Jeudi 28 mars à l’Assemblée, par 67 voix contre 11 (seuls 78 députés sur 577 étaient présents, les 510 autres étant probablement dans d’« agréables ailleurs » – mais où étaient donc les 88 députés RN et les 57 députés LR ? ), fut approuvée une proposition de résolution qui « condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 » au cours de laquelle «entre une trentaine et plus de 200 manifestants « pacifiques » seraient morts, selon les «historiens», écrit Le Figaro.
Le texte porté par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech «souhaite l’inscription d’une journée de commémoration de ce massacre à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles ».
Or, cette version des évènements du 17 octobre 1961 à Paris relève de la légende et d’une manipulation des chiffres.
Cette manipulation fut réduite à néant en 1998, quand le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission d’enquête. Présidée par le conseiller d’État Dieudonné Mandelkern, elle fut chargée de faire la lumière sur ce qui s’était réellement passé le 17 octobre 1961 à Paris. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque-là fermées, le rapport remis par cette commission parle de sept morts, tout en précisant qu’il n’y eut qu’un mort dans le périmètre de la manifestation, les six autres victimes n’ayant aucun lien avec cet évènement, ou ayant perdu la vie postérieurement à la dite manifestation dans des circonstances parfaitement détaillées dans le rapport.
Ces députés pourraient quand même essayer de s'instruire.