L’association Moruroa e tatou s’inquiète du risque d’effondrement de l’atoll de Moruroa. Un rapport du ministère de la Défense vient de paraître et l’association parle de “cataclysme” et de possible “pollution radioactive de l’océan”.
Dans un rapport de la Défense qui vient d’être communiqué aux autorités locales, le risque d’effondrement de Moruroa est mis en exergue.
À l’occasion de l’anniversaire du bombardement d’Hiroshima, Roland Oldham, le président de l’association Moruroa e tatou, fait le point sur le nucléaire en Polynésie française. Avec Bruno Barrillot et certains membres de l’association, Moruroa e tatou a développé plusieurs sujets : le rapport 2010 relatif à la surveillance radiologique et géométrique des sites de Moruroa et Fangataufa rendu public récemment ; le rapport sur l’étude des denrées alimentaires de base à Hao ; la modification de la loi Morin et enfin les derniers jugements devant les tribunaux en mai dernier.
Le premier point n’est pas des moindres. Il s’agit tout de même du risque d’effondrement de Moruroa. Et pas d’uniquement un petit bout de récif comme le laisser entrevoir le ministère de la Défense. En effet selon Bruno Barrillot, “avant, on nous parlait d’un glissement d’une loupe sur la pente externe océanique. Aujourd’hui, selon un nouveau rapport, on nous parle d’un probable cataclysme avec des répercussions plus considérables. Ce n’est plus du tout la même chose. Ce n’est pas juste une vaguelette qui va nous mouiller les pieds”. L’association craint une “dilution dans le milieu océanique des matières nucléaires contenues dans les cavités des 13 tirs souterrains dont huit sont de l’ordre voire plus puissants qu’Hiroshima qui ont été effectués sous les zones Camélia et Françoise. Ce serait une pollution radioactive de l’océan complètement inédite et difficilement évaluable”. Lire la suite.