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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 09:58

« La plupart des acteurs et des metteurs en scène aujourd’hui n’ont rien vécu ; ils ne connaissent même pas Gilles de Rais [...]. Il n’y a plus de culture, merde. C’est pour ça que vous avez le cinéma qui vous ressemble. Et surtout les acteurs, qui sont vides de tout. Merde alors, un peu de tenue ! »

Gérard Depardieu

 

Depardieu, c’est l’ultime monstre sacré, sur qui la politique n’a pas de prise. L’acteur au corps rabelaisien, pétant et éructant à la face du monde, qui a refusé d’être enterré vivant dans la masse informe. Passé à l’Est, à jamais « hors champ » pour les gardes rouges du Culturel, lui seul aura su résister à l’américanisation du modèle français. Longtemps « migrant de l’intérieur », Depardieu demeure ainsi l’homme du scandale autant que de la grâce qui, mieux que personne, aura su rendre à l’esprit français les accents de la vérité. Là où la tentation du sublime, la dérision grandissante et l’enlisement dans le banal font le lit de la décadence.

 

Extrait de « Le corps politique de Gérard Depardieu » par Richard Millet (Editions Pierre-Guillaume de Roux - 2014)

 

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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 09:47

On note ce titre dans la presse :

Ce nouveau programme d’éducation à la sexualité
qui ne rassure pas vraiment…

 

Et en dessous :


De quoi s’inquiéter, effectivement !

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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 09:42

L’actuel (provisoire) Premier ministre, homme de droite, reste partisan de la retraite à 64 ans. Il aura 74 ans cette année, dont plus de quarante-cinq comme politicien de métier.

Le leader d’une organisation de gauche qui souhaite l’abrogation de la réforme des retraites, afin de ramener à 62 ans la fin des activités salariées, aura lui aussi 74 ans cette année, dont près de cinquante comme politicien de métier.

Il y a dix ans pour l’un et douze ans pour l’autre qu’ils auraient dû fièrement montrer l’exemple en s’offrant une retraite dorée. D’autant qu’il se murmure que la défense des possédants, pour l’un, et celle des damnés de la terre, pour l’autre, leur en ont amplement fourni les moyens.

 

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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 09:36

Ce vendredi 31 janvier, comme tous les jours de la semaine, la journaliste Anne-Élisabeth Lemoine présentait son émission C à vous, sur France 5. En ce dernier jour du premier mois de l’année, elle accueillait un nouveau chroniqueur : Merwane Benlazar. L’humoriste, qui sévit déjà sur France Inter, s’installe un peu plus sur le service public en animant cette nouvelle capsule intitulée La mise à jour de Merwane Benlazar.

Dans une ambiance très joviale, l’humoriste débarque sur le plateau avec sa grande barbe et un bonnet sur la tête. Ce bonnet ressemble étrangement à un kufi, couvre-chef en tricot que les musulmans portent principalement pour la prière. Pour l’avocate Lara Fatimi, qui s’est intéressée de près à l’humoriste, ce n’est pas le fruit du hasard. Elle confie : « Sur son accoutrement, ce qu’il est intéressant de noter, c’est qu’il choisit, pour sa première télévision, d’arborer le total look frérosalafiste. L’image qu’il renvoie est travaillée. »

Une petite chronique et puis s’en va. Merwane Benlazar n’aura finalement pas fait de vieux os à son poste. Le voilà déjà débarqué de France Télévisions, moins d’une semaine après son intronisation. « Est-ce que des propos tenus par ce chroniqueur sont scandaleux ? Oui. Donc, suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences : il ne sera plus à l’écran », a assuré, mercredi, au Sénat, le ministre de la Culture Rachida Dati.

L’émission C à vous est produite par Pierre-Antoine Capton, qui fait partie de la nébuleuse macronienne puisque sa société Mediawan est codétenue par Niel et Pigasse. Le coup « Merwane » vient donc de plus haut que la petite Lemoine. Il s’agit d’une provocation calculée, destinée à faire sortir les identitaires, les racistes ou les islamophobes du bois.

Mais la mayonnaise n’a pas eu le temps de prendre à cause de la Dati qu’en loupe pas une. Merde, mettez-la au courant la prochaine fois !

 

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8 février 2025 6 08 /02 /février /2025 09:28

Par le dollar, base du système monétaire international et les armes, les États-Unis dictent leur loi au reste du monde. C’est le 15 août 1971 que le dollar s’est libéré de sa garantie sur l’or, ouvrant la possibilité d’un déficit budgétaire illimité, pour la remplacer par une garantie sur la puissance militaire. À partir de cette date, les États-Unis vont disposer du pouvoir exorbitant de vivre à crédit sans risque de voir leur monnaie se déprécier. La dette américaine ne va cesser de grimper, mais peu importe puisque le déficit budgétaire est comblé autant que de besoins par l’émission de billets alimentant sans restriction le moteur de la croissance américaine. Les États-Unis se contentent d’aspirer les capitaux excédentaires des autres pays, puis d’émettre de la monnaie de façon illimitée. L’arrivée de Trump et sa volonté annoncée de baisser à 15 % l’impôt sur les sociétés va encore augmenter ce déficit avantageux pour les américains, mais pour que ce système perdure il leur faut conserver à tout prix l’hégémonie du dollar et la menace militaire.

La courbe des dépenses militaires suit exactement celle de la dette américaine

Concrètement les outils utilisés sont le budget militaire, les chambres de compensation et le système SWIFT.

Créé en 1974 Swift sécurise la transmission des ordres de paiement internationaux. (C’est le code BIC qui figure sur les relevés d’identité bancaire). Swift est l’un des moyens par lesquels les États-Unis entretiennent leur domination.

En effet, toute opération bancaire dans le monde impliquant des ordres de paiement en dollars passe par SWIFT pour aboutir dans les fameuses chambres de compensation américaines, infrastructures privées qui garantissent les transactions boursières en apportant l’argent si l’une des parties est défaillante.

Ainsi, même les opérations de transferts entre des banques non américaines transitent forcément par les États-Unis puisqu’elles doivent être libellées en dollars. Les États-Unis peuvent donc imposer leur politique étrangère au reste du monde sous la menace d’exclure SWIFT des opérations avec les banques américaines.

SWIFT a la forme d’une coopérative de droit belge ayant son siège près de Bruxelles. Il existe d’autres système qui tentent une alternative : SPFS développé par l’État russe, le système chinois CIPS, ou encore INSTEX, créé en 2019 à l’initiative de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, mais dédié à l’humanitaire et excluant les transactions sur le pétrole. Des concurrents qui pèsent peu contre la domination du dollar qui impose SWIFT.

Quelques exemples de cette domination :

Les poursuites intentées devant les juridictions américaines contre la SNCF qui organisait le transport des victimes de la Shoah pendant la IIe Guerre mondiale. Malgré sa souveraineté, la France a dû donner 60 millions de dollars pour éteindre les poursuites aux États-Unis.

L’affaire Alstom, avec la prise de contrôle de cette entreprise française par General Electrics, conséquence d’une procédure judiciaire menée devant les juridictions américaines. Alstom dut payer 772 millions de dollars, supérieure aux 500 millions d’euros mis sur la table par le contribuable pour essayer de sauver l’entreprise.

La Deutsche Bank, condamnée par les États-Unis à un redressement de 14 milliards de dollars avec comme conséquence une crise financière majeure en Europe.

En 2014, BNP-Paribas, 9 milliards de dollars d’amende pour ne pas s’être soumise à l’embargo décidé par les États-Unis contre l’Iran, pays qui n’était pas sous embargo Français. L’Iran, mais curieusement pas l’Arabie Saoudite. Les entreprises européennes ont dû verser en quelques années 20 milliards de dollars au titre d’infractions aux embargos décidés par les seuls États-Unis.

 

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1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 10:23

Peu de mots sont aussi riches de sens variés que "cette partie du corps humain qui fait angle droit avec la jambe et permet la station verticale" ainsi que le dit fort judicieusement l'un de mes dictionnaires.

C'est la raison pour laquelle nous n'envisagerons qu'un seul "pied", celui que l'on prend, ou que l'on ne prend pas d'ailleurs. Ce pied-là, qui est la version populaire de l'orgasme, et plus spécialement féminin, n'est pas aussi nouveau qu'on pourrait le croire.

Selon Alain Rey, ce sens très précis serait apparu vers 1920, et devenu plus courant à partir de 1925. Toutefois, ce serait le roman de Jean-Louis Bory, "Le Pied" publié en 1976 qui lui vaudrait son succès actuel. Si Alain Rey l'affirme, c'est certainement vrai.

Pourtant, le formidable engouement du public pour le film de Bertrand Blier, "Les Valseuses" en 1973 avait déjà beaucoup fait pour développer l'expression. On se souvient que Miou-Miou, malgré les efforts héroïques et conjugués de Depardieu et Dewaere, ne parvenait à le prendre, ce fameux pied, qu'à l'extrême fin de l'histoire, après une heure et demie de pellicule et suite à l'intervention d'un troisième larron, beaucoup plus minable en apparence.

Et pourtant, l'origine de la locution n'a pas grand-chose à voir avec le sens actuel. Le "pied", c'est la "part" de butin dans un vol. C'est ce qu'il y a à partager. On le dit depuis la fin du siècle dernier, par référence au "pied", unité de mesure de longueur de 32 centimètres environ, jusqu'à l'instauration du système métrique. Que les lecteurs mâles qui sont en train de s'observer avec inquiétude, se rassurent, les 32 centimètres n'ont rien à voir dans l'affaire.

On suppose seulement, que "prendre sa part de butin" a pu donner le sens actuel de "prendre sa part de plaisir".

Quant à la question de savoir pourquoi la formule est plus fréquente pour évoquer le plaisir féminin, c'est que nous autres, fiers porteurs de seringues, dits du sexe fort, éprouverions un plaisir moins intense. Je ne sais pas comment on a fait pour mesurer l'intensité exacte des sensations, mais bon, c'est comme ça! Nos lecteurs catholiques pourront toujours supposer que c'est une compensation aux douleurs de l'enfantement. Ou, inversement, que, puisque tout plaisir se paye par de la souffrance, Dieu, qui serait un petit peu macho, aurait voulu punir plus durement nos compagnes en leur accordant cette petite gâterie supplémentaire.

Alain Rey, décidément très en forme sur ce sujet, fait référence aux Grecs, qui avaient déjà noté que le plaisir sexuel chez la femme s'associe à un mouvement corporel dans lequel le pied joue un rôle important. Suit ici, chez mon linguiste préféré, une description de gymnastique amoureuse, que je ne vous citerai pas, sinon c'est l'atteinte aux bonnes mœurs, et d'ailleurs la phrase est trop longue.

Je ne vous conseille pas de confondre "le pied" et les "pieds", notamment dans l'expression "avoir les pieds dans le dos" qui signifie "être suivi, pourchassé par la police". Il est rare qu'on éprouve du plaisir dans ces conditions. Pour ma part, je n'éprouve aucun plaisir particulier à rencontrer la police et encore moins à la sentir derrière moi.

Et si vous demandez leur avis aux "sans papiers" de l'église Saint Bernard, je suis à peu près certain qu'ils vont abonder dans mon sens.

Reste que je vous ai parlé des valseuses. Lorsque parut le film, il y a donc un peu plus de vingt ans, beaucoup de gens pensèrent qu'il était simplement question des adeptes d'une danse bien connue. Pourtant les "valseuses" désignent les testicules depuis 1905. Simplement, par comparaison, elles se balancent, les malheureuses, d'où l'appellation, également, de "balloches" (du verbe "ballocher", ballotter, depuis 1836) ou de "pendantes", pour des raisons anatomiques évidentes.

Quand votre patron, ou mieux encore, un ministre à la télé, prend cet air grave et hautain qui vous énerve tant, imaginez-le donc les valseuses pendantes. Et pensez que, peut-être, il ne prend jamais son pied.

 

 

Rolland HENAULT ("Articles 2001-1996" aux Editions de l'impossible)

 

 

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1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 10:18

Dans un recueil d’une cinquantaine de pages, Cyril C. Sarot s’est livré à de «petites spéculations fantaisistes et baroques à l’horizon de France Travail». Cela consiste ici à nous conter, dans de courtes rubriques, la première journée de retour au travail de multiples personnages, de l’employé des pompes funèbres au pharmacien, en passant par l’escort-girl, le fakir, le happiness manager, le tueur en série ou encore le ministre de l’Intérieur et le journaliste animalier.

Le tout est plein d’humour et souvent d’une ironie bienvenue sur certains des travers de notre époque. Et si vous pensez que pas mal de ces premières journées de boulot versent dans l’absurde, au moins cette absurdité-là a-t-elle le mérite de nous amuser, contrairement à celle qui préside le plus souvent à l’obligation qui nous fut faite d’aller chaque jour au turbin.

Pour vous appâter, je vous livre ici une des soixante-treize « embauches » décrites par Cyril C. Sarot.

« Mon premier jour comme microbiologiste s’est bien passé. On m’a chargée d’une étude sur les impacts positifs du capitalisme libéral en termes de justice sociale lors des trente dernières années. Je travaille avec un microscope Talos Arctica qui possède un grossissement de x100000. On est dans le domaine de l’infiniment petit. On évalue que les bactéries les plus insignifiantes font au moins 40 fois la taille de mon objet d’étude. Les espoirs de trouver sont minces. Les financements privés qui soutiennent mes recherches exigent des résultats. »

_______________

"Le retour à l’emploi", de Cyril C. Sarot, Cactus Inébranlable éditions, 2024.

 

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1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 10:12

Aux alentours de l’an 2000, en France, une photocopie noir-et-blanc au format A4 valait 20 centimes de Francs.

Aujourd’hui, en l’an 2017, le coût de la photocopie est toujours de 20 centimes, mais pas 20 centimes de Francs, il est de 20 centimes d’Euros !

Or, un Euro vaut 6,55957 Francs. Ce qui fait que le prix de la photocopie vaut aujourd’hui, et depuis quelques années déjà, au moins entre 6 et 7 fois plus cher qu’auparavant.

Pour quelle raison une telle augmentation du prix de la photocopie ? le coût social moyen de production de la photocopie a-t-il pu augmenter à ce point ? Certes non, c’est impossible ! au contraire, avec les progrès scientifiques et techniques, ce coût a forcément diminué. Donc nous sommes arnaqués sur le prix de la photocopie.

Et la photocopie n’est pas un exemple unique, c’est pour tout comme ça. C’est pourquoi je dis que la théorie de la valeur conçue par Karl Marx n’a plus cours et que nous ne sommes par conséquent plus dans la société du capital, mais dans la société de l’arnaque.

Et l’arnaque n’est pas située seulement au niveau des prix des marchandises, elle est partout. Elle est la brique élémentaire à partir de laquelle est construite la société actuelle.

Quand je dis que l’arnaque est partout, cela veut dire aussi que la "crise" elle-même est une arnaque, un spectacle mis en scène par le pouvoir, un gros mensonge destiné à justifier la surexploitation du prolétariat par la bourgeoisie.

L’arnaque n’est pas seulement un autre nom du spectacle. Dans la société spectaculaire marchande décrite par Guy Debord, la loi marxiste de la valeur d’échange a encore cours, alors qu’elle n’a plus cours dans la société de l’arnaque.

L’arnaque n’est pas située seulement au niveau des prix des marchandises, elle est partout. Quand on sait qu’une tomate poussée hors-sol a le droit de s’appeler "tomate bio" sous prétexte qu’elle n’a paraît-il pas eu à subir divers produits chimiques classés dans une liste bien précisée par la loi, et qu’on se souvient du goût des tomates d’il y a cinquante ans ; alors, on sait qu’il y a bien plus de différence entre une vraie tomate et une tomate bio, qu’entre une tomate bio et une tomate pas bio. La tomate d’aujourd’hui, même quand elle est bio, est donc une arnaque. Et pas seulement par son prix ; mais aussi en elle-même, puisqu’elle n’est qu’un ersatz de tomate. D’ailleurs, parce qu’elle fait semblant d’être une vraie tomate, la tomate bio est en fait encore plus arnaqueuse que la tomate pas bio.

Et le fait que la publicité ait tout envahi, le fait qu’elle soit conçue en même temps que la marchandise, voire avant, le fait qu’elle fasse donc partie intégrante de la matière première avec laquelle la marchandise est fabriquée, quand elle n’en est pas carrément la matière première principale, ce fait vient confirmer d’une façon absolue que l’arnaque est l’essence de notre société.

Ainsi, l’arnaque étant la brique élémentaire constitutive de la société actuelle, c’est notre société elle-même qui est une arnaque.

 

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1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 10:08

Le ministère de l’Intérieur britannique a annoncé avoir arrêté lundi 27 janvier une femme de 61 ans accusée d’avoir utilisé une «panoplie de perruques » afin de se faire passer pour au moins quatorze personnes et réussir des tests de citoyenneté en leur nom, rapporte Sky News.

Les autorités britanniques affirment que la sexagénaire, dont l’identité n’a pas été révélée, a aidé des hommes et des femmes à bénéficier d’«avantages injustes» pour les tests obligatoires, intitulés «Life in the UK» (La vie au Royaume Uni). L’ensemble des personnes souhaitant rester dans le pays ou obtenir la naturalisation doivent passer ce questionnaire composé de 24 questions, visant à «prouver que le candidat a une connaissance suffisante des valeurs, de l’histoire et de la société britannique», indique le ministère de l’Intérieur.

La femme a été arrêtée à Enfield dans le nord de Londres où de nombreux faux documents et une «panoplie de perruques» ont été saisis chez elle par la police. Elle est accusée d’avoir fréquenté plusieurs centres de test au Royaume-Uni entre juin 2022 et août 2023 sous de fausses identités en se déguisant et en falsifiant des documents officiels. À l’heure actuelle, la sexagénaire est toujours en détention.

Les fraudeurs qui font le test pour d’autres pourraient «conduire à ce que des personnes se voient accorder à tort le droit de rester dans le pays sans avoir fait preuve de la vigilance nécessaire», indique le ministère de l’Intérieur.

L’inspecteur des enquêtes criminelles et financières de la police de l’immigration, Phillip Parr, affirme qu’une «enquête complexe» a «mis un terme à ce projet dangereux». «On pense que cet individu a élaboré un plan prémédité pour éviter d’être repéré, en choisissant méticuleusement des déguisements et des centres de test dans tout le pays pour échapper aux autorités. Comme beaucoup de criminels qui commettent ce type de délit, nous pensons que son motif était le gain financier», ajoute l’inspecteur.

Sans blague ?

 

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 10:49

Six ans après le début d’une intense bataille devant les tribunaux pour tenter de faire prolonger les droits d’auteur du célèbre «Boléro» de Ravel, les successions Benois/Ravel font appel du jugement prononcé en juin dernier.

Le 28 juin 2024, le Tribunal de grande instance de Nanterre (TGI) avait rendu son verdict concernant l’affaire du Boléro de Ravel, déboutant la demande des héritiers. Pour rappel, les successions Alexandre Benois et Maurice Ravel avaient intenté un procès depuis 2018 contre la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), afin de contester l’entrée du Boléro dans le domaine public en France en 2016. Après six années de procédure, les ayants droit du compositeur tentaient de faire reconnaître la partition comme une œuvre de collaboration entre Ravel et le décorateur Alexandre Benois (1870-1960).

Au Canada, au Japon et dans les pays observant un délai de 50 ans post mortem, le Boléro, comme toutes les œuvres du compositeur français, est entré dans le domaine public le 1er janvier 1988, puisque le compositeur est décédé en 1937 des suites d'une maladie cérébrale.

En France, le délai est de 70 ans après la mort de son auteur, donc le Boléro aurait dû être concerné en 2008. Mais les ayants droit de Ravel ont fait valoir les prorogations de guerre, dues à la Seconde Guerre mondiale, qui ont donc retardé l'échéance de huit ans. Ainsi, la Sacem avait prévenu : à partir de 2016, les droits d'auteur du Boléro devaient leur revenir. Mais Maurice Ravel étant mort sans enfant, la ligne d'héritage est complexe et a retardé l'échéance.

Lors du décès du compositeur, son frère Edouard en est devenu l'unique héritier de ses biens et de sa musique. Or, ce dernier a légué ses droits d'auteur à sa gouvernante, Jeanne Taverne, qui les a elle-même légués, à sa mort, à son mari Alexandre Taverne. C'est ensuite les enfants de la seconde épouse d'Alexandre Taverne qui ont fini par hériter de ces droits, jusqu'en 2016, date à laquelle le Boléro devait rejoindre le domaine public.

C'est là qu'interviennent de nouveaux ayants droit potentiels : les héritiers d'Alexandre Nikolaïevitch Benois, décorateur du ballet qui a travaillé sur plusieurs ballets de Maurice Ravel. Ils estiment que leur arrière-grand-père doit être reconnu comme coauteur du Boléro, tout comme la chorégraphe Bronislava Nijinska, puisqu'ils font valoir le fait que cette œuvre est davantage un ballet qu'une pièce orchestrale.

L'enjeu est donc de taille, car si la Sacem reconnaît Alexandre Benois comme coauteur de l'œuvre, les droits d'auteur seront prolongés jusqu'en 2039, puisque le décorateur est décédé en 1960.

Si le Boléro suscite autant de convoitises, c'est parce que l'œuvre représente une manne financière très juteuse. Si pendant des années, elle aurait représenté plusieurs millions annuels, on estime qu'entre 2011 et 2016, elle aurait rapporté aux ayants droit de Maurice Ravel pas moins de 135 000 euros par an.

 

 

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