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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 08:27

L’Union Démocratique Bretonne s’indigne car dans le plus grand silence, la crise fait des ravages. Le professeur Michel Debout, initiateur de l’appel pour un observatoire des suicides dénonce un tabou, un effet méconnu de la crise qui s’est traduit en France par 750 suicides supplémentaires en 4 ans. La « Grande crise » de 1929 avait entraîné une hausse significative des suicides, non pas l’année même de cette crise mais à partir de 1932. Il faut donc s’attendre à un effet décalé. Augmentation des faillites, tensions sociales, chômage, surendettement, appauvrissement, précarité, peur de ne pas s’en sortir, rigueur, austérité et récession ont des conséquences sociales, familiales, individuelles qui peuvent aboutir à des drames. La victime de Nantes vient nous le rappeler : chômeur en fin de droit d’indemnisation, il estimait que le rejet de son dossier par Pôle Emploi était injustifié, et ne voyait pas d’autre issue à sa condition de chômeur en fin de droit face à l’administration…

Ce phénomène européen des suicides de la crise économique touche les chômeurs mais aussi les agriculteurs, les chefs d’entreprises et les travailleurs indépendants, et il prend de l’ampleur : en Grèce le taux du suicide a bondi de 40% et en Italie de 30% depuis 2010…

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 08:25

Castorama, leader européen et plus grande enseigne du bricolage en France propose encore dans ses rayons du Roundup aux jardiniers amateurs, alors même que plusieurs études scientifiques ont démontré la toxicité de ce produit pour l’homme et son environnement. Demandons à Castorama de montrer l’exemple en arrêtant de vendre ce produit dangereux.

> Le Roundup est un herbicide très populaire chez les agriculteurs et les jardiniers amateurs qui croient souvent avoir à faire à un produit biodégradable et sans dangers. En effet, les utilisateurs peuvent lire sur les bidons de Roundup vendus en grande surface et chez les enseignes de bricolage comme Castorama qu’ “utilisé selon le mode d’emploi, Roundup de présente pas de risque pour l’homme, les animaux et leur environnement”.

> Pourtant, le Roundup est sûrement loin d’être inoffensif : Monsanto, qui commercialise ce produit, a été condamné pour publicité mensongère concernant une annonce qui montrait un chien couvrant une plante de Roundup afin de déterrer un os enseveli pour le manger en toute sécurité, sans se préoccuper d’éventuels résidus toxiques sur sa nourriture.

> Depuis, plusieurs études scientifiques ont montré la toxicité de ce produit, notamment l'étude du professeur Gilles Eric Séralini de l'université de Caen, qui a révélé que le produit avait un caractère cancérigène sur des rats en ayant consommé pendant 2 ans. En plus de développer les cancers, le Roundup est notamment accusé d’être à l’origine de troubles de la reproduction.

> D'ici décembre, le sort de ce pesticide doit être discuté au Parlement français et à la Commission européenne. Seulement, sans pression populaire, le pesticide le plus vendu au monde, et sans doute l'un des plus dangereux aussi, risque de passer une fois de plus entre les gouttes... Il est donc indispensable d’en appeler à la responsabilité des grands distributeurs face à leurs clients.

> Castorama s’est déjà engagé à fournir offrir à ses clients une alternative écologique dans tous les rayons de l'enseigne en signant un partenariat avec le WWF. Demandons au leader du bricolage d’aller plus loin et de montrer l’exemple aux autres enseignes en stoppant la distribution du Roundup dans ses rayons.

> Signez la pétition et diffusez-là autour de vous

>

Cliquez ici pour signer la pétition de "Roundup : Non Merci", "@castorama_fr : retirez le #Roundup de la vente pour protéger vos clients #Bricolage #Jardinage ".

Vous pouvez aussi découvrir d'autres pétitions populaires sur Change.org ici

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 08:16

Nous sommes à moins de trois semaines de la grande chaîne humaine qui se tiendra à Paris le 9 mars prochain.
Vous soutenez cet événement aux côtés de nombreuses personnalités et de milliers de sympathisants individuels.
Aujourd'hui nous avons besoin de votre participation active !

Si nous voulons tenir notre engagement d'encercler les lieux de pouvoir et de dénoncer les décisions antidémocratiques qui s'y prennent, nous devons mobiliser le plus largement possible, via tous les canaux à notre disposition.
Je fais donc appel à vous pour nous aider à diffuser l'appel à mobilisation tout autour de vous.

Les trois prochaines semaines l'annonce de la chaîne humaine doit être sur toutes les lèvres, tous les échanges et tous les murs !
Pour cela je vous propose : 

- de diffuser le message ci-dessous

- de signer et de faire signer l'appel "Une France sans nucléaire, ça marche ! La transition énergétique, c'est l'arrêt du nucléaire" - http://chainehumaine.org/Je-signe

- à utiliser les bandeaux animés et autres visuels à promouvoir que vous pouvez télécharger sur la page http://chainehumaine.org/Participez-a-la-mobilisation

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 08:12

Je m’appelle Laila et je suis journaliste. J’ai écrit un article sur une jeune femme victime d’un viol collectif perpétré par les forces de l’ordre en Somalie. J’espérais que le courage dont elle a fait preuve en racontant son histoire attirerait l’attention sur la véritable épidémie de viols qui mine le pays. J’avais tort. Les pouvoirs publics ont utilisé mon article pour jeter en prison une femme violée et un autre journaliste. Leur crime? «Insulte aux institutions de l’État».

Subir un viol est abominable, mais quand les seules autorités vers lesquelles vous pouvez vous tourner sont vos agresseurs, le sentiment d’impuissance peut être dévastateur. Mais ensemble, nous pouvons redonner espoir aux femmes violées. C’est pour cela que j’ai lancé cette pétition sur le site d’Avaaz. La Somalie est très dépendante de l’aide financière d’autres pays; la communauté internationale peut donc faire pression pour que la Somalie cesse d’enterrer ces affaires et mette en place de véritables réformes pour stopper l’épidémie de viols perpétrés par les forces de l’ordre.

Notre appel peut marcher, mais nous devons être nombreux. L’envoyée spéciale de l’ONU Zainab Bangura nous a promis d’aller remettre notre pétition aux pays donateurs et au Président somalien. Aidez-nous en signant la pétition et en envoyant cet e-mail à vos amis. Montrons aux Somaliennes qu’elles ne sont pas seules et que personne n’a le droit de les violer:

http://www.avaaz.org/fr/petition/Somalia_No_Authority_to_Rape/?bqaedbb&v=22227

La jeune femme emprisonnée avait été accusée par des hauts fonctionnaires d’avoir inventé de toutes pièces l’histoire de son viol, avant même d’avoir pu bénéficier d’un procès. Au tribunal, le juge a refusé d’entendre les témoins ou d’accepter les rapports médicaux prouvant le crime. Cette jeune femme n’est pas seule: j’ai interviewé trop de femmes qui vivent avec la peur au ventre, la peur d’être violée ou blessée par balle par ceux qui devraient les protéger.

Mais il y a de l’espoir, plus que jamais. En à peine 18 mois, la Somalie a adopté une nouvelle constitution, élu un nouveau président et gagné la guerre contre les extrémistes. Le président Hassan Cheikh Mohamoud peut agir pour protéger les Somaliennes des forces de l’ordre si, ensemble, nous lui donnons une raison de réprimer ces exactions d’État.

Cette victime de viol et Abdiaziz Abdinur, le journaliste qui lui a parlé, peuvent être condamnés à un an de prison. Les États donateurs détiennent la clé du changement. Signez maintenant et envoyez cet e-mail à vos proches pour créer une mobilisation qui changera la Somalie pour toujours.

http://www.avaaz.org/fr/petition/Somalia_No_Authority_to_Rape/?bqaedbb&v=22227

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 08:07

Avez-vous essayé de vous faire soigner par les plantes ces dernières semaines en France?

Si tel est le cas vous savez que tout récemment un nombre important de remèdes à base de plantes ont été retirés de la vente par les laboratoires spécialisés à la suite des injonctions de l’Afssaps, devenue ANSM (Agence Nationale pour la Sécurité des Médicaments). 

Par exemple, pour vos brûlures d’estomac, votre médecin phytothérapeute vous prescrivait peut-être du ficus carica (figuier) ou encore de la Malva Sylvestris (Mauve Sauvage ou grande Mauve). Et jusqu’au 1er août dernier, il avait encore le choix entre différentes plantes, proposées sous forme de médicaments homéopathiques1.

Ces remèdes sont désormais interdits. Et ce ne sont pas les seuls. Depuis le mois d’août, plus d’une trentaine de remèdes à base de plantes ont été retiré du marché dans l’indifférence générale et le silence le plus absolu.

A chaque fois, l’ANSM invoque les mêmes raisons : l’insuffisance de la bibliographie. Mais comment alors ces médicaments ont-ils été autorisés la première fois ? Pourquoi a-t-on retiré ces remèdes prescrits et consommés pendant des dizaines d’années à la satisfaction des patients et sans qu’aucun effet secondaire n’ait été à déplorer ? Nos connaissances dans le domaine de la phytothérapie ont-elles tellement régressé ? A-t-on perdu de précieux papyrus décrivant les vertus de ces plantes ?

Non, évidemment. La vérité est ailleurs. Et nous allons la chercher. L’IPSN créé un groupe de travail sur la phytothérapie clinique en France. D’ici au mois d’avril 2013 nous aurons réuni un maximum d’information sur ce sujet et nous remettrons notre rapport aux autorités françaises. Et nous ferons un comparatif avec ce qui existe en Belgique et en Suisse.
Pour en savoir plus : http://www.ipsn.eu/actualites/groupe-de-travail-phytotherapie

Les prochaines conférences de l’IPSN
  • le 8 mars prochain, l’association Au sein des femmes (Belgique) organise à Louvain-La-Neuve, une conférence autour du Professeur Joyeux, dont je vous parle souvent et que certains d’entre vous connaissent bien.

    C’est à 19h30, dans l’Auditoire Agora 11, sur la Place de l’Agora.

    L’IPSN soutient cet événement. Et pour cause ! Ecouter une conférence du Professeur Joyeux c’est à la fois :
    • assister à un cours passionnant ;
    • voir un spectacle divertissant ;
    • et faire beau voyage scientifique.
    Surtout, le sujet choisi : Nutrition et prévention des maladies de civilisation est un des meilleurs « classiques » du Professeur Joyeux que je réécoute toujours avec enthousiasme car chaque conférence est émaillée d’exemples et d’arguments nouveaux.

    Alors, allez-y ! C’est un événement à ne rater à aucun prix ! Pour vous inscrire suivez ce lien : http://www.auseindesfemmes.be/inc/event/confnutrition.jpeg
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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:52

Les rumeurs les plus fantaisistes courent sur la démission du pape, Benoît, ou Benêt, le bien nommé. C’était pourtant une valeur sûre : formation dans les Jeunesses Hitlériennes, combattant pour la défense des Nazis contre les salauds de Résistants…Un bon gars, quoi, et courageux avec ça ! Pas une tafiolle avec des roubignoles tout juste bonnes à enculer des premières communiantes et des vieilles filles de confessionnal moisies dans les toiles d’araignées !

Pendant ce temps interpapal, cependant, des chômeurs se suicident dans l’indifférence, et l’école n’est plus qu’un vaste chantier de dévastation. Je parle de l’école du peuple, pas de ces Grandes Ecoles où on alimente la bourgeoisie, et dont le fonctionnement est simple : on commence par donner les nombreux diplômes et on procède à l’Instruction ensuite.

C’est simple mais il fallait y penser !

Enfin, l’Instruction, n’exagérons rien ! Sophie Coignard, journaliste au « Point », raconte les choses ainsi :

« En 2010, une copie de français d’un élève admissible à l’Ecole normale supérieure, (la prestigieuse Rue d’Ulm) contenait soixante fautes d’orthographe. « Domaine », sous la plume du candidat, était devenu « domainne », « il préfère » était écrit « il préfert » et « analyser » transformé en « annaliser ». Ce candidat a donc été admis avec les doigts dans le cul !

Chez les jeunes en « zone d’éducation prioritaire », on trouve, par exemple, cette merveilleuse rédaction, qui est affublée du doux nom de « production écrite » :

« Bob appelle sont chien, banbou, banbou, banbou net il ne revint pas. Alors il va le chercher, celce minute il adercu un batar alonge Bob le leve mele batard ce reconcha aussi tôt il avait un patte brisé il était jène bob le porta 10 minites il retroves le trotriester du chiens… »

Pauvre bête ! Pourquoi lui infliger un tel maître chien ?

Mais laissons là ces détails et arrivons à l’enseignement lui-même. Il est évident que le principe de précaution nécessite le port d’armes, du moins dans les grandes villes. On aura le choix entre l’arme à feu et l’arme blanche. Dans les villages, on trouvera bien encore une fourche, une pelle, une hache !

On la portera soigneusement dans son étui, pour ne pas attirer l’attention, ni provoquer des bagarres inutiles. On regrettera de ne pas avoir encore le droit de pendre les élèves ou les professeurs. C’est un spectacle qui favoriserait la transversalité pourtant. Mesurer la hauteur de l’arbre, ou du panneau de basket, calculer la moyenne nationale de la taille des étranglés et des étrangleurs.

L’organisation de petits gangs permettrait une socialisation plus précoce. Quand on jouerait aux gendarmes et aux violeurs, on abattrait vraiment les joueurs, et on violerait en direct avec caméra intégrée au portable !

C’est déjà commencé me direz-vous. Dans les Collèges du Sud de la France et de la Région francilienne, mais aussi au long du Val de Loire, dans l’Axe ligérien, les zones prioritaires sont déjà aménagées !

Près de Béziers, dans une charmante localité proche de la Grande Bleue, le Proviseur a donné ce judicieux conseil à une enseignante mal équipée en armes à feu :

« Ne tournez jamais le dos à un élève, malheureuse ! »

Réponse de l’enseignante :

«  Mais alors, si je veux descendre dans la salle de classe… »

«  Ne dites pas : « la salle de classe ! »…dites : « Dans l’arène… »

Le Proviseur, qui se hasarde rarement dans les classes, lui a fourni cette tactique : « Alors, si vous tenez à vous promener dans la classe... restez bien le dos au mur et avancez, mais latéralement… »

 Cette jeune femme a décidé de se recycler dans la profession de CRS.

« J’aurai droit au bouclier et aux grenades explosives... ce sera plus calme !... »

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:39

Manon Manon belle Manon 

Mon coeur est fou d'amour pour toi

Quand je te vois passer Manon

Ah non mon coeur n'est pas de bois

Arnesse a composé cette charmante bleuette pour la circonstance. Il est dommage qu'Eugène, emporté par son tempérament naturel, ait éprouvé le besoin de changer le dernier vers. Je vous le dis?

Non, ça détruirait toute la poésie de l'ensemble. Non je vous assure ! N'insistez pas...

Ah je suis trop bon, je cède encore, voilà voilà...

Le dernier vers, rectifié par l'Eugène, c'est ça :

Je sens ma bite dure comme du bois !

Il fallait s'y attendre. C'est trop tard pour faire la gueule maintenant. Moi aussi ça me choque ! Trois fautes en un seul vers !... je sais bien qu'on a droit aux licences poétiques, mais quand même! Le "e" de bite", le "e" de dure, le "e" de "comme", escamotés ainsi et à la suite en plus, c'était pas la peine que Arnesse se crève le fion à composer et à écrire toute une nuit pour que l'autre gros dégueulasse vienne saloper le boulot.

 Il est vrai d'un autre côté que l'Eugène, pour le reste, est absolument impeccable! Alors peut-être on peut lui passer ce détail?


11. De l'importance des sentiments

 

Durant les jours qui suivirent, à savoir le mercredi et le jeudi, l'Ugène devint Meussieu Eugène! Ce fut une si complète métamorphose que personne à vrai dire ne le reconnut. Arnesse le présenta officiellement comme un nouvel arrivant, et il expliqua au personnel que l'Ugène était allé passer une semaine chez sa vieille mère à Charceleix-le-Ventru. Ah c'est fou ce que les gens sont naïfs ! Ils la crurent, l'histoire de la mère à l'Eugène!

 Je sais que c'est invraisemblable, je l'ai fait observer à Arnesse. Il m'a dit:

- Je suis gériâtre... j'ai l'habitude... ça va très bien passer.

Et voilà!

Ah! c'était quelqu'un, l'ancêtre, et il en imposait par sa prestance, son beau langage et ses belles manières, qui tranchaient avec ses habitudes de vieux cochon roulé dans les bauges de la Basse Marche ! Aussi le respectait-on désormais à "L'Eternel Repos".

Les vieux mâles le saluaient respectueusement, en portant le doigt à leur casquette, redoutant que ce fût quelque agent des impôts venu vérifier une ultime fois leurs fausses déclarations. Certains le prenaient pour un médecin spécialisé, capable de les envoyer illico chez les fous, d'un simple trait de stylo. Tous imaginaient dans ce personnage qu'ils ne reconnaissaient pas, un homme venu de la Ville.

 Les vieilles femelles, quant à elles, n'étaient pas séduites par cette urbanité qui ne leur provoquait aucune émotion:

- Quoué qu'c'est donc qu'c'gandin, enc' son mouchouér par dessus son paletiau ?...

- Y s'rait-y pas mieux à s'rende utile...

- C'est bon a rin ceux gamins d'la ville...

- Ca l'a point d'nerf, c'est tout mou coume el fromage mou...

- Si ça t'nait qu'dé moué, j'té l'enverrais aux bett'râves... ça y f'rait les musc de la jamb'...

A vrai dire, il fallait un certain héroïsme pour résister à ces plaisanteries à peine voilées. Certes, Meussieu Eugène n'en manquait pas. Mais de se voir humilié ainsi par l'humanité fendue le faisait souffrir intérieurement. N'eût été la promesse solennelle faite à Arnesse, il se fut laissé aller à son généreux tempérament. Ah il leur aurait répliqué vertement à toutes ces mégères ! Parfois, il grommelait même sous son masque souriant d'homme du monde :

- J'vas té l'fais vouèr si qu'a l'est molle celle à l'Ugène... j'seus d'la Bouzarde...

Mais toujours il se reprenait au dernier moment :

- Mes houmages, mes bounes gentes Dames...

Parfois il ajoutait une remarque sur le temps qu'il fait :

- Mesdames, quelle belle journée s'annonce-t-elle !... l'astre du jour va nous chauffer le caillou !

A d'autres moments, c'est le temps qui passe qui l'inspirait :

- Houmages du soir tombant, mesdames... le jour a bientôt fini sa carrière... c'est toujou ça d'tiré qu'les boches y l'auront pas... Vive la France!

Jamais cependant il n'engageait de conversation suivie, la maigreur de son vocabulaire ne lui permettant pas de s'aventurer dans les galanteries.

 Avec les infirmières, il se montrait plus disert, voire carrément entreprenant.

Apercevant Mlle Nichonina, il engagea avec elle un dialogue, qui est comme une amorce de discours amoureux :

- Houmages, Mamazelle... vous voilà légère et court vêtue, crénom, vos appâts m'appâtent, vos appâts m'épatent...

- Comme vous parlez bien Mossieu Eugène... vous savez leur z'y dire les mots qu'y leur'zy collent à la peau, aux nanas...

Du coup, c'est les bac+8 qui se dévergondent, qui s'encanaillent. Ou plutôt leur vraie nature réapparaît.

- C'est la moindre des chouses, à Jeanson de Saillie, je fûmes éducationnés dans l'respect des fumelles du monde...

- C'est un plaisir d'entendre de doux mots comme les troubadours sussent en débiter dans le temps jadis... ici, voyez-vous, ce sont des rustauds... des hommes de la terre... j'en souffre...

Nichonina s'était assise, alanguie sur le banc du square Parkinson... Mossieu Eugène, à ses côtés, lui pressait la main. Dans l'azur immaculé, un bouvreuil passa avec sa femme et ses enfants. Un papillon se posa sur un arbrisseau. D'autres bestioles s'installèrent tout à l'entour.

- Ah qu'il est triste d'être un déclassé de la classe 12...

- Y vous ont déclassé, Mossieu Eugène... vous fussiez dopé... vos urines furent pas claires...

- S'agit point du Tour de France, Mamazelle... mais de ma classe de sécurité, ma classe sociale... Je suis un ancien aristochat déchu...

- Chat déchu?...

- Coume j'ai l'houneur, Mama'zelle Nichoni...

Bien sûr, c'est toujours pas complètement au point, le langage d'Eugène. Mais celui de Nichonina n'a rien à lui envier. D'ailleurs elle triche. Elle est née à Bourzilleux-la-Grand'Mare, près de Paizay-le-Sec dans la Vienne, pas loin de Pleumartin. Son père vendait les peaux de lapin, sa mère les peaux de lapine, évidemment. Ca se voit, je trouve, dans sa syntaxe. Contre la naissance, les études peuvent rien, surtout quand on sèche les cours pour faire des heures supplémentaires ! Néanmoins, elle a la nostalgie du grand monde, Nichonina. Elle est romantique. Elle ferait même un peu de bovarysme que ça me surprendrait pas. Dans un sens, elle a eu de la veine de pas naître en Normandie. Là, elle l'attrapait, la maladie de langueur.

 En tout cas, pour un peu elle se blottirait dans le giron de Mossieu Eugène, séduite qu'elle est par le costume colonial, le cigare, la badine. Il leur faut pas grand chose, aux gonzesses. Tenez, un costume colonial, je suis sûr que sur un marché de la région parisienne, ou alors aux Puces, ou Rue de Clichy, "tombé du camion", vous en avez un pour six cents balles. C'est le prix que Arnesse l'a payé à Roberto. Les pompes ? trois cents balles. La limace, vous l'enlevez à cent balles, j'ajoute même pas le galure et la serpillière dans la pochette, c'est gratos. Offert par la maison. Vous lésinez pas sur le cigare, d'abord parce qu'il y a pas de raison, et ensuite parce qu'en philo on leur apprend que c'est un symbole phallique. Alors évidemment la grosse erreur c'est d'arriver la gueule enfarinée avec un cigarillo extra-fin !

 Le mec se croit paré, manque de pot, c'est ce qu'elles regardent en premier, c'est instinctif notez. Elles inspectent le matos. Choisissez un fort calibre que diable, vu le prix total, allons je vous refais les comptes : six cents+ trois cents+ cent... ça fait cent sacs tout rond !... pour une gonzesse comme Nichonina, qui se blottit dans les girons, je trouve que, même en période de crise, c'est une affaire.

 Je reviens à nos tourtereaux. En fait, il n'y en a qu'une, c'est donc une tourterelle. Car lui, le beau Meussieu Eugène, il l'aime pas, Nichonina. C'est souvent comme ça, il y en a un de baisé dans les histoires d'amour. Baisé, c'est une façon de parler. En tout cas, pour Eugène, la blessure est trop fraîche. Elle saigne encore. Pour un peu ça ferait des taches sur son beau costume blanc !.. .A l'endroit du coeur... flanche pas, Eugène, tu la reverras, l'Ernestine ! Mon petit doigt me dit qu'elle est vivante.

 On pourrait, à ce stade du récit, se demander tout de même ce qu'il lui trouve, Eugène, à l'Ernestine, par rapport à cette petite mignonnette de Nichonina, si court vêtue, qui porte pas de culotte et qui s'embarrasse pas non plus d'inutiles sous vêtements vers le haut, et qui a tant appris de spécialités à l'école ? Tandis que l'Ernestine, c'est pas pour critiquer mais avec son gros bide, ses cannes d'arracheuses de betteraves, son énorme cou et ses joues plus poilues que nos glorieux combattants de Verdun, et son vieux dentier jauni, et son poil filasse sur le crâne, et ses manières qui sont pas du même genre que Nichoninette, qui sont plus rustiques quand même... qu'est-ce qu'il lui trouve, Eugène, à cette vioque, pas bien reluisante, et puis il faut bien le dire, pas toujours très propre en plus... même carrément cradingue des fois... Eh bien je vais vous dire: c'est les sentiments.

 Nichonina, elle est belle, elle est attirante, elle est séduisante, présentable en société, tout ce qu'on voudra, mais elle a  pas les sentiments. Or c'est très important.

 L'Arnestine, elle est moche, elle pue, elle est très mal foutue, seulement les sentiments, elle les a. Les sentiments, c'est irremplaçable. Et c'est bien comme ça, ça évite que le cul prenne toute la place, ça laisse en plus une chance inespérée aux mochetés, qui sont un certain nombre. Les sentiments, c'est la bouée de sauvetage de tous les mal foutus du monde.

 J'en finis bientôt avec cette idée, importante, et qu'il fallait pas négliger, mais un dernier mot. Promenez-vous dans la rue, observez le nombre incroyable de couples moches, répugnants, je dirais même. Promenez-vous maintenant dans les bois. Observez. C'est pareil. Promenez-vous dans les champs. Même remarque. Promenez-vous partout, dans les auto-tamponneuses, dans les supermarchés, dans les expositions de peinture, dans les jardins publics, j'arrête l'énumération, eh bien une conclusion s'impose : les moches dominent, s'assemblent entre eux, se reproduisent et en voilà d'autres pour les années à venir.

 Et tout ça c'est à cause des sentiments, qui sont nobles parce qu'ils tiennent pas compte des contingences physiques qui sont accessoires, comme le répète toujours mon cousin Gaspard, qui en vend, justement, des accessoires, automobiles pour être précis, et à Oinville-le-Grand, près de Pithiviers dans le Loiret (45).

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:36

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls vient d'annoncer ce matin qu'il n'y avait plus aucune obligation de détenir des éthylotests dans les voitures.

Une vraie victoire ! Qui n'a été possible que grâce à votre mobilisation et au travail acharné que nous avons accompli ensemble.

Car depuis avril 2012, nous nous sommes battus, étape par étape. Rappelez-vous :

1 - Nous avons enquêté et mis à jour le scandale du lobbying des fabricants,
2 - Nous avons informé des millions de Français,
3 - Nous avons diffusé cette information dans tous les médias, presse, internet, radios, télévisions,
4 - Nous avons organisé une gigantesque campagne de pétition et réuni 467 563 signatures contre les éthylotests obligatoires,
5 - Nous nous sommes battus pour nous faire auditionner par le Conseil national de Sécurité routière (CNSR), pour lui remettre ces pétitions et lui montrer que les Français ne veulent pas de cette nouvelle dérive de la répression routière, inutile, inefficace, et ne visant qu'à faire fructifier le business des fabricants.
6 - Huit jours après notre audition, le ministre de l'Intérieur annonçait qu'il suspendait la mesure et attendait l'avis du CNSR sur cette question.
7 - Le 13 février, cet avis tombait, ambigu : maintien de l'obligation, mais sans aucune sanction… Il fallait que quelqu'un tranche pour de bon !
8 - C'est ce qu'a fait le ministre ce vendredi 15. Il a proclamé la fin des éthylotests obligatoires !

Ce qu'on a réussi pour les éthylotests obligatoires, nous devons le faire pour toutes les autres mesures qui n'améliorent en rien la sécurité routière mais pénalisent injustement les conducteurs.

C'est un travail gigantesque. Et pour y arriver, nous avons besoin de renforcer nos moyens.

Car tout ce travail acharné que nous avons mené contre les éthylotests obligatoires, toutes ces actions, n'ont été possibles que grâce à la générosité des membres de l'association. Car la Ligue de Défense des Conducteurs agit exclusivement grâce aux dons de ses membres.

Alors, aujourd'hui, je vous le demande : s'il vous plaît faites un don pour rendre la Ligue de Défense des Conducteurs plus puissante et encore plus efficace pour combattre les excès de la répression routière.

Je vous remercie par avance de votre générosité.

Très cordialement,

Christiane Bayard
Secrétaire générale

 ------------------------------------

La Ligue de Défense des Conducteurs est une association Loi 1901 indépendante de tout parti ou organisation politique. Afin de garantir cette indépendance, la Ligue de Défense des Conducteurs s'interdit de recevoir un quelconque financement public ou d'organisations para-publiques. Les actions menées par l'association sont donc entièrement financées par ses membres.  


 

 

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:34
Il est tout nouveau, tout chaud il vient de sortir, le nouveau Fakir!
Pour en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous:


En toute indépendance - Dailymotion

Et pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, ch'clip officiel du journal:
http://www.dailymotion.com/fakirpresse#video=xrjxzr

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:32

Inspiré par Bernard Lavilliers, qui s'y connaît!

 

Servie sur un plateau, à très haute altitude

 

    Il était sour lé haut plateau

    Ouna gonzesse aux gros nichons

     Qui sé lévait touiours très tôt

     Pour donner la soupe aux cochons


(c'est  long comme titre, mais c'est de Aimé Césure, un poète du terroir!)

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