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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 09:14

 

 

Trou du cul du monde, le vendredi 27 janvier 2012

 

Chères (au moins au sens pécuniaire du terme) avocates (je n’ai pas osé écrire « maîtresses » car ma pt’it’ femme regarde par-dessus mon épaule),

 

L’autre jour, le mardi 24 janvier exactement, nous avons déjeuné côte à côte à L’Ostreo Bar de la rue du Port à Clermont-Errant.

Vos frais minois, vos plastiques avantageuses, vos sourires, votre faconde, votre ramage qui ressemblait à votre plumage et faisait de vous les Phénix des hôtes de ce bar, m’ont vivement séduit, en dépit de la présence de ma chère épouse et de mon âge avancé (comme on dit d’un camembert qui n’a plus de tenue).

Mais je ne viens pas vers vous la flatterie aux lèvres, bien que vos frais minois, etc.

C’est non pas de votre pouvoir de séduction que j’ai besoin mais de votre professionnalisme avéré, dont au sujet duquel Éric m’a causé.

Voici ce kilt (écossais) en est.

J’ai la ferme intention d’homicider dans les plus brefs délais et de la plus indolore mais plus efficiente façon, ma belle-mère, et ce pour plusieurs raisons :

  • d’abord, elle a 97 ans, ce qui constitue un bel âge pour faire une défunte encore décente, alors qu’elle s’y refuse avec une incompréhensible et condamnable obstination ;

  • ensuite, elle a pas mal de pognon qui ferait bien l’affaire de sa fille et encore mieux la mienne (car ma légitime ne me refuse pas grand-chose) ;

  • et enfin, et surtout, ça fait un sacré bout de temps qu’elle me les brise menu, menu à propos de n’importe quoi (pour faire court : ce que je dis et ne dis pas, ce que je fais et ne fais pas, ce que je suis et ne suis pas).

C’est vrai, et là je ne peux pas lui donner tort, je rends sa fille aînée malheureuse, mais en quoi cela la regarde-t-il ? Elle a qu’à voir ce que ça donne en Iran, quand les gonzesses essaient de se mettre du rimmel sous la burqa !...

Bref, je ne voudrais pas vous tenir la jambe, quoique je la devine charnue, musculeuse et bien tournée et que ces jolis bas noirs autofixants à large couronne de dentelle diaphane la mettent sérieusement en valeur, mais je voudrais savoir (non pas pourquoi les femmes blondes, etc.) mais combien vous me prendriez pour me défendre au cas où je passerais de l’idée criminelle à l’acte du même genre, compte tenu de ce que je rassemble sur ma tête (à couper), d’une façon qui me semble irréfutable, le maximum de circonstances exténuantes.

Si nous pouvions nous mettre d’accord sur un prix raisonnable (payable par carte de crédit en quatre versements sans frais, s’il vous plaît), où pourrions-nous nous rencontrer en catimini, sans embrouillamaxi, pour mettre au point un modus operandi (au pluriel si vous y tenez, modi operandi) ?

Je pense que le bar à huîtres qui constitue votre cantina serait un terrain neutre idéal, à condition que nous puissions discuter de la chose hors de portée des portugaises (ou des marennes) trop affûtées du sieur Éric que je soupçonne d’en croquer.

Je comprendrais que vous refusiez mon offre (soit 10 % des 240 000 millions d’euros de la vieille, payables à 90 jours fin de mois), mais s’il vous plaît parlons-en tranquillement avant que vous ne couriez me cafter aux flics.

D’abord, vous n’en avez pas le droit (ni d’ailleurs le gauche). Faisez gaffe, car j’ai de la famille ! Un pour tous, tous parrains !

 

Gybde Corleone, Auvergne

 

Pauses du script homme :1/ Si par manquement à l’esprit de justice et malencontre, je venais à être condamné par le terrible juge Contumace (qui n’épargne personne), à combien estimeriez-vous la peine que j’encourrais ? Huit jours ? Quinze jours ? Davantage ? Moins ? 2/ Malgré la préméditation qu’implique et prouve la présente babillarde, croyez-vous que je puisse bénéficier d’une mesure de sursis ?3/ Enfin (et peut-être surtout) pourriez-vous faire en sorte qu’Éric, votre chevalier servant qui semble n’avoir rien à vous refuser, soit membre du jury (un substantiel pourboire lui sera assuré) ?

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commentaires

O
En voilà bien une idée qu'elle est bonne. Soudoyez des avocates, sémillantes de surcroît, fallait y penser ! Gyb, avec un talent qui n'est pas sans rappeler celui de l'ami Rolland Hénault explique<br /> comment il compte se remplir les fouilles avec le pèze de sa belle-doche qui s'accroche beaucoup trop à ce bas monde... Bravo Gyb. OLE
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