Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 septembre 2023 6 30 /09 /septembre /2023 15:10

ViAqua, une société de biotechnologie israélienne a créé un vaccin à base d’ARN pour manipuler les gènes chez les crevettes. Le vaccin se présente sous la forme d’un complément alimentaire enrobé conçu pour renforcer la résistance au virus du syndrome des points blancs (WSSV), une infection virale qui entraîne une perte annuelle d’environ 3 milliards de dollars et une réduction de 15 pour cent de la production mondiale de crevettes.

Les crevettes s’ajoutent à une liste croissante de sources alimentaires ciblées par la technologie de thérapie génique à ARNm. ViAqua a ainsi levé 8,25 millions de dollars auprès d’un groupe de « capital-risqueurs » pour promouvoir et améliorer la santé animale des espèces marines grâce à sa plateforme de particules d’ARN administrées par voie orale.

Selon une étude de validation de principe réalisée en 2022, le nanovaccin était efficace à environ 80 %  et présentait d’excellents profils de sécurité in vivo. Pourtant, les risques d’altération de l’expression des gènes chez les crevettes et les effets de la consommation de crevettes vaccinées sont inconnus.

ViAqua prévoit de commencer la production en Inde en 2024 et estime que sa technologie aura de nombreuses applications dans l’aquaculture et au-delà, selon son communiqué de presse.

L’industrie aquacole n’est pas le seul marché ciblé par les vaccins à ARNm. Genvax Technologies, a obtenu en 2022 un financement de 6,5 millions de dollars pour développer une plateforme d’ARNm auto-amplifiant (ARNsa) qui permet le développement rapide d’un vaccin spécifique destiné à un troupeau victime d’une épidémie.

En avril 2022, Genvax a reçu une subvention de 145 000 $ de la « Fondation pour la recherche sur l’alimentation et l’agriculture » pour développer un vaccin à ARNsa contre la grippe porcine africaine (PPA) en collaboration avec le ministère américain de l’Agriculture. La PPA est un virus très contagieux avec un taux de mortalité porcine de 100 pour cent, mais qui n’est jamais apparu aux États-Unis.

Genvax n’est pas la première entreprise à exploiter la technologie de l’ARNm chez les porcs. Merck, en 2018, a présenté SEQUIVITY, une « plateforme révolutionnaire de vaccins porcins » qui utilise la technologie des particules d’ARN pour créer « des vaccins sur ordonnance personnalisés contre les souches du virus de la grippe A chez le porc, le circovirus porcin (PCV), le rotavirus et au-delà ».

Bien que l’on prétende que les vaccins utilisant la technologie de l’ARN sont sûrs et efficaces, les études semblent rares, avec peu ou pas de recherche pour déterminer les effets que la consommation de porc provenant de porcs vaccinés peut avoir sur le corps humain.

Les vaccins à ARNm ne sont actuellement pas autorisés pour une utilisation chez les bovins de boucherie américains mais les vaccins sont en cours de développement.

R-CALF USA, une organisation nationale à but non lucratif comptant plus de 5 000 membres, a fait part de ses inquiétudes concernant l’utilisation de vaccins à ARNm chez les bovins.

En avril 2023, le vétérinaire Max Thornsberry a rapporté que certains chercheurs ont découvert que l’ARNm et son virus codé pouvaient être transmis aux humains qui ont consommé des produits laitiers ou carnés provenant d’un animal ayant reçu une injection d’ARNm. Il a fait part de ses inquiétudes et appelé à des recherches plus approfondies.

Bien que les États-Unis n’aient pas encore approuvé un vaccin à ARNm destiné aux bovins, le pays augmente ses importations de bœuf en provenance d’autres pays qui vaccinent le bétail avec des vaccins à ARNm ou prévoient de le faire.

"Cela souligne le besoin urgent d’un MCOOL (étiquetage obligatoire du pays d’origine)", a déclaré M. Thonsberry. "Les consommateurs méritent le droit de choisir de consommer ou non du bœuf provenant d’un pays où des injections d’ARNm sont administrées au bétail, et la seule façon pour eux d’avoir ce choix est que le Congrès adopte le MCOOL pour le bœuf."

Dans un article d’opinion publié sur son site Internet, le PDG de R-CALF USA, Bill Bullard, a déclaré que l’organisation avait été attaquée pour sa position et accusée par des publications soutenues par l’industrie pharmaceutique « d’alarmisme et de désinformation ».

Plusieurs États ont déjà rédigé ou proposé une législation visant à exiger l’étiquetage des produits dérivés d’animaux ayant reçu des vaccins à ARNm, notamment le Tennessee, l’Idaho, l’Arizona, le Texas et le Missouri.

En France, les obligations d’étiquetage ont été renforcées au moment de la crise de la vache folle, en 1996. Depuis le 1er janvier 2002, l’origine de la viande bovine fraîche commercialisée dans les grandes surfaces et les boucheries de quartier doit être mentionnée. Sont ainsi indiqués les pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. À ces données s’ajoutent le nom du morceau, son poids, son prix (au kilo et net), sa date d’emballage et sa date limite de consommation, le numéro de lot, le lieu d’abattage accompagné du numéro d’agrément de l’abattoir, le pays de découpage et le numéro d’agrément de l’atelier de découpe. Le sigle VBF (viande bovine française) a été mis en place à la suite de la crise de la vache folle. Il garantit une viande issue d’animaux nés, élevés et abattus en France.

Mais depuis 2022, un voile d'opacité est en train de s'abattre sur les rayons des supermarchés : les cordons-bleus, jambons crus, cassoulets en conserve, pizzas, sandwichs au jambon préemballés, bref tous les produits transformés sont débarrassés d'une contrainte depuis le début de l'année : celle d'indiquer l'origine de la viande qu'ils contiennent.

Cette obligation de transparence aura duré cinq ans. Elle avait été instaurée début 2017, peu de temps après la fameuse affaire des lasagnes à la viande de cheval. À l'époque, cette fraude d'ampleur avait révélé les zones d'ombre de certains circuits d'approvisionnement de l'industrie agroalimentaire : après être passé dans les mains d'un trader néerlandais, du cheval roumain avait été revendu comme du boeuf... La falsification avait touché des lasagnes de marque Findus mais aussi, on s'en souvient moins, des dizaines d'autres références de produits (couscous, moussaka, hachis parmentier, raviolis…).


La Macronie voudrait-elle empoisonner le bas peuple avant qu’il se révolte ?

 

Source

Partager cet article
Repost0

commentaires