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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 11:14

L’ex-ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a glissé de sérieuses révélations dans son livre intitulé "682 jours", le temps de son activité rue de valois.

Au milieu des acteurs de la culture subventionnée qu’elle colle au poteau avec une certaine cruauté, elle balance une anecdote sur la Première dame, qui aurait voulu remplacé la flèche de Notre Dame par une sculpture contemporaine (de l'un de ses potes sans doute), qualifiée de « phallus  en or » par la Roselyne.

Plus intéressantes sont ses révélations sur le milieu. Roselyne a dû avaler de grosses couleuvres parce qu’elle n’est pas très tendre avec lui :

    « Les subventions publiques, l’avance sur recettes, les allègements fiscaux, le régime des intermittents ont créé une économie assistée qui se soucie peu des goûts des spectateurs »

Mais ça, si on aime la vraie culture, on le savait déjà. C’est juste rare qu’une personne du sérail l’officialise.

    « La fameuse “exception culturelle française” permet à de très nombreux films de ne pas trouver leur public pour le dire poliment, ou plus explicitement d’être des flops (...) Ce système garantit également aux acteurs principaux des cachets extraordinaires 3 ou 4 fois supérieurs aux acteurs du cinéma indépendant US... »

Exemples d’avances sur recettes versées face aux entrées réellement enregistrées :

• Les frères Dardenne «Tori et Lokita» : 6M€ (67 000 entrées)
• Robert Guediguian «Twist à Bamako» : 5,3M€ (127 000)
• François Ozon «Peter Von Kant» : 3,2M€ (81 000)
• L’Année du Requin : 140 000 entrées (4M€)
• En Roue Libre : 71 000 (3,1M€)
• Ils sont Vivants : 46 000 (3,5M€) (L’histoire ? Une militante FN qui tombe amoureuse d'un migrant de la jungle de Calais)
• Stella est Amoureuse : 17 000 (3,2M€)

On ne va pas seriner ici la chute de la qualité moyenne du cinéma et des acteurs en cour (ceux qui ont la carte) depuis les années 80, les fameuses années Mitterrand, on rappellera juste les flops du moment qui ont coûté cher au contribuable, juste pour que la tribu du cinéma s’amuse :

- Rumba la Vie : 284 000 entrées (budget 10,5M€)
- Les Vedettes : 347K (9M€)
- La Petite Bande : 115K (9M€)
- Alors on Danse : 235K (7,5M€)
- Champagne : 280K (7,4M€)
- Le Petit Piaf : en cours (7,3M€)
- Saint Omer : 87 000 (3,5M€)
- Nos Frangins : 58 000 (5,8M€)
- Kung-Fu Zohra : 43 000 (6,2M€)
- Rodéo : 36 000 (1,2M€)
- Les Engagés : 33 000 (2,5M€)
- Les Crevettes Pailletées 2 : 140 000 (6,6M€)
- Robuste : 31 000 (3,4M€)

Le site « Destination ciné » s’est amusé à lister tous les flops de la tribu, qui non seulement se gave de subventions, mais empêche les vrais talents de travailler. Et quand on parle de vrais talents, on parle bien de ceux qui ne viennent pas de ce cercle devenu consanguin, au sens propre comme au sens figuré.

Que ce soit dans la politique ou dans la culture, ce Système est à bout. Vu sous cet angle, on peut se réjouir, mais l’agonie est un peu longue.

 

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