En lançant la Tempête Al-Aqsa, les organisations politiques et la résistance armée palestinienne ont fait le choix de sacrifier tout. Elles auraient pu choisir de continuer à gérer tant bien que mal le ghetto, ce bout de terre exténué qui s’appelle Gaza. Elles ont choisi de jeter tout dans la balance, de risquer le tout pour le tout, leurs propres vies et celles de leurs familles, lançant en même temps un message de libération au monde.
« Nous avons voulu changer toute la situation actuelle, pas juste avoir une énième confrontation avec Israël. Nous avons réussi à remettre la question de la Palestine sur la table et dans toute la région le calme a disparu », a déclaré Khalil al-Hayya, un des responsables du Hamas, dans une interview dans le New York Times.
« Changer tout ! » est un appel à l’insurrection à tous les opprimés, à tous les damnés de la terre. Ne nous contentons plus d’une petite réforme ici et là, ni des miettes qu’on nous jette. C’est un rappel à une catégorie d’ONG-professionnels-pro-palestiniens pour leur dire : arrêtez de nous traiter comme des mendiants et des pauvres malheureux. Nous résistons, nous existons. C’est une gifle à la gauche occidentale qui a oublié ce que veut dire le mot résistance. C’est un rappel à ceux et celles qui jurent par les textes juridiques, par des motions qui condamnent Israël pour la énième fois depuis des décennies, que rien n’a changé et que seule la résistance peut changer les choses.