Le prisonnier politique palestinien Khader Adnane, 44 ans, est mort mardi matin, dans une prison israélienne après 87 jours d’une grève de la faim qu’il avait entamée le 5 février dernier, pour protester contre son arrestation dans le cadre d’une détention dite administrative (sans inculpation).
Le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a déclaré que l’entité sioniste avait commis «un assassinat délibéré» contre le prisonnier Kader Adnane, «en rejetant sa demande de libération et en le gardant dans sa cellule malgré la gravité de son état de santé».
Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères a «demandé à la Commission d’enquête internationale en cours d’enquêter sur les circonstances de ce crime car il témoigne de ce que les prisonniers subissent en termes d’abus, d’enlèvement, d’oppression et de confiscation de leurs droits et de leur liberté». Le ministère a en outre souligné qu’«il soumettra le dossier de ce crime à la Cour pénale internationale (CPI)», selon le communiqué.
Une grève générale a été déclenchée dans les territoires palestiniens occupés pour protester contre la mort de Khader Adnane, a indiqué l’agence de presse palestinienne.
Les forces de l’occupation sioniste ont riposté en arrêtant, mardi, 13 Palestiniens dans différentes régions en Cisjordanie occupée, a indiqué une source locale palestinienne citée par l’agence de presse WAFA. Dans un communiqué de presse, le Club du prisonnier palestinien a précisé que «les forces d’occupation ont pris d’assaut plusieurs sites dans la région de Ramallah, arrêtant cinq Palestiniens». Sept autres Palestiniens ont été arrêtés lors d’incursions effectuées par les forces sionistes dans la région d’Al Khalil. Un 13e Palestinien a par ailleurs été arrêté dans la ville de Beït-Lahm, d’après la même source.