Mardi 16 février, le rappeur Pablo Hasél a été arrêté après s’être réfugié lundi à l’intérieur de l’université de Lérida. Le 28 janvier dernier, le tribunal national en Espagne avait prononcé une condamnation à l’encontre du rappeur espagnol de 9 mois de prison ferme, lui laissant 10 jours pour se rendre volontairement dans un établissement pénitentiaire. Que lui reproche-t-on exactement ? Vol à main armé ? Recel d’arme ? Possession de drogue ? Trafics en tout genre ? Blanchiment d’argent ? Rien de tout ça.
En réalité, Pablo Hasél est un rappeur d’inspiration communiste, engagé dans ses textes, qui n’a de cesse de dénoncer la corruption du pouvoir monarchique en Espagne. Les chefs d’accusation retenus contre lui sont « apologie du terrorisme » ainsi que « diffamation » et « insultes contre la couronne et les autorités de l’État ». En effet ses textes, comme ses prises de position sur les réseaux sociaux, font état d’un certain nombre de mentions des mots « monarchie » « Bourbon », « ETA », « GRAPO ».
Comme le souligne lui-même le rappeur « Vous n’avez pas à être d’accord avec moi pour voir que c’est une atteinte à la liberté d’expression ».