Ca ne fait pas la une des quotidiens, et pourtant il y a des êtres humains qui se suicident en prison.
Incroyable !
Des gens qui ne sont pourtant condamnés qu’à perpétuité mais qui vont sûrement aller au paradis après avoir expié. Les salopards !
Non je ne parlais pas des « maîtres du monde », qui font crever tous les jours des milliers de gens ordinaires, des « petits hommes » selon la formule de Reich.
Je ne parlais pas des crapules de l’Elysée, de Matignon, des chefs de tout poil, depuis ceux qui font sauter leurs contraventions jusqu’à ceux qui se payent le luxe d’alimenter des tueurs à gages.
Je parlais de Christian Monin, qui, après 23 ans de prison, se voit refuser sa libération conditionnelle, suite à des rapports d’experts en psychiatrie, qui le présentent comme « dangereux ».
Je l’avais aidé à passer une équivalence de bac, et, depuis, il suivait seul son chemin. Un chemin qui est une impasse.
Et tout le monde s’en fout, à tel point que la presse locale (département 36) ne dit rien de son nom, (au nom, précisément, du respect des Droits de l’Homme) des causes de sa délinquance, des circonstances dans lesquelles on lui refuse la sortie après 23 ans de camp de concentration soft !
Ici, département 36, mais ailleurs c’est pareil, chacun refuse de voir les deux lieux de souffrance qui constituent les principales entreprises de la Région : le Centre Pénitentiaire du Craquelin ( Maison d’Arrêt + Centre de Détention) et la Maison Centrale de Saint Maur !
Christian s’est pendu, froidement, après avoir prévenu les autorités.
C’est un acte calculé, froid, précis.
Si j’étais Ministre de la Justice, j’aurais honte et je me suiciderais illico.
Mais ces gens-là n’ont jamais honte !