Scène de liesse dans les rues suite au décès de Jean-Marie Le Pen. Je regarde sur les vidéos les visages des participants et je les trouve un peu jeunes les anciens opposants de Le Pen. Ces mouvements « spontanés » sentent plutôt la manipulation. Surtout quand on sait avec quelle rapidité la police intervient au moindre rassemblement… Ça me rappelle la soirée Charlie du 7 janvier 2015 avec les affiches, les badges et les panneaux tout prêts pour la cérémonie. Et Renaud qui venait embrasser un flic. Comme si les vedettes sortaient toutes seules dans la rue. Quand on connaît la paranoïa du chanteur, ça ferait plutôt sourire.
Moi je ne me rassemble pas. C’est comme ça. Mais je veux bien causer.
Jean-Marie Le Pen avait un bandeau sur l’œil quand Mitterrand l’a fait grimper dans les sondages pour pouvoir gagner les élections de 1988. La gauche au pouvoir avait déçu et sans la trouille organisée autour de Le Pen, Mitterrand risquait d’être battu. Chirac a répété la même combine en 2002, auprès des mêmes électeurs tout prêts à se faire mettre une deuxième fois. Décidément, les gens comprennent pas vite.
Maintenant, tous ces vieux électeurs soignent leurs hémorroïdes dans des maisons de retraite, et c’est leurs petits-enfants qui perpétuent la tradition du grand méchant loup fasciste. Ah ! je voudrais bien rayer une fois pour toutes du vocabulaire : fasciste, fascisant, néofasciste qui font comme une barrière à l’infiltration de l’intelligence.
La gauche au pouvoir se servait de Le Pen et la base de la gauche voulait interdire le Front National. Drôle de paradoxe !
Quand on se remémore les provocations oratoires du tribun et qu’on regarde les blancs-becs insipides qui occupent l’arène aujourd’hui, on aurait envie de ressusciter les morts.
PS (si j’ose dire) : Je n’ai jamais eu peur de Jean-Marie Le Pen.