Dans les années 60 et 70, Enrico Macias a fait toute sa carrière en vendant des chansons fadement unanimistes sur le thème « embrassons-nous Folleville! ». Il appelait les « enfants de tous pays et de toutes couleurs » aux effusions mutuelles et se disait « le mendiant de l’amour » distribuant pour pas cher des bisous à tout le monde.
Bon, ça ne résolvait aucun problème humain concret, mais ça ne mangeait pas de pain…
Le même individu vient d’écrire qu’il fallait « dégager physiquement » les vilains insoumis refusant de valider la doxa médiatique sur le conflit israélo-palestinien. Que voilà un «amour universel » à géométrie variable et qui, sauf erreur, s’appelle bel et bien un appel au meurtre.
On n’a pas encore entendu M. Dupont-Moretti, ni M. Darmanin si prompt à réclamer l’inculpation de Philippe Poutou ou la criminalisation de M. Mélenchon (7 millions de voix aux dernières présidentielles), rappeler à l’ordre et, pourquoi pas, porter plainte contre l’auteur de cet appel dangereux et irresponsable.
Selon que vous serez du côté du consensus médiatique ou du côté opposé, vous serez encensé ou vous risquerez désormais votre peau. Cela s’appelle, en bon français, la fascisation.
Camarades gardons le cap, le moral, l’honneur, l’humour… et soyons prudents, car ces gens-là sont tout ce qu’on voudra sauf des démocrates et des humanistes : plutôt des LOUPS déguisés en agneaux !