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9 mars 2019 6 09 /03 /mars /2019 09:48

Depuis cette semaine, la radio publique britannique BBC2 ne diffuse plus les tubes de Michael Jackson, en réaction à la diffusion d’un documentaire l’accusant de pédomanie.

J’entends déjà les lecteurs : “Jackson, on s’en moque !” Oui, peut-être, mais c’est une erreur. Car des décisions de ce type ne s’arrêteront pas à Jackson. Il y a désormais un mélange terrible fait entre des actions ou les opinions (réelles ou supposées – plus personne ne semblant concerné par la présomption d’innocence) et la possibilité pour leurs auteurs d’avoir ne serait-ce qu’un job. On a viré Kevin Spacey de House of Cards parce qu’il est accusé. Même pas encore jugé. On a retourné des scènes entières d’un film pour le remplacer. Comment ceci est-il justifiable ?
Mais il y a pire : partout désormais (et d’abord aux Etats-Unis, mais ça arrive chez nous aussi), on chasse les opinions divergentes de la doxa obligatoire et on bannit ceux qui les expriment. Souvenez-vous de cet ingénieur inconnu de chez Google qui fut viré comme un malpropre pour avoir émis des doutes sur la pertinence de la politique de genre du géant informatique.

Virer Jackson de la playlist de la BBC, ça nous concerne tous, car c’est curieusement exactement le même processus de “nettoyage” qui fait qu’on peut être viré de son job pour avoir émis une opinion non politiquement correcte. Jackson était peut-être un « pédomane » mais sa musique n’a absolument rien à y voir.

Il est vrai que la BBC a besoin de se racheter : rappelez-vous les affaires de pédophilie de son ancien patron, Georges Entwistle, et de son animateur vedette Jimmy Savile.

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