louis Foulquier, était bien de promouvoir la chanson française, ainsi que l’intitulé le dit clairement. Seulement voilà, il y a un hic, désormais et c’est assez simple : qui, en France, ose parler français, écrire français, chanter en français ?
On nous a fait croire que la langue française était le privilège de Le Pen ! Or, la poésie a toujours été chantée en France ! La « chanson de Roland » était une chanson et chacun sait (ou devrait savoir !) qu’il existait des trouvères dans la moitié nord de ce qui n’était pas encore la France (langue d’oïl), et des troubadours dans la moitié sud. (langue d’oc).
Tous les écoliers et les lycéens, quand il y avait encore une école en France, savaient que c’est sous François 1er, que fut définie la langue française (Ordonnance de Villers-Cotterêts 1539). François 1er et Charles d’Orléans étaient poètes !
Voyez Sarkozy à côté ! Dès les années 70, une ignoble campagne de propagande a fait croire que l’art devait être « métissé », et que la France n’existait plus !
Aujourd’hui, tout est peut-être, effectivement, perdu. L’actuel « ministre » de l’Education Nationale estime que 20 (vingt) fautes d’orthographe dans une copie de Bac c’est la norme. Que 40 fautes c’est acceptable ! Que la langue évolue et le résultat est là : Les français errent donc dans un territoire indécis qu’ils ne connaissent même plus ! Comme si le français n’avait pas été la langue des résistants, celle de Desnos, d’Aragon, d’Eluard et aussi de Céline. Céline qui annonce le déclin, plus encore l’apocalypse. Le plus grand de ses biographes intitule le tome 3 de son œuvre : « Le Cavalier de l’Apocalypse ». Céline a enregistré (sans le savoir !) deux chansons françaises, de sa composition. Aujourd’hui, tout le monde le reconnaît sauf le ministre de l’Inculture. Mais je veux parler de la chanson française. Elle est la seule au monde à avoir dit le bonheur, le malheur, la révolte, les sentiments, avec une incroyable noblesse, une élégance populaire jamais égalée. Ce n’est pas du chauvinisme de le dire ! C’est un constat.
On a vite oublié que les textes poétiques du 16ème siècle et du Moyen Age, étaient chantés. C’était le seul pays au monde qui était le dépositaire de cette richesse. Même vers 1950, Brassens, Ferré et d’autres, reprennent Villon, Rutebeuf, Aragon, Ronsard et leurs textes sont des œuvres majeures, comme ceux de Guy Béart, de Ferrat, de Vian…de tant d’autres…
Or, aujourd’hui, que voyons-nous ? qu’entendons-nous ? des platitudes lamentables, des mâcheurs de chewing-gum, des ruminants du Coca-Cola, mis en « musique », des hystériques, des dérangés qu’on devrait soigner…des « internautes », des cosmonautes de la bêtise, des malades mentaux, bon j’arrête les injures…Quand on est plus de quatre on est une bande de cons, chantait Brassens et les grands chanteurs des années 50-60 se produisaient dans des salles de 800 à 1200 places. Et c’était déjà beaucoup. Pourtant, dans « La Psychologie des foules », Gustave Lebon nous avait prévenus. Plus la foule est importante, moins la finesse et l’intelligence produisent leur effet. La chanson française actuelle rassemble des nazis à la petite semaine, des clients pour les congrès de Nuremberg
L’avenir (s’il y en a un,) est aux petits lieux, où l’on peut encore s’entendre. Pas au stade de France ! Les stades sont des camps de concentration. Comme au Chili sous Pinochet !
L’abrutissement vient de là, et des « médias ». Mais putain, qu’est-ce qu’ils ont dans le citrouillon, mes contemporains ?