Parfois, il faut faire un retour en arrière ! Ce n’est pas du conservatisme. C’est parce que, si l’on croit trop aveuglément aux mirages du progrès technologique, on s’aperçoit vite des ravages qu’il produit ! En effet, plus personne n’a envie de souffrir au travail comme dans les ateliers de confection au 19ème siècle.
Du coup, on s’aperçoit que, pour la femme, le travail n’était pas forcément une « libération », mais une énorme exploitation. Les filles de 14 ans étaient envoyées à « l’atelier de couture », où l’on « coiffait Sainte Catherine », ce qui était une humiliation supplémentaire pour la jeune femme restée célibataire.
Est-on sûr également que les travailleurs, à l’usine et surtout aux champs, étaient aussi malheureux qu’on le croit, par rapport à l’an 2012 ? Il n’y avait pas tout l’arsenal de lois sociales, dont beaucoup sont aujourd’hui contournées.
Sauf dans le domaine médical, je ne vois guère d’amélioration flagrante. Et encore les riches sont-ils infiniment mieux soignés que les pauvres !
A la campagne, avant la Grande Guerre, on achetait peu, et à l’usine, il existait au moins une fraternité, celle des syndicats. Une solidarité. Alors qu’aujourd’hui, attention je vais dire une grosse connerie très « réac » il n’existe plus guère de lien entre les travailleurs. Et si Marx avait raison de souligner que la « religion, c’est l’opium du peuple », et si Roland Barthes (écoutez prenez un dictionnaire, je ne méprise pas le peuple et vous pouvez lire, par petits chapitres « Mythologies » de Roland Barthes. J’ai bien compris, moi, alors vous pouvez comprendre aussi !). Il opposait, à propos de l’Abbé Pierre, la charité (qui est une vertu individuelle) à la justice (qui est un mode de gouvernement), il avait pleinement raison dans les années 50-60 !
Mais aujourd’hui, en 2012, une bande d’escrocs particulièrement roués, des gibiers de potence, des criminels, des assassins dirigent les marionnettes que nous avons élues. Des marionnettes bien payées, complices de crimes permanents contre l’humanité, et elles se pavanent sur nos écrans. Elles nous intoxiquent directement à la maison, où elles pénètrent par effraction, par les émissions crétinisantes de la télévision, qui sont plus sournoises que les armes chimiques.
Les septuagénaires se souviennent des paysans qui chantaient au travail, qui gagnaient un salaire dérisoire, mais qui vivaient plutôt bien dans les villages et les bourgs. Il y avait des disputes ? oui, mais rarement des drames, et encore moins des tueurs en série !
Parlons-en des tueurs en série ! Les marchands de canons, les responsables des guerres, des atrocités les plus sadiques défilent en silence le 8 mai et le 11 novembre. Ces assassins abondamment médaillés s’entre-décorent.
Or aujourd’hui, ces deux milliards de personnes qui crèvent de faim, ça existe ! On appelle ça la « guerre économique ». Ces SDF qu’on devrait appeler simplement des « Sans logis », des « Oubliés », des « Victimes », vivent enroulés dans des couvertures sur les trottoirs des grandes villes, et les criminels qui les ont mis dans cet état ont le culot de les envoyer en prison !
C’est intolérable ! Nous ne devrions jamais faire confiance à la Justice, qui est toujours la justice des riches. Et c’est à l’école que nous devrions apprendre la révolte contre l’injustice !
Le droit de vote, toujours pris comme exemple de la démocratie, est devenu une sinistre plaisanterie. Regardez Mélenchon. Il attirait les foules, qui se reconnaissaient dans ses propos révolutionnaires. Regardez maintenant les résultats électoraux ! On a réussi à faire peur aux électeurs avec Staline, les « camps soviétiques » et les bavardages sur les « socialo-communistes ». Les électeurs, en l’occurrence, ont « voté utile ». Utile ?…Il y a donc des votes inutiles ?
Le soi-disant « vote utile » est une escroquerie monstrueuse.
Dès qu’il franchit les portes d’un bureau de vote, le citoyen, le pauvre con de citoyen, se prend immédiatement pour un Prince ! Il aurait enfin le pouvoir !
Je suis bien d’accord : Hollande est moins énervant que Sarkozy, et nous avons échangé un fou furieux contre une motte de graisse ! C’est plus présentable. Hollande ressemble davantage à un être humain. Il en est une image flasque, car il n’est qu’une image, dont on voit vite qu’il n’a pas de pouvoir, même s’il est fondamentalement « honnête ». Et Mélenchon attirait les foules, mais pas les électeurs. Léo Ferré, l’un des prophètes de la chanson, avait noté sur ce qu’on appelait un 33 tours : « Vote connard ! »
Finalement je n’entrevois qu’une solution, celle que sont en train d’inventer les ouvriers des Etablissements Rousselet, dans le Nord : faire sauter l’usine, sans massacrer les gens ! Dynamiter les bâtiments vides et les Etablissements Scolaires où l’on apprend l’obéissance sans la réflexion. Après ?
Il faudra bien réinventer ! Ce vieux monde est pourri. Il craque de partout.