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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 09:45

pape.jpgPeut-être cette nouvelle a-t-elle échappé à nombre de chômeurs, à ceux qui sont embauchés pour des emplois précaires, à ceux qui n’auront jamais de retraite, à ceux qui se suicident par désespoir en voyant à la télévision les pauvres riches, que quelques malappris se permettent d’apostropher jusque sur leurs lieux de vacances au Cap Vert, par exemple ?

Eh bien qu’ils se consolent, ces malpolis, l’ami de M Sarkozy fait une tournée triomphale en Grande Bretagne et il ramasse des euros à pleins bénitiers. A tel point qu’au nom de la charité chrétienne, il va pouvoir en refiler à cette pauvre Liliane, et même à Carla, si le défilé de ses clients venait à se raréfier (voir l’Echo Culture de la semaine dernière).

Mais je vous sens impatients de connaître le nom de l’heureux élu, qui bénéficie d’une manne providentielle aussi considérable. Il s’agit de M. Pape, élu il est vrai par Dieu lui-même, et dont le trône ne donne lieu à aucun renouvellement.

Ce brave homme, ancien nazi au demeurant, a eu l’idée de béatifier un certain John Henri Newman, protestant, qui a eu l’immense mérite de se convertir au catholicisme. Ca valait bien une petite cérémonie. Payante évidemment, comme tous les spectacles son et lumière de l’été.

La sono est réglée, les effets spéciaux sont prêts, et on nous promet que le Saint Esprit en personne descendra exceptionnellement du Ciel, sur une corde à nœuds évidemment, Dieu étant actuellement un peu fatigué par ses empoignades avec son compère le diable. Alors forcément tout ça coûte cher, mais heureusement les billets sont d’ores et déjà imprimés, et le prix d’entrée dans l’enceinte sécurisée par des bénédictions au karcher a été fixé à 30 euros. Comme on a imprimé 70 000 billets divins, je vous laisse faire le calcul.

Pour les amateurs un peu radins, je signale une messe à 24 euros, qui aura lieu à Glasgow. Ce sera encore une cérémonie d’une belle tenue. Mais enfin, il y en a qui ont vraiment un porte monnaie en poil de hérisson, comme on dit chez les gens du voyage, et ceux là pourront toujours se consoler avec la veillée à Hyde Park. C’est pas mal non plus, mais la Sainte Trinité est remplacée par un trio de sosies qu’on appelle « The Priests » et qu’on pourra applaudir pour 12 euros seulement ! Evidemment, on est tenté de demander quel sera le prix de cette visite papale, d’autant plus audacieuse qu’il nous avait semblé que le Christ » avait « chassé les marchands du temple ». Eh bien, ils sont de retour, les marchands du temple !

L’ensemble de toutes ces religiosités reviendra à 27,4 millions d’euros, et comme il faudra bien soutenir les bénédictions sécuritaires par des actions plus matérialistes, les frais de police se montent à 14,5 millions d’euros.

Heureusement, on pourra se payer un T.shirt à l’effigie du Saint Père (22 euros), une tasse à café (12 euros) et même une bougie pour les catholiques lubriques (3,6 euros seulement). Tout ce qui précède est authentique. J’ajoute d’autres gâteries sur les lesquelles on n’a pas fait de publicité.

Par exemple, une moulure en plâtre des couilles du pape (18 euros. Une seule couille : 10 euros). La bite du pape, en plastique souple et prête à branler, sera sacrifiée à 20 euros, ce qui est un cadeau, car elle mesure 30 centimètres, suite à des élongations quotidiennes faites par des sœurs branleuses titulaires et hautement spécialisées. Notons également le « Gland prêt à sucer », pour les jeunes enfants, qui acquerront ainsi l’absolution par voie directe.

J’ai retenu aussi l’ensemble « bite sacrée+couilles bénies » (trois pièces donc) avec une promo intéressante : 40 euros au lieu de 48 ! Elle sera particulièrement précieuse pour les prêtres qui se destinent à la Sainte Pédophilie et qui souhaitent acquérir une technique efficace.

Il me semble qu’en ces temps de crise, on pourrait s’inspirer de cette nouvelle forme de christianisme. Seulement voilà, on ne ferait pas appel à des artifices aussi grossiers que ces Luna Parcs religieux, qui relèvent de la fête foraine.

Non, il faudrait vendre les vraies couilles de M Sarkozy, de M Besson, de M Woerth (avec une réduc, vu que la date limite d’utilisation est certainement dépassée). Etc.

Bien entendu, on ne s’en servirait pas, puisqu’elles sont contaminées par un pourrissement généralisé, dangereux pour la santé. Mais on pourrait les exposer dans des musées. Entrée gratuite évidemment. Je pense sincèrement que ça pourrait redonner le moral aux Français, qui en ont bien besoin. Je lance l’idée. Aux jeunes générations, particulièrement touchées par ce qu’il faut bien appeler la misère, de passer à l’action. Une paire de ciseaux, c’est pas très cher…

 

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 09:34

Le président de la République a pris la lourde responsabilité de faire des étrangers et des personnes d'origine étrangère ceux et celles qui seraient responsables de l'insécurité. Parce qu'il a échoué dans sa politique sécuritaire, parce qu'il enregistre des échecs électoraux, parce qu'il entend interdire toute enquête impartiale sur des faits mettant en cause le financement de sa campagne électorale, et parce qu'il aggrave l'insécurité sociale et économique de millions de Français tout en favorisant jusqu'à la caricature les plus nantis, le président de la République et son gouvernement ont manifestement décidé d'agiter les vieux refrains des années 1930 destinés à attiser la haine contre les étrangers. 

En se livrant, à quelques jours dintervalle, à un discours discriminatoire contre les Gens du voyage et les citoyens européens que sont les Roms, puis en recherchant chez les étrangers et les personnes d'origine étrangère les causes de l'insécurité, Nicolas Sarkozy est en train de menacer les fondements mêmes de la République. Ce ne sont pas les délinquants que Nicolas Sarkozy poursuit, ce sont les Français d'origine étrangère et les étrangers, qu'il désigne comme les boucs émissaires de tous nos maux. Ce qui est ici en cause, ce n'est plus le débat légitime en démocratie sur la manière d'assurer la sûreté républicaine, c'est l'expression d'une xénophobie avérée. Quelle que soit la légitimité que confère l'élection, aucun responsable politique ne détient le mandat de fouler aux pieds les principes les plus élémentaires de la République, et de désigner à la vindicte des millions de personnes. Le président de la République et son gouvernement mettent ainsi en oeuvre une stratégie de la tension, espérant sans doute retrouver un électorat perdu, au risque de mettre en péril la paix civile.

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 08:59

En quelques minutes, Serge Portelli, juge d'instruction, président de la chambre financière au tribunal de Paris, nous fait toucher du doigt les dangers qui nous guettent aujourd'hui.

Il intervenait le 16 mai 2010 au plateau des Glières dans le cadre du rassemblement des résistants d'hier et d'aujourd'hui.

 

http://www.dailymotion.com/video/xdiyod_serge-portelli-paroles-de-resistanc_news

 

 

  • Dans le lien ci-dessous.

Vous trouverez le texte d'une tribune libre publiée par Bernard Girard dans le média en ligne "RUE89", daté du 3 aout 2010. Ce texte s'intitule: "Ciotti illégitime et incompétent sur les parents de délinquants".

 

http://www.rue89.com/2010/08/03/ciotti-illegitime-et-incompetent-sur-les-parents-de-delinquants-160824

 

  • Message de l'association"CRHA".  

Ce message concerne le franchissement de la ligne jaune pour les lois sécuritaires proposées aujourd'hui. Le CRHA signifie: Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui. Cette association organise depuis 2008 le rassemblement citoyen du plateau des Glières :

 Comme Stéphane Hessel, l’un de nos parrains, comme beaucoup de citoyens fidèles à l’esprit républicain et aux idéaux de la Résistance, notre association « Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui » (CRHA) dénonce les annonces graves du président de la République et les projets de lois envisagés contre les immigrés, leurs enfants, les gens du voyage, les Roms…

Avec un tel discours discriminatoire, en stigmatisant ainsi les gens du voyage, les citoyens européens que sont les Roms, en voulant rendre responsables de l’insécurité les étrangers installés en France, Nicolas SARKOZY s’attaque aux fondements mêmes de la République.

Si de telles lois scélérates sont votées, osera-t-on encore parler de liberté, d’égalité et de fraternité ?

Seul le Front National, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, a proposé comme mesure systématique,la déchéance de la nationalité, et il faut remonter au régime de Vichy pour trouver une application d’une telle mesure, quand PETAIN a déchu les juifs étrangers de la nationalité française.

Comment peut-on envisager de condamner des parents de jeunes mineurs récidivistes, donc des personnes qui n’ont commis aucun délit ?

Ces projets de lois sont contraires à la constitution de la 5ème République de 1958, en particulier de son article 1 :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »

Tout citoyen doit être sanctionné pour le délit ou le crime qu’il a commis et non pas en raison de ses origines.

Le président de la République ne cherche pas à s’attaquer aux causes de la délinquance, il agite l’épouvantail de la sécurité à des fins électoralistes en voulant rendre l’étranger responsable de tous nos malheurs, en tentant de faire oublier sa politique qui attaque systématiquement le socle des conquêtes sociales issues de la Résistance et de la Libération.

Le 4 mai 2008, au Plateau des Glières, Stéphane HESSEL, nous rappelait que l’esprit de résistance vient de notre capacité à nous indigner… et aujourd’hui, nous avons de quoi nous indigner, alors résistons contre ces dérives fascisantes.

Nous devons nous mobiliser très fortement contre cette xénophobie d’Etat. C’est une sérieuse remise en cause de nos valeurs républicaines.

Le 16 mai 2010, toujours au Plateau des Glières, le magistrat Serge PORTELLI, vice président de la Cour de Paris, évoquait le glissement de la démocratie vers un état autoritaire.

« Nous ne sommes plus vraiment en démocratie, disait-il, nous ne sommes pas encore dans un état autoritaire, nous sommes dans un état limite ».

Avec ces projets de lois annoncés, nous dépasserions cette limite…

Alors, résistons, soyons vigilants, participons activement aux mobilisations qui se préparent pour début septembre.

 EXIGEONS LE REJET DE CES LOIS INDIGNES, CONTRAIRES AUX VALEURS REPUBLICAINES ET AUX DROITS DE L’HOMME.

CRHA, 1442, Route de la Luaz, 74570 Thorens-Glières

citoyen.2008@yahoo.fr

 
  • Dans le lien ci-dessous, vous trouverez également l'émission "d'Arrêt Sur Image" du 20 novembre 2009 consacrée à la justice.

Vous pourrez entendre Marc Trédevic, juge d'instruction antiterroriste à Paris. Il expose et explique l'autre affaire d'état que constitue l'attentat de Karachi. Le 8 mai  2002, une bombe pulvérisait le bus des employés français, 14 personnes ont péri dont 12 employés français chargés du montage des sous-marins vendus par la France au Pakistan en 1994. Il semblerait qu'une partie des "rétrocommissions" ait sevi à financer la campagne d'Edouard Balladur, candidat à la présidentielle de 1995. Nicolas Sarkozy était alors ministre du budget et également responsable de la campagne du remier ministre de l'époque. De la 43° minute à la 55° minute de l'émission cette affaire est évoquée.

 

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2515

 

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 09:38

jacobFromRA.jpgJe lis dans Wikipedia, et, sauf erreur, avec l’aval de l’Atelier de Création Libertaire (1), que M Claude Nerrand serait un des promoteurs de Marius Jacob à Reuilly.

 Je n’ai rien de particulier contre M Nerrand, qui n’est pas un « Colonel Repenti », mais qui refusa longtemps la publicité pour Marius Jacob.

Je ne lui en veux pas, il est encore plus vieux que moi, et les vieux perdent la mémoire.

Je souhaite rappeler que Marius Jacob avait des amis à Reuilly : le maire communiste de Vierzon, ou Pierre Valentin Berthier, écrivain, poète et journaliste anarchiste (Le Libertaire et l’Union Pacifiste notamment.). Il avait un ami parmi les vignerons, le grand-père de Guy Malbête, vigneron émérite dont le CIRA (organisation anarchiste internationale) vend une cuvée anarchiste signée Guy Malbête. A mon avis le meilleur producteur de Pinot Gris, fleuron du vignoble.

Anecdote : Guy Malbête m’avait montré la balance avec laquelle Marius pesait sa mercerie et qu’il utilisait, lui, pour ses produits phytosanitaires.

C’est la municipalité de M Berlot, communiste, qui décida de l’appellation « Impasse Marius Jacob ». J’aurais préféré une avenue mais enfin c’est pas si mal.

 Il est possible que M Claude Nerrand, qui a bien le droit de vivre et de s’exprimer, aime désormais les anarchistes morts. A Reuilly, pour le développement de l’Office de Tourisme.

 Ce retournement de veste est honorable. C’est rare dans ce sens là.

 Mais moi j’aime Reuilly, ses Vignerons, de droite ou de gauche, son Office de Tourisme, et je préfère encore les anarchistes vivants.

Chacun ses goûts et j’aime qu’on rende à Bakounine ce qui est à Bakounine, à Marius Jacob ce qui est à Marius Jacob…etc…


(1) Si je me trompe, envoyez-moi un missile, avec une tête chercheuse d’une contenance de 50 litres de Reuilly…Amen !

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 18:51

Alors comme ça, Tibéri il est mis en examen « pour sollicitation de prostitution mineure » ? Ma femme rectifie : « Tu comprends rien, c’est Ribéry ! Tibéri c’est l’affaire des emplois fictifs, c’est fini, cette affaire là, c’est une vieille affaire ». « C’est une affaire quand même » ! Je suis obstiné, têtu, je n’oublie rien. Par exemple, je confonds Betancourt et Bettencourt. Liliane et Zahia.

Ma femme me dit : « Liliane Bettencourt, elle est bien plus vieille, sauf le respect que je lui dois… » Façon de parler, c’est une pute quand même, une pute financière ! Moi je ne leur dois aucun respect à tous ces enculés, à tous ces enculeurs qui font l’actualité.

Avec quoi ils la font, l’actualité, d’abord ? Avec les « affaires ». Les affaires sont les affaires, même que c’est une pièce d’Octave Mirbeau, remarquablement reprise il y a quelques années par la Comédie de Limoges. Vous avez observé comme moi que ce titre, venu d’une maxime célèbre, n’est pas très explicatif, sauf si on lit entre les lignes. Et alors, est-ce bien la peine d’écrire des lignes, si c’est pas elles qu’il faut lire ? Oui, c’est la peine, pour nos chefs, qui réussissent à faire de l’information une sorte de bouillie imbuvable, mais qu’on boit quand même. Je sens qu’il va falloir se lancer dans des explications. Prêts ?

Les affaires d’abord, c’est quoi ?

Au départ, des opérations financières ou commerciales, bonnes ou mauvaises.

Et puis, par la suite, une « affaire » est un scandale, une escroquerie. Mais je ne peux pas passer sous silence le sens sexuel, sinon vous allez m’en vouloir. Alors voilà ma citation :

 

« Pas si mal que ça, ce type…je suis con de n’avoir pas accepté. Après une semaine de chasteté… j’avais envie…et c’est l’autre grosse vache qui se fait sauter…et puis ça dure…c’était sûrement une affaire, ce type…qu’est-ce qu’elle a dû prendre ! La sâââlope !... »

 

C’est du regretté Reiser, dans « Les femmes » et c’est une femme qui parle. On retrouve ce dialogue dans le film « Vivent les femmes ! » de Confortès et Reiser. C’était en 1983. A l’époque Philippe Val parlait d’enculer les ministres. Les temps changent.

Je disais quoi, déjà ? Ah ! oui, la Bettencourt est une salope. C’est pourtant une affaire, mais plus au lit, je pense. Je voulais en venir exactement à une petite remarque sur la façon dont une affaire en cache bientôt une autre, avant d’être cachée à son tour.

Les vieillards comme moi se souviennent certainement de l’Affaire Boulin. Le ministre fut retrouvé noyé le 30 octobre 1979 dans un étang de la forêt de Rambouillet. Noyé mais avec les poumons secs et pas mal de violences sur la tête notamment. En fait, il a été exécuté pour des raisons politiques et j’aime rappeler que « l’honnête » Badinter avait déposé une plainte en diffamation contre les enfants du ministre, sous prétexte qu’ils cherchaient la vérité. (Début des années 80).

Ce qui est intéressant, c’est que, pour la première fois à ce niveau-là, une affaire va en cacher une autre. En effet, le 2 novembre 1979, Mesrine est abattu, porte de Clignancourt à Paris et l’affaire Boulin s’efface devant la mort de l’ennemi public n°1.

Eh bien, ça marche comme ça, maintenant, une affaire en efface une autre. L’affaire Betancourt détournait les esprits, braqués sur la situation économique du pays, et encore sensible à l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris. Elle renforçait aussi la « popularité » de Sarkozy.

Aujourd’hui, c’est l’affaire Bettencourt qui accapare les esprits. Elle n’atteint pas vraiment les ministres actuels, mais elle fait oublier la politique des retraites.

Et puis, de toute façon, l’affaire Ribéry va faire oublier l’affaire Bettencourt, et après on en trouvera d’autres, de préférence un peu sexuelles.

Les affaires de cul, il n’y a rien de tel pour vider la tête.

 

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 18:43

"L'Affaire Durand" à lire absolument: en vente 6 euros à la librairie "La Galerne" au Havre.

En septembre, ce sera au tour du grand roman populaire d'Emile Danoën d'être enfin publié: L'Affaire Quinot


L’Affaire Durand

En pleine grève des ouvriers charbonniers au Havre, le 9 septembre 1910, en soirée, une bagarre d’ivrognes sur le port se termine par la mort de Louis Dongé ,un chef de bordée non-gréviste.

Les journaux réactionnaires comme « Le Temps », « Le Matin », «  Les Débats »… sur le plan national, « Le Havre-Eclair » et « Le Petit Havre » sur le plan local font grand bruit autour du décès de Dongé au travers de récits tendancieux basés sur des enquêtes sommaires et partiales.

Les journalistes aux ordres essaient de transformer un incident regrettable survenu au cours d’une rixe entre ivrognes en une exécution concertée en imputant donc la responsabilité de cette mort à des militants ouvriers. On sent s’organiser une campagne anti-ouvrière afin de durcir la législation en vigueur en une législation encore plus oppressive contre ceux qui refusent l’exploitation capitaliste. La chasse aux militants syndicalistes est ouverte en orchestrant une campagne sur le thème d’un assassinat syndical…

La bagarre

Le vendredi 9 septembre, vers neuf heures du soir, Dongé rencontre sur le quai d’Orléans des ouvriers charbonniers en grève : Couillandre, Mathien, Lefrançois, un quatrième individu et leur propose de prendre un verre au bistrot.

Un refus catégorique lui est alors opposé ; Dongé se met en colère et sort un révolver en menaçant ses interlocuteurs. La situation dégénère rapidement entre les protagonistes de cette dispute, toutes ces personnes étant sous l’emprise de l’alcool. Dongé est désarmé, frappé à coups de pieds et ses agresseurs le laissent sur place  sans connaissance. Transporté le soir même à l’hôpital, il y succombe le lendemain.

Les participants à cette rixe sont arrêtés peu après mais leur état d’ivresse est tel qu’ils ne peuvent être interrogés par le chef de la sûreté.

Parallèlement le parquet décide d’autres arrestations, celles des responsables du syndicat des charbonniers : Durand et les frères Boyer alors que ceux-ci n’avaient nullement participé à la rixe.

C’est ainsi que débute le long calvaire de Jules Durand. Son histoire fait encore partie de la mémoire collective havraise aujourd’hui.

L’Affaire Quinot : un forfait judiciaire

Pour écrire ce grand roman populaire qu’est « L’Affaire Quinot », Emile Danoën s’est inspiré de la vie de Jules Durand, anarchiste et secrétaire du syndicat des charbonniers au Havre en juillet 1910. Danoën retrace dans ce roman les principales étapes d’une odieuse machination qui s’inscrit dans le contexte d’une farouche répression du mouvement syndical. Une simple rixe entre ivrognes se soldant par la mort d’un chef de bordée « jaune » se transforme en un « crime syndical » avec préméditation…L’auteur nous délivre le meilleur roman historique jamais écrit sur « L’Affaire Durand ». Mais ce qui fait la grandeur de ce livre, outre la véracité des faits relatés, c’est le style de l’écrivain tout emprunt de cette sève ouvrière aux accents des travailleurs portuaires. Il y a dans ce récit émouvant et authentique la faconde des dockers, la pugnacité des militants contre l’injustice mais aussi de la désillusion et de la révolte.

http://www.rue-des-livres.com/librairie/126/la_galerne.html

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 09:16

Marie l +®cho

 

Jacques Devaux écrit dans la rubrique Cinéma de ce blog.

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 09:13

RAYMOND_QUENEAU.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la manière de Raymond Q.


Poèmes de bonne facture (à régler dans les 90 jours, selon l’usage)

  (Ponctuation finale au dernier vers :  ajouter 1 euro ) 

 

Je suis né sans l’vouloir c’était en mai quarante 

Je me demande encor’ ce que je fous zici 

Pour fair’ passer le temps je me médicamente 

Il paraît que les autres le font tous aussi. 

 

Dès que je fus sorti du ventre de ma mère 

On vit avec horreur que j’étais violacé 

Couleur qu’on me cacha vite en un trou sous terre 

Pour empêcher les boches de me dépecer

 

Ces salauds en effet nous visaient la caftière

De morceaux de ferraille assez indésirables

C’était autorisé vu que c’était la guerre

Et cette activité passe pour honorable

 

On ramassait des morts et des agonisants

Un métier comme un  autre  et qui passe le temps

On gagne des médailles et c’est très amusant

Quand elles tintent fort parfois on les entend

 

Alors on marche droit en bombant l’pectoral

Les passants se retourn’ ils sont tout attendris

Vous sentez naître en vous des fiertés nationales

Ceux que vous étripiez en sont tout esbaudis

 

Mais je reviens à moi car c’est là l’essentiel

J’eusse bien préféré qu’on me tordît le cou

Mais ma maman priait l’bon dieu qui vit au ciel

Lui regardait d’en haut et s’en fichait beaucoup

 

A quoi riment franch’ment toutes ces simagrées

Pour finir en un trou fort étroit et malsain

A quoi sert de courir pour se désintégrer

A la fin ?… à force d’y penser ça me fait mal aux seins !

 

(ce poème est d’autant plus étonnant que je ne dispose pas de « seins », au sens féminin du terme. Qu’on l’apprécie donc pour la liberté du propos.)

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 08:43

« J’ai un père qui a 102 ans.

Il a été hospitalisé 15 jours dans un service de pointe.

Il en est sorti..

La collectivité française a dépensé 100 000 € pour soigner un homme de 102 ans.

C’est un luxe immense, extraordinaire,

pour lui donner quelques mois ou quelques années de vie. »

 

Alain Minc, conseiller et ami de Nicolas Sarkozy

 

Nous connaissons tous ce conseiller multiservices et multipartis (pourvu que ça rapporte du fric et de la notoriété) qui se nomme Alain MINC. Mais que savons-nous de son père, Joseph, ce vieillard de 102 ans dont son fils estime honteux de prolonger la vie ? Une amie nous éclaire :

 "Lorsque nous atteignons la démesure dans la bêtise ou, comme ici, dans l'inhumain, [elle parle des propos d'Alain Minc, bien sûr]j'ai tendance à ne pas croire ce qui m'est rapporté et même à répondre : "Non, tu es de mauvaise foi", ou bien : "Tu n'as pas compris !"

Voici ce que je sais de Joseph Minc[102 ans, père dudit Alain] que j'ai eu l'honneur de connaître : cet homme extraordinaire fut, pendant la dernière guerre, fondateur et militant d'un réseau  de résistants juifs, proche des organisations de la MOI (Main d'œuvre immigrée) et du Parti communiste : l'Union Juive de Résistance et d'Entraide (UJRE). Joseph  Minc, avec d'autres résistants et dans la clandestinité, a organisé des réseaux de sauvetage d'enfants juifs menacés par la Gestapo. Ce groupe d'avant-gardistes a pu ouvrir plusieurs maisons d'enfants juifs devenus orphelins. [C'était le cas de notre amie.] Nous avons, grâce à lui et à tous ses camarades, retrouvé le goût de vivre, de chanter, d'aller à l'école, de comprendre le monde selon des concepts pédagogiques qui nous ont orientés dans le respect des principes républicains et laïques. L'école  communale nous a guidés dans ces principes. Joseph Minc, comme tous ceux qui se sont battus pour retrouver une France juste, doit être sûrement consterné de voir à quel point les lois sociales édictées par le Comité National de la Résistance sont bafouées... Retraites... Sécurité sociale... Battons-nous pour garder précieusement ce que des hommes et des femmes ont réussi par la force de leur combat à mettre en place. Des hommes comme Joseph Minc doivent recevoir tous les honneurs de la France avec la garantie d'une attention toute particulière parce qu'ils sont devenus fragilisés par l'âge, parce qu'ils sont notre mémoire, parce qu'ils ont mené un combat qui nous a permis de bénéficier d'une justice sociale mise en péril. Mise en péril par un gouvernement cynique, qui a perdu tout sens de la justice, complètement ignare de tout ce que des hommes ont gagné par leur combat pendant la guerre.

Joseph Minc et les vieillards comme lui sont notre fierté.

MÉDECINS, INFIRMIÈRES, AIDES SOIGNANTS, SOIGNEZ-LES COMME LA PRUNELLE DE VOS YEUX. ILS SONT NOTRE RICHESSE. NOUS DEVONS LEUR ASSURER EN PRIORITÉ SOINS GRATUITS ET HÉBERGEMENT, et c'est à la collectivité de les prendre entièrement en charge. Oui , Alain, c'est comme ça et pas autrement !

Je voudrais faire comprendre à ce cynique conseiller qu'il a complètement perdu de vue le sens du combat qu'ont mené nos aînés... et son père donc... pour que soit soignée toute personne, dans la dignité et quel que soit l'âge des nécessiteux.

 

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 08:27

Comme il l'avait annoncé dés 2007, le gouvernement Sarkozy s'est attaqué sans faillir à tous les acquis sociaux populaires, notamment ceux hérités du Conseil National de la Résistance.

> La réforme des retraites est le dernier grand chantier du quinquennat.
> Nous voulons infliger une défaite à ce gouvernement à l'occasion de la bataille qui est engagée.
> Il faut un coup d'arrêt, maintenant, aux politiques libérales qui détruisent notre modèle social.

> Dans cette perspective, nous sommes prêts à un affrontement majeur, aux côtés de nos organisations politiques et syndicales, mais pour gagner, nous pensons que notre revendication doit être le retrait pur et simple du projet de réforme.

> Sarkozy doit plier devant plus déterminé que lui!

> Les signataires de cette lettre s'engagent à s'organiser pour une grève générale à partir du 7 septembre et à tout faire pour qu'autour deux le mouvement soit suivi puis reconduit le lendemain, et les jours d'après, jusqu'au retrait et à la remise à plat complète du projet de réforme des retraites..

> Il n'est plus temps de discuter. Engageons ensemble une lutte que nous prolongerons jusqu'à la victoire pour ouvrir de nouvelles perspectives politiques et remettre en marche la machine à conquêtes sociales.

> Centralisation des informations sur la journée du 7 septembre:

> http://www.7septembre2010.fr

>  


Signer la pétition - Voir les signataires
>

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