Stéphane Richard, PDG d'Orange depuis 2011, quittera ses fonctions au plus tard fin janvier, après sa condamnation, mercredi 24 novembre, dans l'affaire de l'arbitrage controversé entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, a annoncé le groupe Orange dans un communiqué, à l'issue de la réunion de son conseil d’administration.
C’est un départ légèrement anticipé, puisque le mandat de Stéphane Richard à la tête du groupe arrivait initialement à son terme mi-2022, même s'il entendait briguer un nouveau poste à l'issue de son troisième mandat, celui de président du groupe, laissant la direction générale à une autre personne. Cette ambition a été brisée net par sa condamnation par la cour d'appel de Paris à un an d'emprisonnement avec sursis et à 50.000 euros d'amende.
En 2018, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait prévenu qu'en cas de condamnation, Stéphane Richard devrait remettre son mandat, alors que le géant français des télécoms a pour premier actionnaire l'État, avec plus de 20% du capital.
Après une relaxe générale en juillet 2019, la cour d'appel a estimé mercredi que l'arbitrage, qui avait octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie et a depuis été annulé au civil, était bien « frauduleux » en ce qu'il était biaisé dans le sens des intérêts de l'homme d'affaires.
Stéphane Richard, 60 ans, qui était à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, a été reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics.