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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 09:58

Selon le Collectif Les Morts de la Rue, 855 personnes sans domicile fixe (SDF) sont mortes en France en 2024, un chiffre en hausse par rapport aux 735 décès recensés en 2023. Ce nombre, arrêté au 10 avril 2025, pourrait encore évoluer d’ici la publication du rapport complet en octobre 2025.

Plus de 2 SDF meurent chaque jour en France. Parmi les victimes, 19 enfants de moins de 4 ans, 7 adolescents de 15 à 18 ans.

Les victimes ont en moyenne moins de 48 ans, soit 30 ans de moins que l’espérance de vie en France (80 ans).

Rappelons que Macron avait pris l’engagement lors d’un de ses premiers discours, le 27 juillet 2017, qu’il n’y ait plus un seul sans abri en France : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité. » Mais sa première action budgétaire aura été de sabrer dans les APL (Baisse de 50 €) et gel du livret A. 

Entre une politique du logement répondant aux besoins populaire, et l’Union européenne et l’OTAN guerrière, il faut choisir. Au moment où les élections municipales arrivent, il sera absolument nécessaire d’interpeller les candidats se réclamant de la gauche sur la compatibilité de leurs promesses avec leurs actes en la matière.

Si le dixième des augmentations des budgets militaires de ces 5 dernières années avait été consacré à la production de logements sociaux, c’est 42 235 logements sociaux supplémentaires qui auraient pu bénéficier aux travailleurs qui en ont un besoin urgent !

Mais le SDF n'est plus un salarié et ne pourrait prétendre à un logement social. Alors quoi faire ? Peut-être lui donner accès à des lieux d'accueil qui ne ressemblent pas à des prisons, qu'il puisse y entrer et en sortir quand il veut, sans contrainte et sans obligation.

Sur ce sujet, lire "Les Naufragés" de Patrick Declerck.

 

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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 09:56

Pour les amateurs de « ruine-babines » (le petit sobriquet donné à l’harmonica), le plus humble des instruments, le seul, avec le triangle, qui puisse tenir dans la poche, Jean-Jacques Milteau est une véritable institution. En France, c’est le maître incontesté de la discipline. À l’étranger, tous les musiciens retirent leur chapeau au simple énoncé de son nom. Ainsi, Charlie McCoy, le maestro de l’harmonica country, l’homme qui règne sur Nashville, est le premier impressionné quand, lors d’un concert donné à l’Olympia en 1977, où il accompagne Eddy Mitchell – qui a toujours eu un goût très sûr dans le choix de ses musiciens –, il accepte de croiser le fer avec le jeune Milteau, seulement 27 berges au compteur. Après s’être mesuré à lui, McCoy admet : « Il y a un monsieur qui joue avec nous sur cette scène. Il joue aussi bien que moi, si ce n’est mieux. Il a maintenant son propre style. Je lui laisse la place. C’est Jean-Jacques Milteau. » Une anecdote que confirmera notre Schmoll national, lors d’un autre concert, toujours à l’Olympia, en 2011 : « Mon ami Charlie a encore dit à Milteau : "Oui, tu joues très bien, mais surtout, rends-moi un service, ne t’installe jamais à Nashville…" »

Pourtant, notre homme, né le 17 avril 1950, a toujours été du genre modeste. Il aurait pu plastronner, ayant exercé ses talents derrière des artistes du calibre de Maxime Le Forestier, Barbara, Yves Montand, Charles Aznavour, Eddy Mitchell ou Renaud. Mais non. Il est toujours demeuré en retrait, préférant former de jeunes pousses, tel un certain Greg Szlapczynski, plus connu sous le nom de Greg Zlap, qui sera le dernier harmoniciste du grand Johnny. Pareillement, et ce, encore dans la plus grande discrétion, de 1997 à 1998, il anime, avec ce nouvel élève, un atelier pour les enfants malades au Centre de rééducation de Bullion, dans les Yvelines. Toujours dans ce registre, il publie, en 2001, Manque pas d’air, album « réalisé par Musique & Santé pour découvrir les plaisirs de l’harmonica mais aussi l’utiliser comme allié pédagogique pour une meilleure prise de conscience du souffle. Particulièrement utile pour les enfants atteints de maladie respiratoire : asthme, mucoviscidose… »

Féru de littérature, Jean-Jacques Milteau sort un autre album, L’Or, mise en musique du roman éponyme de Blaise Cendrars. Mais notre artiste est également réputé de par le monde par ses méthodes d’harmonica. À tel point qu’on parle aujourd’hui du Milteau comme du Bescherelle… Un véritable homme-orchestre, en quelque sorte.

Ce qui ne l’empêche pas d’arpenter les scènes du monde entier, de régulièrement sortir des albums - vingt-six, à ce jour - Dans cette imposante discographie, on ne sait parfois que choisir. Néanmoins, il n’est pas illicite d’avoir un faible pour Merci d’être venus (1996), album de duos où il met son instrument au service de Francis Cabrel (Sarbacane), Michel Jonasz (Les Fourmis rouges), Claude Nougaro (Les Don Juan), sans oublier ce Lonely Crowd proprement renversant, partagé avec l’immense violoniste Didier Lockwood, l’élève de Stéphane Grapelli.

Pour finir, on saluera le légendaire effacement médiatique de Jean-Jacques Milteau qui, s’il a sûrement son avis sur la marche du monde, n’en fait jamais publiquement état. Au lieu de parler, il préfère souffler. Nombre de ses confrères seraient bien inspirés de l’imiter. Chapeau bas devant l’artiste.

 PS : Notons que ses reprises de titres anciens n’ont souvent rien à envier aux chansons originales, tel qu’en témoignent ces réinterprétations du What a Wonderful World de Louis Armstrong et l’Ode to Billy Joe, de Bobbie Gentry.
 

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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 09:51

Depuis l’arrivée au "pouvoir" de Sarkozy, la France est un pays totalement à la botte de l’impérialisme américano-sioniste. Le Qatar étant une société écran de cet impérialisme, il est tout à fait logique qu’il soit devenu une niche fiscale en France.

En Libye, 5000 soldats du Qatar ont combattu au service des Amerloques et des Israéliens contre la jamahiriya arabe libyenne et socialiste.

Al-Jazeera n’est pas une voix indépendante de l’Amérique : la célèbre chaîne de télévision arabe al-Jazeera fut créée le 1er novembre 1996 par le cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, émir du Qatar. Al-Jazeera est basée à Doha, la capitale du Qatar. C’est également le Qatar qui a hébergé le CentCom, le commandement opérationnel américain, qui a supervisé l’invasion de l’Irak en mars 2003. Sachez aussi qu’il existe un bureau commercial israélien à Doha.

Déjà, le Qatar avait joué un grand rôle dans la première guerre américaine contre l’Irak (Première guerre du Golfe, "Tempête du désert", en 1990-91) en permettant dès 1990 le déploiement de l’armée américaine sur son territoire.

En France en 2009, le Sénat a définitivement ratifié la convention franco-qatarie signée en janvier 2008 entre Nicolas Sarkozy et l’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani, lors d’un périple présidentiel à Doha. Sous prétexte de toilettage d’un ancien traité fiscal, elle exonère d’impôt sur les plus-values tous les investissements immobiliers réalisés dans l’Hexagone par « l’Etat du Qatar ou ses entités publiques », y compris la famille de l’émir.

Cette nouvelle convention tombe à pic, les Qataris multipliant les investissements à Paris. Après le rachat de l’hôtel d’Evreux, place Vendôme, par l’émir, de l’hôtel Lambert, île Saint-Louis, par son frère (1), du centre de conférences Kléber par le fonds souverain du Qatar (QIA), il était temps de soulager fiscalement ces éminences. 

Pourquoi un tel régime de faveur ? Lors de sa ratification à l’Assemblée nationale, Marie-Louise Fort, rapporteure de la commission des finances, évoquait sans barguigner la libération des infirmières bulgares retenues en Libye : « Le Qatar a joué un rôle discret mais sans doute décisif. » En clair, l’émir a payé la rançon - pardon, a financé une fondation pour les enfants libyens présidée par le fils Khadafi. Au Sénat, le rapporteur Adrien Gouteyron va droit au but : « 80% des équipements de l’armée qatari sont d’origine française. » Et de rappeler les contrats signés par EDF, Suez, Total et Areva lors de la visite de Sarkozy à Doha.

Son rapport résume noir sur blanc : « L’Etat du Qatar ou les entités qu’il contrôle seront exonérés de plus-values immobilières. » Ce régime de faveur, bien qu’aligné sur celui du Koweït, est « non conforme au modèle OCDE ». Pas de quoi susciter la moindre polémique parlementaire, le texte étant adopté par la procédure simplifiée : sans débat public, après un « bref échange » en commission.


(1) Joyau architectural du XVIIe siècle, vendu en 2007 par le baron Guy de Rothschild au prince Hamad Al-Thani. Sa restauration fait polémique car le frère de l’émir veut y inclure ascenseurs et parking.

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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 09:48

Jeudi 22 mai, aux alentours de 11h, Mikhaïl et Aleksandr Kononovitch, figures de la résistance communistes et antifascistes en Ukraine, ont été interceptés alors qu’ils se rendaient à une consultation médicale à Kiev. Les deux hommes ont été appréhendés sans ménagement par une voiture de police et conduits vers un centre territorial de conscription, en dehors de tout cadre légal.

Depuis le centre de recrutement, les deux frères ont brièvement pu passer un appel, avant que toute communication ne soit brutalement interrompue vers 14h20. Dans une vidéo enregistrée à la hâte, ils expriment leur crainte d’être délibérément envoyés à la mort sur le front : « Ce n’est pas une interpellation, c’est une condamnation. Ils veulent nous faire disparaître, que ce soit sous les balles ou dans l’anonymat des combats. »

Quelques heures seulement après l’arrestation des frères Kononovitch, leur avocat, qu’ils avaient sollicité immédiatement, a lui aussi été arrêté. Il aurait été transféré à un autre bureau de conscription de Kiev, dans des circonstances similaires.

Les informations obtenues avant la coupure des communications indiquent que les autorités envisagent de transférer les deux militants en Volhynie, région où ils pourraient être enrôlés de force puis envoyés en première ligne.

Deux issues, toutes deux tragiques, se dessinent : soit une élimination ciblée par les unités néonazies opérant dans les rangs militaires ukrainiens, connues pour éliminer systématiquement les soldats considérés comme « communistes » ; soit une mort probable dans les zones les plus exposées du conflit, comme tant d’autres envoyés de force au front.

Les autorités de Kiev sont pleinement conscientes que l’envoi des frères Kononovitch dans une zone de combat active revient à les condamner. Ce qui se présente comme une mesure administrative dissimule en réalité une volonté d’élimination : il s’agit d’une peine de mort maquillée. Une élimination extrajudiciaire donc, alors que le régime de Kiev, a été mis en échec dans ses tentatives ignobles de procès politiques à l’encontre des deux jeunes leaders antifascistes ukrainiens.

Cette opération mortifère ne peut être interprétée autrement que comme un acte d’élimination systématique des opposants idéologiques, en particulier communistes et antifascistes.

OUVREZ LES YEUX sur la réalité du régime de Kiev allié d’Israël dont BHL déclarait de Zelensky et de Netanyahou qu’ils « mènent un même combat » !!!
 

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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 09:45

Le 20 mai, l’assemblée mondiale des États membres de l’Organisation mondiale de la santé a finalement adopté le « Pandemic Agreement » (accord sur les pandémies), plus connu sous le nom de « Pandemic Treaty » (traité sur les pandémies), le premier traité international complet visant à harmoniser la réponse mondiale aux pandémies sous la direction centrale de l’OMS. Il semble y avoir beaucoup de confusion quant à la mesure dans laquelle les États membres ont renoncé à leur souveraineté et quant à l’objectif réel de ce traité. Christine Anderson, députée européenne de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), s’est entretenue avec europeanconservative.com afin de faire la lumière sur la véritable nature de cet accord.

Christine Anderson représente l’AfD au Parlement européen depuis 2019. Elle s’est fait connaître internationalement pendant la pandémie de COVID-19 pour avoir défendu sans relâche les libertés fondamentales contre les restrictions imposées à l’échelle mondiale. Les murs de son petit bureau au Parlement sont recouverts de lettres et de dessins d’enfants – des messages de gratitude provenant d’aussi loin que le Japon – ainsi que d’un immense drapeau canadien qui a flotté à Ottawa pendant le blocage des camionneurs en 2022.

Lorsqu’il a été proposé pour la première fois, le traité pandémique de l’OMS a fait l’objet d’un débat public houleux. Mais maintenant qu’il a été approuvé, tout le monde reste étrangement silencieux, et je pense que c’est parce que personne ne comprend vraiment ce qu’il implique.
Christine Anderson : En effet, l’ensemble du texte est volontairement ambigu, mais il s’agit essentiellement d’une question de pouvoir et de contrôle. Et il est surprenant de voir toutes ces prétendues démocraties occidentales accepter d’être dépouillées de leur pouvoir. Les gouvernements élus, qui sont les seuls représentants exécutifs du peuple, renoncent volontairement à leurs pouvoirs et les confient à un organisme non élu et non responsable. Quand on y réfléchit bien, pourquoi feraient-ils cela ?

Eh bien, je pense que la réponse est très simple, et ils l’ont découvert pendant la pandémie de Covid. La commission spéciale COVID-19 du Parlement européen a été baptisée « Leçons apprises », mais elle n’essayait pas de comprendre où nous avions fait erreur, quelles restrictions nous avions imposées qui n’étaient pas justifiées, etc. Non, ce qu’elle essayait de comprendre, c’était « Où avons-nous échoué à faire en sorte que les gens se contentent de faire ce qu’on leur dit ? ».

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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 09:37

En novembre 2024, le Parlement britannique a approuvé une loi, portée par le gouvernement travailliste de Keir Starmer, pour ramener les opérateurs ferroviaires privés dans le giron public. Cette réforme, obtenue sous une très forte pression populaire, vise à regrouper les opérateurs sous une entité publique nommée Great British Railways à l’expiration de leurs contrats (d’ici 2027) ou plus tôt en cas de mauvaise gestion. Le réseau ferré est déjà géré par Network Rail, une entité publique depuis 2002, et plusieurs opérateurs (quatre sur quatorze en Angleterre, ainsi que ceux en Écosse et au Pays de Galles) sont revenus sous contrôle public. C’est le mouvement exactement opposé à celui qui se déroule actuellement en France sous les ordres de l’Union Européenne.

En France, à l’issue du quatrième paquet ferroviaire de directive européenne, la privatisation est en réalité déjà largement réalisée. Le réseau a été séparé sous la gestion de Réseau Ferré de France (RFF), les gares privatisées dans l’entité Gare et Connexion, les lignes régionales sont vendues à la découpe par les régions (en particulier par les exécutifs PS EELV) : En Aquitaine, appliquant les directives de l’UE, l’exécutif PS PCF lance la privatisation des trains TER par mise en concurrence en 2027) et les opérateurs privés s’installent sur les grandes lignes.

L’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, effective depuis décembre 2020 pour les grandes lignes et progressive pour les TER et Intercités, imposée par l’Union européenne, a installé d’une part plusieurs compagnies privées. D’autre part, elle a fait passer la SNCF, d’un établissement public exclusivement de service public, en une entité commerciale. Certes ses capitaux ne sont pas encore privés, mais la logique est en place et dans l’attente de l’occasion – comme pour GDF puis EDF – de parachever la privatisation. Pour se faire, le statut des cheminots a été mis en voie d’extinction.

Actuellement, quatre opérateurs privés ou publics non-SNCF exploitent ou ont des projets confirmés pour des services de transport de voyageurs sur le réseau ferré national français. Ces opérateurs sont principalement actifs sur les lignes grandes lignes (en mode « open access ») ou sur des lignes régionales via des appels d’offres.

- Trenitalia France (filiale de Trenitalia, opérateur national italien) 

- Renfe (opérateur national espagnol) 

- Transdev (opérateur privé français, filiale de la Caisse des Dépôts) 

- Le Train (opérateur privé) 

- RATP et Keolis : Ces opérateurs, bien que liés à des entités publiques (RATP est publique, Keolis est détenu à 70 % par SNCF Participations), ont remporté des contrats pour des lignes de tram-train en Île-de-France (ex. : ligne T12 attribuée à Keolis/SNCF Voyageurs).

De fait, si l’installation de la privatisation avance de façon masquée encore en France, elle est freinée pour le moment par le manque de matériels roulants (trains). Le retrait précipité par la SNCF d’une part importante du parc de ses TGV qui auraient du être exploités encore plus d’une décennie peut de ce point de vue être compris comme une manière de faire une place pour installer ses opérateurs privés. Par ailleurs, Transdev s’est vu prêter des trains… par la SNCF pour lancer son exploitation privée de la ligne Marseille-Toulon-Nice. L’opérateur avait promis des rames flambant neuves dans son appel d’offre, mais il n’en dispose pas. Sur les 16 rames prévues, seules 8 seront disponibles au lancement de l’exploitation le 29 juin 2025. Pour pallier ce manque, Transdev louera 12 rames à d’autres régions françaises, via la SNCF qui exploite ces trains. Une illustration aussi absurde que scandaleuse de cette mise en place contrainte et forcée de la « concurrence ».

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24 mai 2025 6 24 /05 /mai /2025 10:34

Ma femme m'a dit : « Tape pas si fort ! »

Mais je ne te frappe pas, ma chérie (je n'emploie ce verbe ridicule que dans certaines circonstances bien précises, écoutez, vous lisez l'Echo régulièrement ? Alors vous êtes très peu intelligents, inutile de faire les tests sur Internet, c'était marqué en toutes lettres dans le numéro de L'Echo du 2 avril 2004. Merde !) En fait ma femme parle du clavier de l'ordinateur. (Et même remerde si vous permettez !)

Espèce de « jean-foutre ». Le « jean-foutre » ne prend pas de « s » au pluriel. Pourtant il y en a, des « jean-foutre » ! Le « jean-foutre » est un individu incapable, prétentieux, indigne d'intérêt. Le petit Robert prétend que ce mot serait à rapprocher du « je m'en-foutisme ». Le petit Robert signale que le mot, qu'il nomme d'abord le « je m'en-fichisme », est né vers le début du 12e siècle, et qu'il vient de « ficher : avoir des rapports avec une femme ». Quels rapports ? des rapports de police ? En tout cas il donne une définition très précise du verbe « ficher », qui vient, lui, de « tige » : « tige de bois, pointe » pour être précis.

Avoir une tige de bois, même souple, en permanence, c'est tout de même optimiste et puis une tige, c'est, à l'origine « un agent de police » et on en ignore l'origine, même si certains pensent que le mot est à rapprocher de « cogne », ou « bourre », qui servent notamment à frapper, activité fondamentale dans la formation de cette catégorie professionnelle.

- Avance plus vite ! On a des courses à faire, et on va encore rencontrer toute la famille Branlotin, qui attend depuis sept ans que la grand-mère calanche pour récupérer l'héritage et se payer le voyage au Pérou.

C'est une famille d'abrutis congénitaux (pléonasme ?) qui croit vraiment qu'au Pérou, il y a de la thune à se faire. Et, en plus, ils ont des enfants très mal élevés qui ouvrent les pots de confitures dans les rayons d'Edouard (Edouard Leclerc, écoutez, il faut vraiment tout vous dire, aujourd'hui !) et qui trempent leurs doigts dedans, résultat ils ont leurs menottes toutes gluantes, ces petits merdeux. Il n'y a que l'aîné qui soit bien élevé. Lui, c'est son zizi qu'il trempe dedans, à cause de la nana qu'il y a sur l'étiquette. Il croit vraiment que la fille est dans le pot à confiture. C'est pas qu'il soit con, mais c'est une « victime de la confusion entre le monde réel et le monde virtuel », il a perdu « ses repères » m'a dit mon voisin qui est psychologue de nature et de malformation.

Ma femme me dit, elle : - Magne-toi ou je deviens grossière ! C'est pourtant pas trop difficile de bâcler un article comme t'as fait la semaine dernière, et on te paye pour ça !

Là, elle exagère, on me paye très peu, je suis obligé de sévir : - Gertrude (je change le prénom pour qu'elle se reconnaisse pas !) tu n'es plus ma chérie, tu es ma chierie (personne insupportable, odieuse, ça viendrait de « chier », parce qu'il y a dans ce vocable couramment usité l'idée d'un accomplissement difficile, dit Alain Rey).

Je me croyais drôle, j'étais seulement imprudent. Ma femme est allée chercher les œuvres complètes de BHL (on s'en sert pour caler la litière des chats), et elle me les a rabattues sur les oreilles. Il ne nous sert qu'à ça, BHL, depuis qu'on a égaré le rouleau à pâtisserie. C'est à cause d'Arielle Dombasle, dont j'avais fait remarquer à ma femme, que, après tout, elle était plutôt mieux roulée que disent les gens de gauche...

J'avais bien ajouté « la salope », mais ça ne rattrapait pas la gaffe :

- Je veux dire qu'elle est plutôt mieux que Pauline Carton dans l'Eté Meurtrier...

- Adjani, dans « L'Eté Meurtrier » !... c'est Adjani ! Espèce de menteur ! hypocrite ! faux cul ! salingue ! vieillard lubrique ! cochon !

Je me suis pris les œuvres complètes de BHL sur le sommet du crâne. C'est un grand penseur, BHL. Un gros penseur, plutôt. Trop gros, en tout cas, il a des idées trop lourdes, il pèse son poids dans la littérature ! Et sur une petite tête comme la mienne, c'est carrément un marteau, et même sans la faucille, ça fait mal ! Je hais les philosophes depuis qu'on n'a plus de rouleau à pâtisserie ! Avant je haïssais la pâtisserie. Je vais finir par haïr le monde entier : la gastronomie et la sagesse, le monde entier, je vous le disais !

Même Arielle Dombasle, je la trouve moche.
- Bourgeouille de merde ! me surpris-je à proférer sous le choc.

Ma femme a entendu. Rebelote pour les œuvres complètes du génie de la litière à chats !
- Ah ! repelote ! et la Dombasle en plus !

C'est retombé aussi sec. Ma femme distingue mal les « p » et les « b ». L’orthophoniste a dit que c'était l'âge. Ma femme a 30 ans.

- T'en as de la chance ! t’as vu ta gueule, me disent les copains... - Oui, mais je compte pas les années avant. « Une marquise a toujours trente ans » disait Balzac. - Elle est pas marquise, ta femme ?
- Non mais on a une marquise, au-dessus de la porte, ça fait pareil.

Ma femme a conclu : « Il va être beau, ton article, cette fois encore !» Je lui ai répondu que de toute façon personne ne me lisait. Et puis le quotidien local veut pas en parler, de mon livre, parce que « L’Echo » est un concurrent dangereux. Il vend jusqu'à deux cents exemplaires, dans l'Indre. Et c'est politique, des fois. Le bulletin paroissial prétend que je parle mal des joies de l'Eucharistie, avec les enfants de chœur dans la sacristie, qu'il y a du cul mais laïc, et que ça le concurrence durement...

France 3 me répond même plus, ils ont un reportage sur la bandaison des grenouilles en Brenne. La mienne, de bandaison, à côté, ce serait moins intéressant, d'après eux. En tout cas, ils préfèrent les grenouilles.

- J'arrive ma chérie, j'arrive.

Puis, après un temps : « Ma chérie ». Répété deux fois de suite. Ça y est, c'est fini.

Bon, d'accord, j'ai pas fait de sémantique, ni de sémiologie, ni de pornographie, mais Edouard ferme à 19h30 ! Avec un peu de veine on va échapper aux Branlotin.

C'est pas une faute d'orthographe : les noms propres, ça prend pas le pluriel. Il est vrai que c'est une drôle d'idée de s'appeler Branlotin, et surtout de garder le nom. Mais pour le changer, c'est très cher ! Ça vaut au moins mille pots de confitures, et ils les ont gratos, les confitures. Je l'ai déjà dit plus haut, faut suivre un peu !

Je sais pas si ça va aller, cet article-là ! Enfin, comme personne n'en parle, c'est pas grave.

 

Rolland HENAULT

("Articles Volume 3 - 2005-2001" aux Editions de l'impossible)

 

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24 mai 2025 6 24 /05 /mai /2025 10:28

On a eu les fausses victimes du Bataclan, les faux résistants de la Seconde Guerre mondiale et les fausses victimes de la Shoah. On se rappelle notamment le scandale de l’organisation Claim Conference qui a permis à 5.500 personnes aux États-Unis de percevoir frauduleusement des indemnités destinées aux victimes du nazisme (42,5 millions de dollars détournés, payés par l’Allemagne…). En outre, de faux rescapés de l’Holocauste ont quelquefois été démasqués, tel le musicien suisse Binjamin Wilkomirski, à la fin des années 90.

Le cinéma s’intéresse, cette fois, à un autre imposteur fameux de la déportation. Ancien syndicaliste, élu président en 2003 de l’Amicale de Mauthausen qui réunit les victimes espagnoles de la déportation nazie, Enric Marco fut dénoncé par l’universitaire et historien Benito Bermejo en 2005. Ce dernier découvrit, en consultant les archives du ministère des Affaires étrangères espagnol, que Marco partit volontairement en 1941 travailler en Allemagne dans l’industrie de guerre, dans le cadre des accords passés entre Franco et Hitler… Jamais il ne fut déporté dans les camps. Cette mystification fut longuement étayée dans la presse de l’époque et fit l’objet, en 2014, d’un essai critique de l’écrivain Javier Cercas, L’Imposteur, traduit en français chez Actes Sud.

Écrit et réalisé par Jon Garaño et Aitor Arregi, qui mûrissaient leur projet depuis 2006, le film « Marco, l’énigme d’une vie » raconte cette affaire et s’appuie aussi bien sur les travaux de Bermejo et Cercas que sur les conversations personnelles des deux coréalisateurs avec l’intéressé – une quinzaine d’heures d’entretiens aurait été enregistrée en 2011.

Fascinant, le film propose une véritable plongée dans la psyché d’un personnage qui se ment autant à lui-même qu’aux autres. Narcissique au possible, voulant à tout prix occuper le devant de la scène, notre imposteur se saoule de ses propres paroles, ment avec aplomb et conviction, persuadé, face à son auditoire, d’avoir réellement vécu l’horreur des camps. Alors, à mesure que s’écaille le vernis du mensonge, le personnage se braque, tente la menace… Acculé par les membres de son association, celui qui s’apprêtait à prendre la parole à la cérémonie de commémoration de la libération de Mauthausen, en présence du Premier ministre José Luis Zapatero, finit par avouer, honteusement… pour mieux se poser en victime ! C’est là, véritablement, que le film trouve son intérêt. Il nous montre comment cet imposteur invétéré, jusqu’au-boutiste, parvient à minimiser, voire à justifier son mensonge pour mieux rebondir et faire parler de lui dans les médias, refusant de reconnaître la gravité de ses actes et de comprendre qu’il ferait mieux de se taire une fois pour toutes pour se faire oublier, ne serait-ce que pour le bien-être de sa famille, frappée de plein fouet par le scandale.

Plutôt prosaïques dans leur mise en scène, les cinéastes auraient pu pousser davantage l’ironie, mais ils ont choisi scrupuleusement la sobriété ainsi qu’une forme d’empathie. Plus pathétique que méchant, Enric Marco a eu droit, en définitive, à un traitement humain.

 

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24 mai 2025 6 24 /05 /mai /2025 10:22

Que n’a-t-on vu le fils de l’ancien président Sarkozy sur les plateaux de télé ! La tournée de promotion de son livre a littéralement envahi les écrans. Il était partout où l’on peut être. Pour quel résultat ? Pscchhhhhhhiiit ! 2131 exemplaires de son « Napoléon Bonaparte : L’Empire des livres » ont trouvé acheteurs. C’est ce qu’on appelle un bide.

Mais il n’est pas le seul dans ce cas. Nos confrères du Parisien ont déniché les chiffres d’autres auteurs qui ont aussi bénéficié d’une énorme promotion médiatique.

Thierry Ardisson ? 1143 exemplaires.

Nicolas Bedos ? 2144 exemplaires.

Il se pourrait que les Français qui lisent ne soient pas tombés dans le panneau de la promotion à outrance…

 

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24 mai 2025 6 24 /05 /mai /2025 10:18

Ce qui devait être du « jamais-vu à Rouen » - le projet de spectacle du 14 Juillet à 11 millions d'euros concocté par le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques Thomas Jolly, soutenu par le maire de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol - n'aura finalement pas lieu. L'affaire, qui avait percé dans la presse locale, abondamment relayée par une opposition d'élus et d'habitants, agitait la capitale haute-normande jusqu'à cette annonce en forme d'abdication, ce 20 mai : « Faute de financements privés, le spectacle ne verra pas le jour », ont ainsi annoncé ses protagonistes qui, au passage, se déclarent victimes de « discours de haine » des opposants.

Une posture victimaire qui ne tient plus, après les révélations d'un certain Julien Bouteiller, du site 76 Actu, accusé à l'instar de ses confrères normands par Thomas Jolly d'être responsable de son échec. Dans un billet d'humeur adressé à son détracteur, Julien Bouteiller rappelle qu'en creusant l'affaire de ce projet coûteux, les médias n'ont fait que leur boulot, précisant que Nicolas Mayer-Rossignol a tenté de « dissuader les journalistes de publier l'information ».

Des petits arrangements entre amis, donc, dévoilés par une presse locale que Nicolas Mayer-Rossignol et Thomas Jolly ont tenté d'étouffer... Si ces méthodes peu orthodoxes sont révélées, c'est bien que le vernis craque. Au bénéfice des «gueux » qui tirent l'épingle du jeu puisque, après tout, c'est à eux qu'il sera épargné de payer les 11 millions d’euros.

 

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