La première adjointe à la mairie de Tours, la socialiste Cathy Münsch-Masset, et son époux qui lui a succédé à la tête d’une association d’aide aux personnes handicapées, viennent d’être mis en examen. Ils auraient détourné 350.000 euros grâce à de fausses factures. Une action en justice qui égratigne sévèrement la majorité municipale, dont le programme stipulait la nécessité de « rétablir un lien de confiance entre les élus et les concitoyens, les élus ayant pour devoir de représenter l’intérêt général et non de satisfaire les intérêts particuliers », pouvait-on lire encore récemment dans ses communiqués.
L’affaire remonterait au minimum à décembre 2016, alors que Catherine Münsch-Masset était directrice générale de l’Association pour adultes et jeunes handicapés d’Indre-et-Loire. À cette époque, elle cède sa place à Guillaume Masset, son mari, alors qu’elle gagnait 41.851 euros bruts pour ses fonctions.
Selon une conseillère d’opposition, elle aurait ainsi passé le flambeau à son mari pour «garder la poule aux œufs d’or en famille ».
Son mari, quant à lui, se serait servi plus généreusement dans la caisse : entre mai 2018 et novembre 2020, il aurait détourné 350.000 euros en fausses factures. En garde à vue, ce dernier affirme avoir agi seul, évoquant « d’importantes dettes » et son « train de vie ». Sa femme, quant à elle, nie.
L’opposition du conseil municipal réclamait sa démission, elle l’a finalement obtenue ce lundi.