Non, vous ne rêvez pas ! C’est sous ce titre que la nouvelle est apparue dans les médias de mercredi dernier. Il s’agissait de la Maison de retraite joliment nommée « Le Sourire » à Carrières sous Poissy dans les Yvelines. Dans un premier temps on comprend mal le terme de « pensionnaires » employés pour désigner des « Seniors » (terme plus sportif) des « Résidents » (plus bourgeois) des Détenus (plus authentique).
Toujours est-il que la formule « livrés à eux-mêmes » fait également rêver à de vieux délinquants dangereux, capables de tous les forfaits, sauf celui d’escroquerie, puisque dans cette situation, ce sont eux les victimes des escrocs. A 2500 euros la détention mensuelle, la prison est chère. Pour cette raison, beaucoup de familles envoient leurs vieux parents au Grand Air, où ils seront mieux ventilés, dans le Massif Central par exemple, et pour un prix inférieur : 2000 petits euros. Ces « pensionnaires » rappellent qu’on nommait ainsi les élèves internes (ou « internés ») des lycées des années 50 ou 60. A une différence près. Les « pensionnaires en fin de vie », c'est-à-dire ceux dont un médecin, venu là au passage pour tenter de sauter une infirmière, en profite pour évaluer le temps résiduel avant le passage à la morgue, que l’on nomme ici « l’Amphithéâtre », car il s’agit d’un lieu d’études. Si l’homme de l’Art estime la désespérance de vie à moins de trente jours, le pensionnaire sera autorisé à bénéficier d’un régime spécial. Il aura droit, en effet, au kil de vin rouge à volonté !
Or, on conçoit le danger présenté par les vieux livrés à eux-mêmes. Menus larcins, vols de dentiers, viols à répétition, bagarres pour attraper au vol un paquet de shit, duel à la seringue, au déambulatoire etc…Car les vieux d’autrefois se tenaient tranquilles quand on les avait solidement attachés sur leur fauteuil. Ils attiraient les mouches mais un bon vieux coup d’insecticides mettait à l’abri de ces nuisances. On leur attachait des bavoirs, et, pour les plus âgés, les rescapés de Verdun, des masques à gaz, et ils n’emmerdaient personne !
Aujourd’hui, on a voulu procéder à des regroupements de paraplégiques et voilà le résultat ! Dès que l’équipe de surveillants de jour est partie, et que l’équipe de nuit oublie d’arriver, les vieux en profitent. Certains, parmi les plus sages, en profitent pour mourir, car ils lorgnent depuis longtemps les superbes ambulances qui sont stationnées sur le parking en bas, et ils aimeraient faire un dernier petit tour avant le terminus. Mais les plus coriaces se rebiffent carrément, accompagnant leurs gestes obscènes par des cris de sauvages que la décence m’interdit de livrer ici. Je donne un seul exemple et on en parlera plus. « Vieille pute je vais te l’enfoncer dans ton cul de salope mon gros dard ! »
Voilà ce qu’ils disent, les « pensionnaires » !
Et je ne parle pas de ceux qui se font exempter grâce à des combines qu’ils obtiennent avec l’argent volé au contribuable ! Par exemple le nommé Sarkozy n’est pas interné, alors qu’il relève nettement de la psychiatrie ! Il en va de même de l’alcoolique Boorlo, de l’hystérique Pécresse, de la nymphomane Boutin, qui viole tous les boucs qu’elle croise et tant d’autres…C’est pourquoi une pétition des « Désobéissants » s’impose : enfermons, et mieux qu’à Carrières sous Poissy, ces dangereux individus qui constituent une menace permanente.
Une bonne raclée pour commencer, dans le commissariat du 18ème arrondissement de Paris par exemple. Ensuite, ils entreront la queue basse et les joyeuses en berne, dans leurs pensions respectives. Calmés pour un moment !
Mais si vous souhaitez obtenir des renseignements pour vos vieux parents, le mieux est encore d’acheter, aux éditions de l’Impossible, un petit grand livre intitulé « Voulez-vous valser grand-mère ? » Commandez-le ici même et ça vous fera passer un excellent moment ! (Précisons que le même livre est vendu sous le titre « On les aura », édité par les Editions Libertaires et distribué notamment par les Editions de l’Impossible, 9 euros pour 120 pages hilarantes, dans sa version première.)
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les « pensionnaires livrés à eux-mêmes » ont tous été repris. C’est le moment, pour vous de remplir le bon de commande pour « Récits de Voyage en Sauvagerie (2) ou La réforme de l’Enseignement et autres récits » 12 euros seulement !
Ah vous pensez que nous sommes bien mercantiles aujourd’hui ! Mais cherchez donc dans la masse énorme des publications actuelles, des ouvrages à des prix si peu élevés et qui vous redonneront le moral !
Avec un peu de veine vous trouverez ces ouvrages dans les bonnes librairies, mais pourquoi vous priver de la vente directe ? Pour un achat de 20 euros, vous recevrez un magnifique poster représentant l’urne définitive de la personnalité de votre choix !
Bonne semaine, joyeux lecteurs !