On ne sait plus comment commencer un éditorial si on n’est pas complètement abrutis par la télé, le football, les courses de lévriers, avec tortures et mises à mort, les combats de coqs entre vrais volatiles et puis les combats de coqs entre volailles non comestibles, saloperies toxiques, comme Fillon et Copé, non on ne sait plus comment s’y prendre. Et j’oubliais les spécialistes, spécialistes de tout et surtout de rien, mais spécialistes quand même, comme du cerveau, enfin je veux dire de la moëlle épinière. Je rappelle la citation d’Einstein, ça vous gêne pas ?
« Celui qui peut marcher au pas au son d’une musique militaire, n’a pas besoin d’un cerveau, la moëlle épinière lui suffit amplement ». Mais aujourd’hui, avec le développement de l’ignorance, orchestré dans les écoles françaises, comment ils vont comprendre cet aphorisme ? Excusez-moi, j’ai employé un terme grossier : aphorisme ou affairisme ?
Je vous demande humblement pardon, avec ma mitraillette bien calée entre les jambes, quand même, on sait jamais ce qui se passe à travers les couilles d’un émasculé, même si c’est un enculeur réputé. Donc, comme je vous avais prévenus, la grande nouvelle de la semaine, il y en a parfois deux, des grandes nouvelles de la semaine, mais celle-là elle peut faire la quinzaine ! La voilà. Cessez de vous branler les uns les autres dans le fond de l’hémicycle des élus du peuple ! Ca fait mauvais genre !
Les gens du peuple aussi se branlent, mais eux ils ont des raisons : les maladies nosocomiales, qui s’attrapent quand on met le nez trop près de la fontaine à SIDA ! Et qu’on n’a pas prévu l’aspirateur à virus…Par exemple Mr Strauss Kahn et sa négresse, qui vous dit qu’elle ne lui a pas transmis une sale maladie de son pays ? Par exemple une poussée de dents sur la bite ? Et Anne Sinclair est maintenant et rétrospectivement, traumatisée ! Pourtant, dans le rappel de ce fait divers, j’empiète sur la presse people, et je sors de la politique et de la vie quotidienne. Alors quel est donc l’événement majeur de la semaine ? Nous y voilà : « Sarkozy revient ! »
Ah ! le diable d’homme-singe ! On voit son affreux faciès sur les écrans, environ toutes les heures. Ainsi, les nuisibles seraient indestructibles par nature? Je me souviens que lors de la période qui suivit immédiatement la Libération, on s’était débarrassé des doryphores, par l’emploi du D.D.T. La question qui se pose est simple : le D.D.T est-il actif sur les principaux spécimens de la classe politique ? « Sarkozy revient ! » La nouvelle commence à terrifier les populations craintives dans les villes et dans les campagnes. On se demande où il loge exactement. Ce qu’il mange, ce qu’il boit et ce qu’il fait des femmes qu’il baise. Les dispose-t-il dans un frigidaire ? Les fait-il bouillir dans une marmite ? les déguste-t-il à la croque au sel ? Et surtout, a-t-il procédé à une reproduction importante ? En deux mots la France est-elle infectée et infestée par une population nocive de petits sarkozys ?
Des correspondants sérieux nous assurent en avoir vu dans le trou d’évacuation de leur baignoire, d’autres, en ramassant des champignons, en procédant aux douches tri-quotidiennes… car ces petites bêtes, avant de parvenir à ce que l’on pourrait appeler l’état adulte, sont d’abord des petits insectes sournois. Un sarkozy moyen ne dépasse pas deux millimètres à la naissance ! Et c’est ce qui fait sa force ! Il se cache dans les parties intimes des êtres humains, il pompe le sang grâce à la petite trompe de son nez, il creuse des galeries sous la peau, il s’agrippe à tout ce qui est velu, poilu, et ceci quelle que soit la partie du corps.
Je suis étonné que nos courageux agriculteurs, si prompts à détruire les mauvaises herbes et les champignons qui en tiennent une couche, n’aient pas imaginé d’assainir les terres en ce moment nues par une substance dont ils commanderaient la composition à des spécialistes, comme le groupe Monsanto, par exemple.
Sarkozy revient ? Que les hommes se mobilisent, et les femmes aussi ! Il n’y a jamais eu de plus grand ennemi de l’humanité ! Evidemment, on se met aussitôt à penser à ses plus brillants opposants, François Hollande et Jean Marc Ayrault. Qu’attendent-ils, eux qui commencent à bien connaître les recoins les plus cachés des lieux sacrés de l’Elysée, vont bientôt se faire contaminer par cette petite bestiole.
D’ailleurs, parfois, on se demande si ce n’est pas déjà fait. Ils ont acquis un commencement de mépris des pauvres, et des mauvais traitements s’abattent sur ceux qui survivent. Moi-même, qui ai fait disposer à titre préventif, des protections chimiques dont on m’a vanté l’efficacité, j’ai cru, hier soir, apercevoir une troupe menaçante de ces insectes maudits !
A y regarder de plus près, je me suis rendu compte que je confondais le virtuel et le réel. Sarkozy avait envahi mon écran de télévision et il s’attaquait à mon ordinateur. J’ai donc décidé de ne plus utiliser ces appareils de malheur et je mets en garde tous les citoyens : car cette bestiole se glisse absolument dans toutes les émissions, dans les reportages apparemment innocents. Je répète donc, c’est une anaphore, c'est à la mode : Sarkozy revient !