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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:58
À l’est de Paris, un superbe parc où l’on oublierait presque le tumulte de la ville recèle l’un des secrets les mieux gardés de la capitale. Le bois de Vincennes cache une sombre réalité. C’est là que travaillent 150 esclaves.

 

Si l’offre fleurit, c’est d’une part à cause des réseaux sans scrupules de traite des êtres humains basés au Nigeria, pour lesquels la crise des migrants a constitué une opportunité en or, et d’autre part du fait de ce que la Police décrit comme une vague apparemment sans fin de jeunes Nigérianes tentant désespérément de parvenir en Europe.

Quant à la demande, selon la Police, il existe un nombre apparemment inépuisable d’hommes disposés à fermer les yeux sur la réalité pour profiter de rapports sexuels à bas prix. Pour répondre à cette forte demande, jour et nuit, de services sexuels extrêmement bon marché, ces femmes sont réduites en esclavage. Autrefois, les services sexuels étaient vendus 20 à 40 euros, mais les tarifs sont aujourd’hui tombés à moins de 10 euros. Ces jeunes femmes sont donc forcées de multiplier les passes pour payer les réseaux de proxénètes.

 

En France, la loi punit les clients et non les femmes, condamnant ainsi l’achat plutôt que la vente d’actes de nature sexuelle. Par conséquent, la police ne peut entrer en contact avec les femmes que lorsqu’ils interpellent un homme sollicitant des services sexuels, mais ce n’est pas pour autant que la communication est établie. Il faut du temps et plusieurs rencontres pour les amener à parler, car on leur a appris à ne faire confiance à personne.

La police se heurte également à une autre difficulté. En effet, les femmes sont régulièrement envoyées d’un bout à l’autre de l’Europe, ce qui empêche les autorités de constituer des dossiers assez solides pour démanteler ces réseaux. Selon la Police, “une jeune femme qui se prostitue à Turin devra d’abord passer par Naples et Rome, puis vendre ses services à Paris, avant de s’établir à Grenoble, pour finir à Amsterdam… Comme tout esclave, elles passent de main en main, sont revendues d’une mère maquerelle et d’un réseau à l’autre. Elles sont constamment déplacées.”

 

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