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11 février 2023 6 11 /02 /février /2023 10:09

On disait le temps de la mondialisation et des délocalisations industrielles révolu... Faux. La filière aéronautique cherche toujours des sites de production moins onéreux en main-d’œuvre… Le groupe historique toulousain Latécoère vient en tout cas d’annoncer à ses salariés que l’activité du site de Montredon, à Toulouse, allait être transférée avec les machines sur les sites à bas coût du groupe, en République tchèque et au Mexique, d’ici à fin 2024.

Inaugurée en juillet 2017 pour un investissement global de 47 millions d’euros, l’usine Latécoère de Montredon, s’étendant sur près de 9 000 m2, a été construite en huit mois sur un terrain de 4 hectares acheté à Toulouse Métropole. Cette « usine du futur » avait été soutenue par de l’argent public à travers notamment le Plan aéronautique régional Ader 4, doté de 200 millions d’euros sur 4 ans. La mairie de Toulouse avait favorisé l’acquisition du terrain par l’entreprise en lui vendant à un tarif très compétitif de 35 €/m². La région a quant à elle financé l’automatisation des process de production pour fabriquer des pièces élémentaires pour l’aéronautique, portes d’avion et éléments de fuselage. « Notre objectif c’est de produire jusqu’à 500 000 pièces par an, soit une pièce toutes les minutes », précisait alors Richard Montanel. Mais le groupe, toujours très endetté, doit aujourd’hui renoncer à sa production toulousaine. En septembre 2020 déjà, Latécoère avait supprimé un tiers de ses effectifs, soit 475 postes.


Des techniques et du matériel de production payés par l’argent public pour être finalement exploités à l’étranger. C’est rentable, les entreprises françaises.

 

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