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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 09:34

 

Ce matin, j’ai la gueule de travers et mal aux noix. Tout en me détartrant les quelques dents qui me restent sur le devant , brosser juste ce qu’il faut pour égaliser le blanc-cass du dentier et le jaune des chicots sinon ça fait vulgaire, je repense à ma journée d’hier.
Moi qui suis plutôt galipettes et tango, je me suis fait mettre un doigt dans le fion par un type que je connaissais pas cinq minutes plus tôt. Sans compter qu’ils étaient deux, le premier montrant à l’autre mon fondement avec des chuchotements de curé.
Faut dire que c’était des toubibs, y en a qui diront qu’il n’y a pas offense. Faut voir…
J'avais ciré le parquet tout l'après-midi au bal des pompiers. C’est comme ça que j’appelle le club ou je vais m’ébattre à l’occase. C’est rempli de viocques qui sucent pas mal….
De bas en haut: Kir et queue, salive et Martini… Dry…. Mélange des goûts.
J’en ai une à ma pogne, sa poitrine la précède comme un canon de tank en avant-poste et son dargeot en serre-file ferait frémir un congolais .C’est une minutieuse qui vous envoie au plaftard en douceur . Sans parler de deux ou trois autres gourmandes, la bouche en coeur et le clito en vrac.
Paulo la coqueluche qu’elles m’appellent les poulettes. Je suis fin de série alors , je biche.
Mais, blague à part, sur le coup des quatre heures , j’ai eu comme qui dirait l’oeillet qui poétisait . D’habitude c’est plutôt devant que ça bougeotte. Je me dis que c’est le couscous d’hier qui cherche un passeport , du coup, je fonce aux cagoinces histoire de lui fournir des papiers à l'émigré.
Le résultat , c’est que le rouge était mis, je sanglotais sanglant , éclatement d'hémorroïdes en pleine compétition, l'accident bête.
Je remonte mon benouze, les couilles à gauche pour le confort et gigot ! Les miches barbouillées et la cervelle de même, j’ai lâché les aspirantes pour foncer chez le toubib. Je me suis quand même refait la façade pour me présenter. J’ai mon coté classieux quand je veux, je remonte mes tifs de chaque coté du crâne en peau de fesse pour faire illusion. Faut voir quand je sors de la douche, trente centimètres de cheveux qui pendant sur les cotés, séchage et collage à la laque pour que ça tienne façon perruque. C’est plus de la coiffure, c’est de la tapisserie.
J’en reviens à mes fistules.Trois stations de métro le cul serré , tout ça pour un manque de pot total : ma copine de s.o.s vicelard n’était pas à son cabinet . Une jeunette qui comprend la vie et qui me fournit en tout ce que j’ai besoin, du bandage herniaire au bandage tout court. Elle s’en était allée se faire hâler le triangle dans une île où les fringues sont pas connues.
Bilan, c’était un remplaçant et un stagiaire qui officiaient : deux délicats qui ont bavé quand je leur est dit ce qui m’amenait.
Aussi sec, si je puis m' exprimer ainsi, le duo proustien m’a fait mettre à quatre pattes pour examiner la chose. Si j’avais eu mes moyens , je leur aurais bien péter le pif aux deux tourtereaux mais dans l’état où j’étais… Bref, voila ti pas que le “docteur” se met à vouloir vérifier ma prostate. Un joueur…..qui me la tâte profond, le coup de la pommade et du gant en latex…
Très peu pour moi , mais le temps de comprendre, je l’avais jusqu’au amygdales. Vous voyez le topo…
“Vous en faites pas , j’ai l’habitude” badinait l’intrus . C’est ce qui m'inquiétait d’ailleurs , qu’il ait l’habitude..
Le débutant y est allé aussi de sa petite visite, en curieux….Son truc à lui, c’était la recherche fondamentale . Prostré que j’étais.

Un type comme moi qui est passé au travers pendant ses dix ans de légion sans compter les années de placard à rester dos au mur , tout ça pour que dans mes âges avancés je me fasse détruire l’anus sur une erreur de diagnostic…
À la finale, l’explorateur m’a refilé une ordonnance longue comme un facture de plombier en me demandant de revenir dans deux semaines pour vérifier….
Ça m’a miné la nuit…..L’angoisse d’y prendre goût.

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