J’ai l’âme à la mélancolie
Des ecchymoses au bleu des yeux
Le monde tourne à la folie
Où sont passés les gens heureux ?
Lorsque ainsi je mélancolise,
À mal penser, je broie du noir
L’absinthe des mots m’alcoolise
Effaçant les grimaces du soir.
Par magie, un simple sourire,
Sous la pluie, joue à l’arc-en-ciel
Je tremble encore et n’ose dire
Te voilà de retour, Soleil !
Merveille ! Un bouquet d’ancolies,
Nuançant mes rêves en camaïeu,
À la nuit me réconcilie
Et s’abreuve à l’eau de mes yeux.
Ciel, fasse que cette embellie
Dure assez pour garder l’espoir
De dérouler le fil de vie
L’embellissant d’or les jours noirs !
Contre un bouquet bleu d’ancolies
J’ai troqué la mélancolie
Mes pensées, à nouveau jolies,
Décantent l’eau pure de la lie
Et tout le reste passe à l’oubli.