Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 décembre 2017 6 02 /12 /décembre /2017 09:32

A l'issue d'un entretien à Ouagadougou avec le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, Emmanuel Macron a promis que tous les documents français concernant l'assassinat de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara en 1987 seraient «déclassifiés».

«Les archives sont aujourd'hui disponibles et ouvertes à la justice burkinabè, sauf pour les documents classifiés et couverts par le secret défense. J'ai pris un engagement clair et je viens de le dire au président Kaboré: ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l'affaire Sankara», a déclaré le président français, ce mardi 28 novembre 2017, lors d'un point presse. 

La mort de Thomas Sankara, surnommé le «Che» africain, a été un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de l'ancien président Blaise Compaoré, qui a succédé au «père de la révolution».

Le 15 octobre 1987, des hommes armés assassinent Thomas Sankara, le président en exercice, ses gardes du corps et ses collègues. Son ancien ami de route Blaise Compaoré prend les rênes du pouvoir. Les corps sont enterrés à la va-vite. Selon la version officielle, Thomas Sankara et ses compagnons ont été enterrés au cimetière de Daghnoen, dans la banlieue de la capitale Ouagadougou. Et toujours selon la version officielle, le «Che» africain serait décédé de mort naturelle. Blaise Compaoré a refusé toutes les demandes d’enquête (dont une onusienne), contribuant ainsi à accréditer l’hypothèse d’être le commanditaire du coup d’Etat.

Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014, est soupçonné d'avoir participé au complot par de nombreux Burkinabè qui y voient aussi la main de la France, ancienne puissance coloniale qui aurait été gênée par la politique anticolonialiste de Sankara.

Le président français a aussi évoqué le cas de François Compaoré, le frère de Blaise, arrêté en France fin octobre dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo, et dont le Burkina réclame l'extradition. Directeur de publication de l'hebdomadaire L'Indépendant, Norbert Zongo et trois autres personnes avaient été retrouvés morts carbonisés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 dans le sud du Burkina.

 

Source

 
Partager cet article
Repost0

commentaires