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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 09:57

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, le General De Gaulle ramené au pouvoir en 1958 pour gérer la crise algérienne comprend que le vent a tourné et qu’il n’est plus possible de maintenir les colonies africaines sous la domination totale et visible de la France. Il a alors la géniale idée (inspirée du nazisme?) de rendre la domination indirecte et cachée en proposant alors de réunir les colonies dans la communauté française, une sorte de fédération dans laquelle elles n’auraient en réalité pas plus de pouvoir qu’avant.

Ainsi, sous la pression des partis de Gauche, des nouvelles grandes puissances, l’URSS et les Etats-Unis et des syndicats africains, De Gaulle permet aux africains de décider au cours de leur participation au Référendum sur la constitution de 1958, si elles souhaitaient intégrer la communauté française ou accéder à l’indépendance. Mais il menace de couper tout lien et toute aide économique à tous les pays qui se détacheront de la France. Tous les pays africains vont accepter cette proposition en dehors de la Guinée de Sékou Toure qui dit NON. En guise de punition la France va pratiquement étrangler ce pays et tenter plusieurs fois de renverser son régime.

Selon François-Xavier Vershave, auteur du livre La Francafrique, alors qu’il exposait aux années 60, l’apparente bonne intention à accorder l’indépendance aux pays africains, le General De Gaulle en sous-main ordonnait à Jacques Foccart, de triste mémoire d’éliminer tous les nationalistes africains, jugés dangereux pour les intérêts de la France, parce qu’ils désiraient une véritable indépendance. C’est ainsi que Um Nyobe, Ernest Ouandié, Félix Moumié au Cameroun, Sylvanus Olympio au Togo, Barthélémy Boganda en Centrafrique, le Dr. Outel Bono au Tchad, Germain Mba au Gabon ont été éliminés pour favoriser l’accession au pouvoir des hommes de main dont certains tels qu’Omar Bongo étaient agents de la DGSE, le service de renseignement français.

Et ces hommes politiques ont eu le droit, tant qu’ils protégeaient les intérêts français de rester au pouvoir, au besoin par la fraude électorale, pendant des décennies et même de le passer comme on l’a constaté au Gabon et au Togo à leur progéniture. Ne nous laissons donc plus distraire par ces beaux discours sur la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l’homme ou l’aide au développement. Ce sont simplement des artifices qui aident à maintenir la façade de bienveillance utile à la rapine. Cette guerre contre l’Afrique s’est poursuivie après les indépendances sous la forme perverse des accords de coopération économiques, financiers, militaires et culturels que la France a imposés à ses relais africains, nouveaux chefs d’Etat de ce qui est devenu son pré-carré, l’Afrique Subsaharienne francophone.

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