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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:54

Peur du terrorisme, peur du covid, peur du climat, et maintenant peur des Russes. Le pouvoir nous dirige par la peur. À chaque fois c’est la même chose. Le pouvoir veut se montrer indispensable, et faire l’Union Sacrée derrière lui. Il veut justifier des dépenses inconsidérées afin de mettre plein de fric dans les poches des déjà ultra-riches.

Grâce au Covid, les trusts pharmaceutiques se sont gavés et les grands groupes internationaux ont pu, et peuvent encore, racheter ou remplacer les petites entreprises qui ont fait, et font encore faillite grâce au confinement. Grâce au climat, les industriels de la transition énergétique peuvent à leur tour se gaver. Maintenant, grâce à la peur des Russes, c’est au tour des marchands de canons.

Par ailleurs, comme le dit Bourgeon dans Les passagers du vent : « Il n’est rien de tel que le son du canon pour couvrir le chuchotement des mutins ». Je me souviens aussi de mon père qui, quand j’étais petit, et à qui je parlais de révolution, me disait : « La révolution ? elle n’aura jamais lieu ; car, au moment où on s’en rapprochera, ils déclencheront une guerre ! »

Voilà, nous y sommes…

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:51

Incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a annoncé dimanche son avocat, François Zimeray au Figaro, confirmant une information du JDD . « Boualem Sansal n’accepte pas qu’à son incarcération pour délit d’opinion s’ajoutent des pressions pour qu’il change d’avocat », précise son conseil.

Dans sa chambre pénitentiaire de l’hôpital Mustapha d’Alger, où il est soigné pour un cancer, l’écrivain franco-algérien de 80 ans, arrêté le 16 novembre dernier au titre de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui sanctionne « tout acte visant la sûreté de l’État » ou « l’intégrité du territoire », a reçu lundi 17 février la visite d’hommes l’invitant à prendre un « avocat français non juif »  afin de faciliter sa défense, avait appris mercredi Le Figaro d’une source proche du dossier.

« Privé de contact avec ses proches, sans accès au dossier, dans l’incapacité de se défendre, il commence à perdre espoir », explique aujourd’hui son avocat, qui ajoute que la thérapie de l’écrivain a été interrompue. Un ensemble de raisons qui ont décidé Boualem Sansal à « se mettre en grève de la faim ». « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d’un procès équitable », a aussi affirmé Me Zimeray.

Depuis l’interpellation de l’écrivain, il y plus de trois mois, Me Zimeray, qui a par le passé défendu Aung San Suu Kyi, Asia Bibi ou encore aujourd’hui Paul Watson, n’a jamais pu obtenir de visa pour rendre visite à son client, qui est représenté sur place par trois avocats algériens désignés par le bâtonnier d’Alger.

Mi-décembre, la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger a rejeté la demande de remise en liberté de Boualem Sansal, critique de longue date du régime algérien, qui lui reproche notamment des propos tenus auprès du média français Frontières au sujet du Sahara occidental, dont Paris a reconnu la souveraineté marocaine. « Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara. Toute cette région faisait partie du royaume », avait notamment déclaré l’écrivain, également connu pour son combat contre l’islamisme.

Mardi, Le Figaro a publié une tribune du comité de soutien à Boualem Sansal, appelant le président Emmanuel Macron à utiliser « des leviers » pour le « faire libérer ». Y est notamment évoquée « une remise en cause du régime favorable des visas consenti à l’Algérie par l’accord du 27 décembre 1968 ».

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:47

Incroyable, mais vrai. Alors que la justice s’occupait de son cas en son absence, Alain Bauer était tranquillement en train de répondre aux questions de la carpette Darius Rochebin, et de livrer ses traditionnelles leçons !

Le principe d’une telle invitation, en plein procès, consiste à blanchir la réputation d’un escroc devant le grand public, qui n’a pas toujours accès aux informations de la justice, surtout si elles sont assez techniques.

    « Merci Alain Bauer, merci beaucoup d’être là, vous êtes la personne qu’il faut ce soir, les images tellement marquantes que nous découvrons... ! »

Rochebin commente à la manière du foot sur Canal le retour du truand Amra en France, escorté par des policiers, alors qu’il a devant lui un escroc à la Caisse des dépôts ! Oh, surréaliste France...

Ce n’est un secret pour personne que Bauer, avant de se lancer dans le très obscur business de la sécurité et de l’anti-terrorisme – un deal avec l’État français, ce qui sent le possible délit d’initiés ou la confusion des genres –, était le haut patron du Grand Orient. Ce qui ne fait pas de lui un escroc, bien sûr, mais qui favorise les relations, les renvois d’ascenseur, l’entrisme à l’Élysée ou à l’Intérieur, surtout quand on connaît le nombre de ministres francs-macs dans les gouvernements de la république (des Loges)...

Croyant à une impunité éternelle grâce à ses grades et à ses entrées, il s’est fait poisser par la justice dans une affaire de recel de favoritisme. Ses deux potes Jouyet et Romanet, qui ont dirigé la Caisse des dépôts dans les années 2007 à 2014, ont conclu six contrats avec lui d’un montant de presque un million d’euros.

Reconnu coupable de recel de favoritisme, le médiatique Alain Bauer, 62 ans, également absent à l’audience, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende, soit l’amende la plus élevée prévue par la loi pour ce délit. Le tribunal a, en outre, condamné Alain Bauer à une peine d’exclusion des marchés publics pour une période de trois ans. (Le Figaro)

Y a pas à dire, ça sert des relations en haut lieu ! Pendant ce temps, des milliers de Français vont grossir les rangs des accusés parce qu’ils ne peuvent plus payer leur loyer. Et si jamais ils ne viennent pas à l’audience, l’épée de la justice est sans pitié. Jouyet, Romanet et Bauer, sûrs de leur bon droit supérieur, ne se sont pas déplacés à l’audience. À nous de réfléchir à cette injustice et à nous inscrire le plus vite possible à la GMF, la Grande Magouille de France !
Sur Europe 1 aussi, on participe au blanchiment de Bauer

Heureusement, la presse amie ne parle que du procès Le Scouarnec, ça permet à Bauer de respirer un peu.


NDLR : Spécialiste de la délinquance, il aura simplement voulu passer aux travaux pratiques.

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:38

Maurice Siné (comme des-siné ?) mort en 2016, fut une figure vivante de l’anarchisme anti-tout ou presque. Son mensuel disparaît neuf ans après son décès.

Né Maurice Sinet en 1928 à Belleville, fils dit-il de « Fafa-la-fouine » et d’un ami de Monsieur Albert Sinet son mari (qui le reconnaîtra), excellent élève de la prestigieuse école Estienne, il se lance tôt dans le dessin avec une seule devise « Ni dieu, ni maître ». Son dessin épais, d’un trait, sans fioriture se reconnaît d’un coup d’œil.

Carrière météorique dans le dessin de presse, France Dimanche, France Soir, L’Express (il en partira fâché), Jazz Hot (même motif, même peine), Rouge, Hara-Kiri, Lui, Charlie, Siné Massacre (quelques numéros seulement), une autobiographie dont le titre dit tout : « Ma vie, mon œuvre, mon cul ».

Collaborateur régulier de Charlie Hebdo, il en est exclu en 2008 pour un dessin ironique sur une supposée conversion au judaïsme d’un fils de Nicolas Sarkozy. Poursuivi par la LICRA et la bien-pensance, le tribunal conclura à un non-lieu. Il fonde alors Siné Hebdo au titre fracassant « Le journal qui fait du mal et ça fait du bien ». La publication connaîtra une existence erratique, devenant mensuelle, s’arrêtant, paraissant de nouveau en fonction des rentrées financières après des appels aux dons auprès des lecteurs.

Siné Mensuel, repris par la veuve du dessinateur, mourra au printemps avec le dernier numéro daté mars/avril 2025, tiré à 40000 exemplaires, 80 contributeurs historiques ou nouveaux arrivés, alors que Charlie prospère sous un tas d’or – issu des souscriptions après le massacre de 2015 – et sous protection policière.

Siné a beaucoup contribué à ma "formation". Et pas seulement la mienne. 

Salut, grand artiste !

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:33

La SACEM, la Fédération nationale du funéraire (FNF), la Fédération française des pompes funèbres (FFPF) et l’Union du pôle funéraire public (UPFP) viennent de trouver un accord pour que la diffusion de musique lors des obsèques soit payante. Officiellement, « grâce à cette collaboration, les familles pourront bénéficier d’une diffusion musicale respectueuse et adaptée à leurs souhaits, contribuant ainsi à la personnalisation et à l’humanisation des cérémonies d’adieu ». Évidemment, ce n’est que pour votre bien !

Désormais, si un proche, récemment décédé, avait comme dernière volonté de s’en aller sur une chanson de son idole, Patrick Fiori ou n’importe qui d’autre, il vous en coûtera cinq euros.

La société des pompes funèbres choisie par la famille du défunt se chargera de collecter la somme pour la reverser à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Après en avoir gardé une partie, la SACEM reversera à son tour des droits d’auteur à l’artiste diffusé. Une bonne nouvelle pour l’organisme comme pour les auteurs et compositeurs. Surtout pour certains.

Selon un classement établi par Le Choix funéraire et France Bleu, sans grande surprise, les chansons Les Sardines de Patrick Sébastien ou Happy de Pharell Williams ne sont pas les plus diffusées à l’occasion des enterrements. Céline Dion et Jean-Jacques Goldman sont, en revanche, les deux artistes susceptibles de gagner le plus d’argent grâce à cette nouvelle taxe. Les titres Puisque tu pars et Vole sont des incontournables des funérailles. Viennent, ensuite, Le Paradis blanc de Michel Berger et Mon vieux de Daniel Guichard.

D’aucuns diront qu’il est normal de payer les artistes. La SACEM use d’ailleurs de cet argument : « Cet accord assure une reconnaissance équitable du travail des auteurs, compositeurs et interprètes en veillant à leur juste rémunération. » Que dire, alors, de l’option à un euro qui pourrait être facturée à toutes les familles, même celles qui ne diffusent pas de musique, également comprise dans l’accord ?

Vol ou abus de faiblesse ? Peut-être les deux. D’une part parce qu’un enterrement n’est pas proprement dit une manifestation publique soumise au paiement de droits d’auteur, d’autre part parce qu'il y a fort à parier que dans un tel moment, les familles des défunts auront d’autres préoccupations que de faire rayer la ligne SACEM de la facture des obsèques. En cet instant de tristesse et par conséquent de faiblesse, tout laisse à penser que beaucoup se laisseront taxer.

Une aubaine pour la SACEM qui prévoit ainsi de récolter entre 700.000 et 800.000 euros par an sur le dos des familles endeuillées. Pour ponctionner les Français, toutes les occasions sont bonnes, même la mort. La grande classe !

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:29

Le 13 février 2025 marque une date historique pour l’industrie du jeu vidéo en France : le premier appel à une grève nationale lancé par le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV). Créé en 2017, ce jeune syndicat a su se structurer rapidement pour devenir le principal représentant des salariés du secteur.

Le choix de cette date n’est pas anodin : il célèbre l’anniversaire des grèves de février 2024 chez Ubisoft, qui avaient mobilisé 700 salariés. Mais au-delà de cet hommage, le mouvement vise à adresser quatre revendications majeures : la sauvegarde des emplois, l’amélioration des conditions de travail, une meilleure transparence sur l’utilisation des subventions publiques, et la participation directe des travailleurs aux décisions des entreprises.

Pour Luc* (entretien mené pour le média « Rapport de force »), syndicaliste au STJV, cette grève nationale est aussi un message de solidarité envoyé aux salariés du jeu vidéo à travers le monde, notamment à ceux qui ne bénéficient pas des mêmes droits syndicaux.

Depuis sa création, le STJV fonctionne principalement à distance, sans locaux syndicaux nationaux. La préparation de cette grève a mobilisé des moyens de communication en ligne et une organisation en commissions internes. La solidarité a également joué un rôle clé, notamment avec l’initiative de développeurs indépendants ayant organisé une « Game Jam » (compétition de création de jeu en un temps limité) pour soutenir la caisse de grève.

Le STJV n’est affilié à aucune confédération syndicale. Ce choix s’explique par une volonté de se détacher de l’image traditionnelle du syndicalisme, perçue comme un frein à l’engagement dans un secteur historiquement peu politisé. Toutefois, le syndicat n’hésite pas à collaborer avec d’autres organisations, notamment Solidaires Informatique Ubisoft, qui a rejoint l’appel à la grève.

L’industrie du jeu vidéo en France est marquée par une diversité de structures, allant des petits studios aux grandes entreprises multinationales. En face du STJV, les syndicats patronaux, le SNJV et le SELL, refusent pour l’instant tout dialogue. Pour le syndicat, l’objectif de cette grève n’est donc pas nécessairement d’obtenir des négociations immédiates, mais de renforcer son influence et de montrer que l’industrie devra désormais compter avec lui.

À l’heure où les grèves salariales se multiplient face aux délocalisations et licenciements à tout va permis par l’Union européenne, où la colère paysanne continue de gronder contre Macron-UE et le traité Mercosur, et où les contestations démocratiques contre la macronie ne cessent de se faire entendre, ce 13 février 2025 pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire sociale d’un secteur qu’on attendait pas, celui du jeu vidéo en France, témoignant de sa pleine mutation, où les travailleurs entendent désormais faire entendre leur voix.

(*) Prénom modifié.

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:26

Au 1er février, les prisons françaises comptaient 81 599 détenus pour seulement 62 363 places opérationnelles. La densité carcérale globale était de 130,8% au 1er février. Cette densité, supérieure ou égale à 200 % dans 18 établissements ou quartiers pénitentiaires, contraint plus de 4 000 détenus, 4 490 exactement, à dormir sur des matelas posés à même le sol.

Le seuil des 80 000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80 130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80 669 détenus contre 80 792 au 1er décembre). Parmi les personnes incarcérées au 1er février, 21 631 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.

Au total, 98 780 personnes étaient placées sous écrou au 1er février. Parmi elles, on compte 17 181 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.

 

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 10:00

N’était le désastre humain que constitue une guerre de trois ans – sans compter la guerre dans le Donbass depuis 2014 – entre deux peuples qui ne faisaient qu’un à l’époque soviétique, la manière dont les dirigeants européens accueillent les conversations entre Trump et Poutine paraîtrait presque cocasse. 

Quoi ? Voilà des gens qui, de Macron à Scholz en passant par Ursula von der Leyen se sont couchés devant l’Oncle Sam et ont tout fait pour servir ses desseins antirusses au détriment de leur propre sécurité ! Et voici que, pour tout remerciement, le butor politique qui tient désormais lieu d’Imperator du bloc euro-atlantique les somme de retourner à la niche la queue entre les jambes, et avec eux et par la même occasion, leur caniche favori, un certain Volodymyr…

Voilà qui certes n’est pas très « gentil » ! Mais que voulez-vous : la gentillesse n’est pas dans les gènes des impérialistes, sauf dans les périodes où ces gangsters s’entendent entre eux pour matraquer d’ex-Sovietiques, des Cubains, des Palestiniens, des Coréens, des Africains ou des Amérindiens…

Que de futures négociations sur l’Ukraine puissent se dérouler… sans les représentants officiels de ces pays devenus des carpettes de l’Occident, cela montre à l’évidence que MM. Poutine et Trump ne sont pas de francs amis de la démocratie, ce qui n’a rien de surprenant. Que les dirigeants de l’UE détruite dans ses approvisionnements et ses exportations par l’Oncle Sam viennent maintenant pleurnicher sur la maltraitance dont ils sont l’objet, cela montre juste que nous, travailleurs de France et d’Europe, n’avons que faire de soutenir l’hégémonisme états-unien, le régime pronazi ukrainien ou les cocus mécontents de Bruxelles, Berlin et Paris.

 

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 09:54

Une enseigne flambant neuve visible à plusieurs mètres et un panneau, placé devant la porte d’entrée, invite les passants à venir « découvrir » l’agence et «bénéficier » de ses services. Sur son site Internet, Pôle Démarches se présente comme un « cabinet spécialisé dans l’accompagnement des démarches liées à l’immigration et à la naturalisation en France ».

Si sur son site, Pôle Démarches propose également une assistance pour les salariés (licenciement, salaire, conditions de travail), il semblerait que son cœur de métier reste l’immigration. La devanture de la boutique dans le XIXe arrondissement de Paris ne mentionne que l’activité juridique liée à l’immigration.

Tout service a un coût, et en matière d’immigration, le coût est loin d’être négligeable. Sur son site Internet, dans des onglets peu mis en avant, on découvre ainsi les tarifs pratiqués par Pôle Démarches. Pour obtenir un accompagnement lors d’un rendez-vous en préfecture, le client devra débourser 500 euros. Pour bénéficier d’une assistance pour un recours contre une OQTF, le prix affiché s’élève à plus de 2.500 euros. Pour préparer son entretien devant l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) dans le cadre d’une demande d’asile, l’entreprise réclame 1.500 euros. Pour faciliter un regroupement familial, 330 euros suffiront. Le moindre service est facturé, à l’exception du premier rendez-vous. Des tarifs élevés, calqués sur ceux pratiqués par certains cabinets d’avocats, mais qui posent tout de même question. En effet, certaines associations proposent gracieusement une assistance similaire pour mener ces démarches.

Ce business, pour se développer, s'appuie sur l’investissement de nombreux influenceurs qui vantent les mérites de la marque sur leurs réseaux sociaux. Sur TikTok, des influenceurs récitent ainsi à peu près tous le même texte et soulignent l’efficacité et les résultats obtenus par Pôle Démarches. « Si vous êtes éligible, vous aurez votre titre de séjour [grâce à Pôle Démarches] », soutient l’un d’eux, qui assure avoir bénéficié par le passé de l’assistance de l’entreprise. C’est « une astuce incroyable qui va vous permettre d’obtenir à coup sûr votre titre de séjour en France », ajoute un autre. Preuve de l'attrait de ce business, ces influenceurs promettent tous jusqu’à 10 % de réduction si les clients viennent de leur part.

Si ce business n’a rien d’illégal, un détail retient tout de même l'attention. Sur la devanture de la boutique du XIXe arrondissement, le logo de la Marianne officielle de la République française est mis en valeur. Or ce logo est réservé à l’État et à ses services. Son utilisation sur la devanture entretient donc un flou et peut laisser penser aux usagers que la boutique est un local administratif d’État.

L’Etat en question a d’ailleurs l’air de s’en foutre royalement.

 

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 09:48

Mercredi. Ma fille me demande si elle pourra sortir en ville après ses cours pour aller acheter des roses. Je m’étonne. Elle me dit que c’est organisé par le collège. Je m’étonne encore et je vais voir sur l’application que nous utilisons pour communiquer avec l'établissement : nous avons en effet reçu un message invitant les élèves à venir à l’école avec des roses (qu’on peut leur vendre, bien évidemment) pour déclarer leur flamme à leur amoureuse ou leur amoureux, mais aussi pour faire une déclaration d’amitié, ou d’affection à l'un de leurs professeurs.

A l’heure où l’on insulte et décapite les enseignants, la réponse que l'on nous propose serait de leur offrir des fleurs ? Et quelle est cette école qui joue toujours plus sur les émotions des élèves, et s’immisce dans leur intimité ? Éducation sexuelle, espaces de parole, jeux de rôles et formations incessantes autour du harcèlement, heures de vie de classe au cours desquelles les élèves sont amenés à exprimer « leur ressenti », comme on dit aujourd'hui… Les affects deviennent rois, et non seulement on leur laisse une place de plus en plus grande, mais on les invite, on les sollicite, on les suscite même. Ces émotions toujours plus présentes ne peuvent qu’amener des débordements dont on fait ensuite mine de s'étonner, et elles sont à l’opposé de la rationalité distante d'un enseignement traditionnel et sain.

Un établissement scolaire n'est pas à proprement parler « un lieu de vie », comme de plus en plus de directeurs et de recteurs le souhaiteraient, mais avant tout un lieu de travail, et donc un espace distancié dans lequel chacun joue un jeu social, codifié, réglementé, avec des grades, une hiérarchie, un dialogue équilibré dans lequel doivent dominer le contrôle de soi, le respect, la courtoisie et l'efficacité. La plupart des collèges sont gérés comme s'ils étaient une sorte de tiers-lieu communautaire, réunissant des gens ayant choisi d'être là et partageant une vision et des projets communs. Mais quelle hypocrisie ! Les enfants sont là parce que c'est obligatoire, et ils ne sont réunis par aucun autre point commun que leur âge et la carte scolaire dont dépend leur lieu principal d'habitation (carte scolaire à laquelle essaient d'échapper les enfants scolarisés dans le privé, et qui reste donc, en creux, un de leurs rares points communs). J'excepte  les élèves de certaines écoles indépendantes, à l'identité forte.

En incitant les élèves à déclarer leur affection pour tel ou telle, on leur demande de venir en tant qu'individus, et non plus  en tant qu'élèves, et à livrer leur intimité en pâture au groupe, dont on devrait pourtant savoir qu'il est essentiellement malveillant et anxiogène. La pudeur et la distance étaient des protections, dont on cherche à dépouiller les jeunes pour qu'ils soient en réalité de plus en plus vulnérables. Et tout cela est comme toujours déguisé sous les oripeaux du « sympa ».

Ces roses de la Saint-Valentin, qui ont fleuri dans tous les établissements scolaires de France et de Navarre cette semaine, me semblent les couleurs aguicheuses d'une société totalitaire dans laquelle on nous enjoint toujours plus de nous mettre à nu, pour finalement mieux nous manipuler.

 

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